Mauvais présages mais je réitère, je n'ai pas choisi de naître sagittaire.
J'ai ouvert ce qu'il ne fallait pas ouvrir. Désormais c'est à l'envers que s'affichera mon sourire. Ces pensées m'emportent pour extraire ce qu'elles pourraient détenir. Les clefs des portes de l'enfer, voilà ce qu'elles avaient à offrir. J'ai ressorti le cahier pour m'obliger d'écrire à la lumière. La couleur de l'encre sur le papier m'inspire de nouvelles prières. Une simple rature au lieu d'effacer, permet au futur, de pouvoir réécrire le passé. On aimerait tous s'octroyer ce pouvoir, car c'est trop dur d'imaginer que ce qui est bon, peut faire mal.
Encore une note dans laquelle je me livre. Alors qu'une faute me rappelle que je suis ivre.
Heureuse est la nuit quand elle me prive de rime. Rongeuse sur mon esprit, cette pensée s'affirme. Si seulement c'était facile d'exprimer ce que l'on ressent, mais seuls les artistes, débloquent cette compétence. À bout de souffle, sont ces mots décrivant mon identité. À mon tour je jalouse, l'endurance de nos aînés. Mon rêve serait de leur montrer, plus que de leur faire lire. Mais "eux" ne sont que moi et le papier, éclairés par celle qui préfère nous nuire.
Une folie qui ne cesse de grandir, une envie qui n'est pas prête à partir, tout ça m'empêche de réagir, je suis victime de ce besoin de m'écrire.
On perd nos proches, souvent par fierté. Je sers ma peine, et m'en sers comme levier. Ce que j'écris aura beau s'effriter, je chercherai toujours ce vide que j'aime me créer. Noir sur blanc, ou blanc sur noir, peu importe la couleur, c'est sur le même papier où sont inscrites toutes les heures de toutes ces nuits. Le soir j'attends, le temps d'y croire. Seul j'apporte ce malheur que j'aime imaginer tel un crie sous le bonheur entourant ma vie.
Tu renonces à tes ex comme je renonce à mes textes. Tu abandonnes ceux qui t'ont fait grandir pendant que j'échoue à écrire mon avenir.
J'arrache, de ma langue, les pardons prononcés, j'accrois les angles des relations achevées. Zéro retour car rancunier de nature, noir serait la couleur de mon cœur en peinture. Rare sont les nuits sans réciter mes erreurs. Jusqu'à tard, dans mon insomnie, j'affronterai les longues heures. Les peurs d'enfants finissent par renaître. Les chœurs chantants s'unissent pour transmettre. Traître sont les promesses qu'ils prononcent en douceur, mais plus claires réapparaissent les ronces dans leurs cœurs.
Je pense que mon silence en dit déjà long, que mon absence n'a pas besoin de plus d'explications.
Je n'ai plus assez d'encre pour tout raconter. Mes textes s'effacent, parce que j'écris avec mes larmes, que je laisse sécher. Ce moyen aide mon âme à cicatriser plus rapidement, mais ne m'empêche pas de continuer de pleurer abondamment. C'est pourquoi j'ai décidé d'écrire avec mon sang pour laisser s'exprimer ce qui traverse mon coeur. Ainsi, mes yeux cesseront de gaspiller inutilement, ce qu'est porté par mes pleurs.
Mes textes sont ce que je suis, mes mots vibrent en même temps que mes émotions, ils attendent juste d'être cueillis, telle cette plante en floraison.