J'aime les roses et leurs épines, j'aime cette drogue sur mes pensées. Elles me rongent, elles me détruisent, je suis incapable de m'en passer. Ils s'inquiètent de ce que je vis mais je m'entête à expliquer, que j'aime l'orage que j'aime la pluie, la tempête m'a absorbé. Ce soir, la lune est pleine. Dans le noir, je fume ma peine. La douleur est si réelle, que mon ciel perd sa lumière. J'avoue que si je m'ouvre à peine, c'est parce que je me réserve pour écrire ce texte, et que si mes couleurs sont si froides et ternes c'est que j'y ai pleuré tout l'arc-en-ciel. Le bonheur m'est étranger, tu sais, mon cœur est incomplet. Serai-je un jour moins torturé ? Quand serai-je plus circonspect ? Il faudrait que j'arrête de trop chercher, mais le problème c'est que j'ai peur de ne plus rien avoir à contempler. Donc je m'enfonce toujours plus loin, je cherche la cause à tout ce chagrin. Je me perds dans les cieux pour me retrouver. Je me trompe dans leurs yeux pour un reflet. Mais personne ne pourra réellement me combler et je suis le seul à qui je cache encore cette vérité. L'amour est un danger auquel je suis toujours très attaché. Sa voix si douce tend à m'appeler. Pourquoi la raison repousse ce qu'il est si bon d'éprouver ?
Je me souviens de toutes celles qui ont été reines de mes pensées, même si elles règnent maintenant sur tous mes rêves les plus secrets. J'entends leurs chants avant de replonger. Rien n'est plus envoûtant qu'une sirène au milieu d'un océan que l'on cherche à affronter. Je suis accro à cette drogue qui donne un sens à ma vie, si seulement j'arrivais à me contenter du vide. Les yeux vers l'aube, je tente de me reconstruire tout en disant adieu aux roses et à leurs épines. Adieu ces névroses qui m'endurcissent. Adieu les fausses diplomaties. J'arrache mon cœur de ma poitrine pour que le silence m'envahisse. J'ai fait le tour de tous leurs vices, alors je dis finalement adieu à l'amour, et tout ce qui suit.
« Si tu as besoin de quelqu'un pour combler le vide que toi-même tu ne comprends pas, ne lui reproche pas d'échouer là où jamais tu n'essayera.
De plus, l'amour que tu pensera ressentir sera aveuglé par cette envie de ne plus être seul.
On ne doit pas avoir envie d'amour, c'est l'amour qui doit faire naître l'envie. »