Bruit sourd du briquet qui s'allume, je profite d'une flamme temporaire. Elle danse avec un souffle disparu, puis s'envole en cherchant son avenir dans l'air. Tout devient noire, tout devient froid, plus aucun regard ne se profile vers moi. Enveloppe frissonnante, scelle le crie de mon âme. Elle cherche le moyen de rattraper ma flamme. Il se fait tard, le soleil n'est plus et le sommeil est là, mes paupières ne s'ouvrent plus, mes réflexes ne répondent plus et la lune berce mes cauchemars en en illuminant la plupart. Hallucination de mes désirs inconscients, se projette dans mon esprit. Mon bonheur se retrouve toujours dans mes rêves incompris. Mon réveil est alors vécu comme la fin d'une vie qui me semblait réelle, l'espace d'un instant, je me demande si je ne me suis pas endormie en rêvant que je me réveille. Dans mes rêves le briquet ne s'éteint pas, dans mes rêves, la flamme est toujours là. Je la caresse sans me brûler, je l'embrasse sans l'étouffer, c'est un amour durable qui ne saurait se consumer. Le jour ne compte plus les heures, il s'occupe en brûlant mes espoirs, c'est pour cela qu'aux premières lueurs, je m'enferme en veillant dans le noir. Séparé par le temps, j'attends ce moment qui me déconnectera, la puissance de ce dénouement se trouve à l'endroit où à nouveau, on se rencontrera.