chapitre 13

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DR. COREIRA


Coincé entre la douleur et la stupeur je suis incapable de faire autre chose que de gémir ma souffrance. J'ai la sensation qu'on m'a arraché le bras, le souffle court j'essaie de me redresser avant d'être coupé dans mon hélant par une paire de mains qui m'empêche de bouger.

- Reste au sol, ne tente pas de te relever. Le ton sérieux de Louka me surprend et m'inquiète encore plus.

- Ça va ce n'est rien.

Le blond plonge ses yeux dans les miens.

- Ce n'est pas rien Armel, tu a surement l'épaule démise il faut t'emmener à l'hôpital.

À l'hôpital ?

- Mais non je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital! Je-je vais bien il faut juste que la douleur passe.

Encore entrain de parler je commence à me redresser en m'appuyant sur mon bras valide. Je ne veux pas aller à l'hôpital ce match est important, je dois y participer, je dois le gagner! Ce n'est qu'une petite douleur, je fais du rugby c'est normal que je ne ressorte pas toujours indemne, avoir quelques bleus ou égratignure est normale et courant.

Mais je ne peux m'empêcher de grimacer, juste le fait de bouger d'un centimètre me provoque une douleur intense. Anass qui, jusque-là était silencieux m'attrape le bras pour m'aider à me relever.

- Peux-tu, pour une fois, arrêter de nous contredire et nous écouter quand on te dit quelque chose. J'entends tout de suite au ton de sa voix que sa patiente ne supportera pas que je retorque une fois de plus. Ses yeux noirs semblent plus intenses et sa mâchoire est tellement serrée que j'arrive à discerner le mouvement de ses muscles sous ses joues.

Je laisse tomber et vois mon coach arriver en trottinant, une fois à notre auteur il prend un instant pour reprendre son souffle, la sueur perle de son front et je me demande depuis combien de temps il n'a pas fait de sports. J'apprécie mon coach, c'est un homme gentil qui arrive sans trop de soucis à se faire écouter et respecter. Il a un certain charisme qui nous prouve qu'il a lui-même eut son lot de problèmes dans la vie, et j'avoue ne pas avoir envie de me le mettre à dos si je dois me retrouver contre lui un jour même si mon cardio à l'air bien plus développé que le sien. Mais face aux frères tout le charisme qu'il a ne sert strictement à rien et je n'ai même pas besoin de les regarder pour savoir qu'ils n'hésiteraient pas à faire usage de la violence si une simple chose les contrariaient encore plus qu'ils ne semblent déjà l'être..

- Armel ça va? Dit moi où tu as mal?

- Je vais bien coach, juste une douleur à l'épaule.

Il s'approche de moi et tend le bras pour pouvoir examiner le mien mais Liev lui saisit le poignet avant qu'il ne puisse s'approcher plus.

-On s'occupe de reste, vous pouvez partir.

Le coach ose un regard vers le gris qui n'a pas l'air de vouloir lâcher son bras. Comme ses deux autres frères avant lui il arbore une expression fermée.

- Qui êtes-vous? Je suis l'entraineur d'Armel je me dois de savoir comment il va.

- J'ai dis on s'en occupe. Son ton est ferme et j'aurais déjà fui si je n'étais pas impliqué jusqu'au cou avec ces quatre hommes.

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