chapitre 14

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IGNORENCE

Dans une ruelle sombre et étroite de la ville d'où l'on peut entendre des bruits sourds en sortir, se tiennent cinq ombres : quatre debout et une au sol. Celle au sol se couvre le visage de ses bras alors que les coups pleuvent sur son corps.

- Non, s'il vous plaît arrêtez je vous en prix stop, supplie une voix.

Mais les supplications du jeune homme ne semblent pas atteindre ses assaillants qui continue de le frapper, coups dans le ventre, coups dans la jambe, dans la tête, chaque partie du corps qu'ils peuvent atteindre est violentée. Une grande main finit par attraper le col de la victime pour le coller, non sans violence, contre le mur en brique rouge de la ruelle. Le regard intense de l'homme se plante dans celui effrayé du plus jeune.

- Tu pensais vraiment t'en sortir aussi facilement ? Tu crois que l'on n'est pas capable de te tuer?

Le regard du jeune homme s'écarquille, lui n'a aucune envie de mourir, et pourtant, il peut sentir que la mort est proche, trop proche. Face à lui l'homme à un regard fou, un regard de sociopathe et il sait qu'il n'aura aucun remord ni aucune hésitation à le tuer.

- Tu penses que l'on va te laisser partir tranquillement après l'avoir blessé ?

- Non je.. Je n'en ais pas fait exprès, je-je-je vous le jure, je ne voulais pas lui faire de mal.

Un rire à glacer le sang résonne entre les murs étroits de la ruelle, l'un des hommes aux cheveux gris ne retient pas son rire alors qu'il se rapproche pour rejoindre l'un de ses acolytes. Son corps est complétement tendu, ses points son serré et sa mâchoire tressaille.

- Pas fait exprès ? Penses-tu que je ne vais pas non plus en faire exprès quand je vais te casser le bras ?

Des larmes coulent à présent sur le visage du plus jeune, il regarde effrayé cet homme prendre son bras et il n'ose plus rien dire ne voulant pas aggraver son cas, rien ne semble pouvoir faire revenir ses hommes à la raison. Malgré sa volonté de ne plus faire aucun bruit, il ne peut retenir un cri de douleur quand il entend et qu'il sent son bras craqué et se briser sous la force de son bourreau.

Dans une rue étroite et sombre de la ville gît à présent un homme, ces gémissements de percute aux murs de pierres, au loin quatre ombres s'éloignent d'un mouvement identique, abandonnant le jeune à son sort.


- Armel... Armel.. ARMEL!

J'ouvre les yeux soudainement après que mes oreilles se soient faites agressées par la voix aiguë de ma tante. Je gémis et roule sous ma couette, bien au chaud.

-Allez debout l'école ne vas pas venir jusqu'à toi, je te rappelle que tu as le bac à la fin de l'année.

- Merci de me le rappeler. Grognais-je.

Je sens un poids sur mes jambes qui se déplace jusque sur mon ventre puis des petites mains abaissent ma couverture et de grand yeux bleus fixe mon bras blessé.

- Ça fait mal ? Me demande Ezio.

- Oui, c'est pour ça que tu dois dire à maman que je ne peux pas aller à l'école aujourd'hui d'accord ?

Ezio me regarde un moment puis hoche la tête avant de partir avec un visage décidé voir ma tante. Je rigole en me fessant la remarque qu'il est vraiment adorable.

Je finis par me lever et part me doucher en bougeant le moins possible mon bras ce qui se révèle être une tache ardue, je finis tout de même par réussir à me préparer en prenant deux fois plus de temps que d'habitude et en grimaçant à chaque mouvement puis rejoins le salon en entendant ma tante criée que je ne devais pas corrompre mon cousin avec mes bêtises. J'attrape une pomme, enfile mes chaussures et sors de l'appartement après avoir souhaité une bonne journée à ma tante et embrassé les petits.

4 X QuatreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant