chapitre 8

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Harry


J'ai littéralement pris sa phrase au pied de la lettre.

Mon corps a réagi avant même ma conscience et je me retrouve à les fuir à travers l'appartement qui parait immense à présent.

Je n'arrive pas à croire ce qu'ils m'ont dit. Des tueurs, des mafieux, des dirigeants, des... dominants ? C'est du grand n'importe quoi. Comment peuvent-ils penser que je vais les croire. Ils sont tout simplement une bande de dégénérés qui n'ont rien à faire en liberté !

Et le pire de tout c'est qu'ils se disent frères ?! Ils me prennent vraiment pour un abruti.

Mon seul but à présent est de partir le plus loin possible d'eux.

La porte d'entrée se trouve juste devant moi et sans une once d'hésitation je clanche la porte... qui ne s'ouvre pas.

Non, non, non. Se n'est pas possible. Je clanche à nouveau, et encore une fois, en vain. Je dois ressembler à un hystérique à m'acharner sur cette pauvre porte.

J'amorce un mouvement pour me retourner et trouver une autre sortie quand un corps m'en empêche.

Une main se pose sur ma nuque plaquant ma joue contre la porte, des jambes se collent aux miennes et mon bassin en rencontre un autre. Plaqué de tout mon long contre la porte, j'attend la suite, terrifié.

- Tu n'as pas entendu ce qu'a dit mon frère trésor ? La voie est calme, trop calme.

- Tout ça, son autre main glisse le long de mon bras, de mes côtes puis s'encre au creux de mes hanches en serrant sa prise, me plaquant encore plus contre la porte. C'est à nous, rien qu'à nous.

Je gémis, surpris par la soudaine tournure que prennent les évènements.

Les paumes contre la porte je tente de me dégager en poussant sur mes bras, mais je n'en suis que plus écrasé encore.

- Relâche-moi. Je peine à parler avec le poids qui m'écrase.

- Pour que tu tentes de t'enfuir ?

Je reconnais lequel des garçons est contre moi, j'arrive un peu à les différencier et sans même voir son visage je sais que c'est Ruddy.

Il s'appui encore plus. Je suis pris en sandwich entre lui et la porte. Je n'ai pas mal, mais ça reste inconfortable, j'ai juste envie de disparaître.

- Ruddy. Une voie ferme claque.

Il enfouit sa tête dans mon cou, y prend une grande inspiration et me relâche soudainement s'éloignant de plusieurs pas. Je suis chancelant, prêt à m'écrouler à tout moment.

De nouveau une paire de mains me saisit, cette fois si plus doucement. On me retourne pour que je sois fasse au trois garçons, Louka dans mon dos m'entoure complètement de ses bras, m'emprisonnant autant qu'il me soutient.

Ma respiration est saccadée et mon regard passe de Liev à Anass puis à Ruddy et de nouveaux à Liev et ainsi de suite.

- Pourquoi essaies-tu de s'enfuir ?

Les sourcils d'Anass sont froncés, il semble agacé.

- Vous êtes des fous. Je lâche de but en blanc.

Je n'ai pas envie d'y aller en douceur, peut-être que si je continu de leur tenir tête ils finiront par en avoir marre et comprendront que je suis un cas désespéré, que l'on ne peut rien tirer de moi.

Un rire résonne dans mes oreilles.

- Et pourquoi tu pense ça de nous chaton ? Rit Louka

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