𝐊𝐚𝐩𝐢 𝐋𝐮𝐰𝐚𝐀

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Bonjour à tous 👋

Me voilà encore en train de participer à un concours" haha !

Celui de AnyComeback

(en réalité, il ne sera pas noté. C'est plus un "challenge" lancé, mais sans notation)

Thème : écrire un texte en s'inspirant de la photo (mise en média) et avec pour mots imposés : Chanter - voiture - printemps - exubérance - sombre

Souhaitez moi bonne chance :)

¤◍¤

Assis confortablement aux creux de coussins moutonneux, je t'attends. Les yeux clos, je me concentre sur le délicieux piaillement des oiseaux qui, en chantant le printemps, semblent saluer ta venue prochaine dont les douces fragrances titillent déjà mes narines. Mes paupières se relèvent tranquillement quand je t'écoutes prendre place à mes côtés. L'idée que ma bouche te savourera bientôt finie de m'ancrer durablement dans une bulle de bien-être, où même la cacophonie des voitures ne saurait pénétrer.

Une nouvelle fois, je hume à plein poumon cette odeur exubérante qui hypnose maintenant l'atmosphère et dont toi seul a le secret. Mais malgré le halo de lumière dans lequel tu m'as plongé, j'aperçois que ta robe est encore plus noire que lors de notre dernier rendez-vous. Cette teinte sombre et brillante, ce carbonados lissé avec finesse, attise un peu plus la flamme de mes envies. Je ne peux résister plus longtemps. C'est ici et maintenant que je te veux ; toi et toi seul. Toi et ta cruelle dépendance. Toi et l'impudence de ton reflet dans mes iris. J'empoigne alors avec fermeté l'une des courbes de ton enveloppe charnelle, et guide ton corps jusqu'à mes lèvres. Mais alors que ma langue rencontre enfin ton essence, je me stoppe brusquement. Ton liquide qui s'écoule le long de ma gorge me brûle. Comme toutes ces fois où je t'ai trop pressé, ton amertume flagelle mes pupilles. Un râle vint alors faire vibrer mes cordes vocales, et mes cils se mettent à papillonner, synchrones aux petits friselis qui hérissent le duvet de ma nuque.

Je soupire avant de plonger une nouvelle fois mes yeux dans ta robe ténébreuse. Mon besoin de te sentir à nouveau me démange. Bravant ainsi la douleur qui embrase mon corps à ton contact, je succombe à ton essence enivrante jusqu'à user sa dernière goûte.

Ainsi épuisé, un mélange de satisfaction et de frustration chamboule mon esprit. Tu m'as réconforté, cependant, je voudrais te sentir en moi encore une fois. Mais succomber au désir ne serait pas raisonnable. Résignée, j'attrape alors mon porte-monnaie pour payer mon dû au patron qui t'emploie. Quatre euros cinquante, j'ai connu une époque où goûter tes plaisirs me coûtait bien moins cher. Mais soit, si venir dans ce salon de thé permet à mon palais de côtoyer les grains de café les plus raffinés, alors j'accepterai, sans hésitation, de céder encore quelques pièces au profit de ta robe brune.

𝐃𝐞𝐬 𝐌𝐚𝐭𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐝𝐞𝐬 𝐌𝐚𝐮𝐱 [𝐑𝐞𝐜𝐮𝐞𝐢𝐥 𝐝𝐞 𝐓𝐞𝐱𝐭𝐞𝐬]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant