Ross and Mission

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Ma respiration s'intensifia, je pâlis. Au début, j'avais peur de ne pas avoir bien entendu, mais vu mon métabolisme de supersoldat, c'était impossible d'avoir une mauvaise ouïe.

-Quoi ? Soufflais-je dans l'incompréhension.

-Tu es parti. Du jour au lendemain, tu avais disparu. Quand j'ai questionné les gardes, ils m'ont dit que ce n'était même pas la peine d'espérer. Que tu ne reviendrais jamais. Son ton se fit plus douloureux. Tu m'as abandonné, James. Répéta-t'elle à quelques centimètres de mon visage. J'avais besoin de toi. Et toi ? Tu te battais pour une cause qui n'était même pas la tienne aux côtés de tes petits amis. Tu ne te souvenais même plus de moi. Gémit-elle avant qu'une larme ne vienne couler lentement sur sa joue.

J'essayais de capter ses yeux pour y lire, dans un espoir vainc, une lueur de pardon dans son regard. Mais elle avait tourné la tête et ne daignait plus m'adresser ne serait-ce qu'un regard accusateur auquel j'étais censé avoir droit. Sam nous ramena sur Terre.

-Dîtes, j'aimerai pas vous presser, mais ils sont de plus en plus nombreux et on va bientôt être à court de munitions.

Mon regard se reposa sur Diane, qui enfin me fixait.

-Tu peux utiliser tes pouvoirs ?

-On va bien voir.

Elle prit appui sur moi et je la portais pendant qu'elle créa un bouclier autour de nous trois, que les balles ne pouvaient pas franchir.

-On bouge ! Cria-t'elle.

-On a un jet pas loin, un petit kilomètre avant l'entrée de la base.

-Laquelle ?

Je soupirai en entendant ça. Merci de me rappeler encore une fois qu'on en avait pas trouvé une seule sans le détecteur.

-Le tunnel. Reprit Sam tout en continuant d'avancer.

-D'accord, je vois. Dit-elle sans la moindre pression. Y'a un raccourci par là, mais la végétation est vraiment dense.

-Non, tant mieux, renchéris-je. On les perdra plus dans ce genre d'endroit.

-Tu veux me poser ? Me demanda-t'elle.

-Pour l'instant, t'es pas trop lourde.

Une fausse colère prit place sur son expression faciale, mais je lui rendis un sourire amusé. Elle faisait le poids d'une plume.

-Et puis, continuais-je, tu aurais du mal à te déplacer de toute façon. Le bleu grandit à vue d'oeil, tu dois faire une hémorragie interne.

-Pas "je dois faire", je fais une hémorragie interne. L'os brisé me coupe la chair, je le sens à cause des secousses.

-Excuse-moi de te porter, mademoiselle.

-Excuse-moi de te protéger, monsieur.

-Vous avez fini, oui ?

En portant mon attention sur Sam, je trébucha dans une petite crevasse dans la terre, ce qui arracha un cri de douleur à l'être blessé dans mes bras.

-Je suis désolé. Tu tiens encore ?

-J'ai mal, mais je fais mon possible. Dit-elle les dents serrées.

Un nouveau souvenir me vint à l'esprit. On s'entraînait ensemble dans une salle miteuse, certainement dans une base. Elle me mit un coup un peu trop puissant qui m'envoya à l'autre bout de la salle. En accourant vers moi, elle disait "tout va bien ? Tu tiens encore ?". Ce à quoi je répondis "J'ai mal, mais je fais mon possible".

It's been a long time...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant