Danger on Base

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Après des heures de vol, nous atterissions à la première base, se trouvant en Russie. Ce n'était pas n'importe laquelle, puisque c'était celle où j'avais été formé à être le Soldat de l'Hiver toute ma vie. Sam et Diane me sentaient tendu, et j'avais un peu de mal à garder mon calme.

-C'est celle-là, n'est-ce pas ?

Je me retournai vers elle.

-Celle dont tu me parlais tout le temps, que tu pouvais me décrire par coeur alors que ça faisait des décennies que tu n'y étais plus retourné. Celle qui hante tes cauchemars.

-Il n'y a pas qu'elle. Dis-je en retenant ma voix de trembler.

Je me tournai à nouveau vers notre direction. Je n'essayais même pas de dissimuler le fait que je la connaissait comme une maison dans laquelle on a vécu depuis sa naissance. Parce que c'était presque le cas. Nous croisâmes des gardes que nous nous empressâmes d'assomer pour les embarquer.

-Ce serait quand même bien si on pouvait trouver un gradé, dit Sam. Il serait plus utile que quelques gardes.

-Je suis d'accord avec l'oiseau. Ajouta Diane.

-Alors faisons ça. Dis-je, l'ombre d'un sourire sur les lèvres.

Ça ne me déplaisait pas de détruire cette base et ses occupants, bien au contraire.

On finit par trouver un homme habillé plus militairement que les autres. Pour le total de cette base, on avait un gradé, trois gardes, un mécanicien et un médecin. Il nous en restait encore trois ou quatre à faire, sans compter celle où on avait récupéré mon minisoldat.

On arrivait à la plus redoutée. Celle où Diane avait vécu la quasi-totalité de sa vie, et où j'ai vécu avant que Steve ne me retrouve et m'arrache sans le vouloir à la prunelle de mes yeux.

Diane semblait pensive, perdue à des années lumière d'ici. Je m'assis sur le siège voisin au sien sans qu'elle ne bronche.

-Tu appréhendes ? Commençais-je.

-Je ne pense pas que "appréhender" soit le verbe. Me répondit-elle.

-Alors quel est le verbe ?

-As-tu peur comme jamais tu n'as eu peur dans ta vie ? Lança-t'elle. La réponse est oui. Pourtant, une peur pareille n'a pas lieu d'être. Quand tu m'as sauvé il y a quelques jours, je n'ai pas vu ça comme un sauvetage mais une libération. Tu allais enfin me libérer de tout le mal qu'on m'avait fait, et on pourrait vivre ensemble à nouveau, comme on l'a toujours fait. Mais pas un sauvetage. Un sauvetage, j'aurai pû le faire bien avant. J'aurai pû m'échapper à n'importe quel moment. Mais c'était toi que j'attendais. C'était à toi de venir à moi. Il en était de ton devoir, après être parti. Et j'ai attendu sans jamais arrêter d'espérer. Et voilà où nous en sommes.

Elle sourit et me prit la main de métal. En liant ses doigts aux miens, une sensation de sécurité agréable se fit ressentir. Je compris pourquoi j'avais survécu à tout ce qu'HYDRA m'avait fait. J'ai survécu grâce à elle.

Je n'avais strictement aucun souvenir du bâtiment souterrain qu'était cet endroit. J'y ai vécu longtemps et plus récemment que l'autre, mais j'avais beau chercher dans ma mémoire bancale, rien ne venait. Je ne me souvenais de rien concernant cette base, à part bien sûr le petit être qui nous accompagnait.

-Les bureaux des plus hauts gradés sont par là, dit-elle en pointant du doigt un large couloir éclairé d'une faible lumière. Mais je doute qu'on y trouve quelqu'un.

It's been a long time...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant