Monsieur, dites-moi... qu'est ce que l'Amour ?

Amour scellé

/!\ scènes +18 vraiment chill
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Plusieurs jours ont passés depuis mon enlèvement, je n'ai pas revu Gabriel depuis ce moment. Ma seule compagnie fut Demon. Il me soignait, m'apportait mes repas et m'aidait à me déplacer lorsque j'en avais le besoin. Il semble avoir bien changé depuis que l'on s'est quitté la dernière fois. Plus attentionné, affectueux mais surtout il a arrêté de ne penser qu'à lui. Je n'ai pas osé lui demander ce qu'il avait fait durant toutes ses années et à vrai dire ça m'importe peu. Le plus embêtant reste, à l'heure actuelle, qu'il ne sait pas que je me suis lancé dans une nouvelle relation. Mais en même temps... Une relation avec son professeur n'est peut-être pas la meilleure des idées. Je serais sans doute plus sage si je retrouvais ma vie d'avant. Après tout, c'est difficile de se défaire de ses racines. Et puis, j'ai été élevé dans la mafia. J'ai ça dans le sang, je ne peux pas le renier. 

Une bonne douche me fera sûrement du bien. Je me dirige alors doucement vers ma salle de bain, aidée par Demon, toujours aussi présent à mes côtés. Avec ce que je dirai de la gentillesse, il m'aide à me déshabiller. Il m'a déjà vu dénudé plusieurs fois mais aujourd'hui... J'ai l'impression de tromper Gabriel. Pourtant je n'ai pas d'arrières pensées. Mais Demon, lui, en a-t-il ?

Je le remercie de son aide et lui demande sortir en me cachant du mieux que je peux pour entrer dans la cabine. J'allume l'eau et soupire d'aise en sentant la chaleur m'envahir. Ce que ça fait du bien ! Je reste un moment, yeux clos, sans bouger. Profitant de l'eau qui coule sur mon corps. Je peine  alors à retenir un hoquet de surprise lorsque je sens deux mains se poser sur ma taille et des lèvres embrasser mon cou. Oh non... Je sais que je devrais crier ou le repousser. Mais les mots restent bloqués dans ma gorge et je suis comme paralysée.

" S-stop... 

- Chuuut... Ce n'est que moi princesse... Détend-toi... 

Je sens les larmes me monter. Rien n'a changé. Je suis incapable de lutter face à lui. Il est maître de moi... Ses mains me parcourent lentement, parfois baladeuses. Il faut que je réagisse ! 

- Demon ! Stop ! "

J'ai presque crié. Je le sens alors s'écarter mais je n'ose pas le regarder. Peut-être est-ce par honte ou par fierté. Mais je suis incapable d'affronter son regard. Je lui ordonne en un murmure de s'en aller, ce qu'il fit sans protester. Mais je le sais, je vais avoir le droit à des reproches. Je prend alors tout mon temps, me lavant plusieurs fois, essayant d'oublier ses mains qui m'ont touchés. Je me rhabille tout aussi lentement, je n'ai aucune envie de le revoir maintenant. Il doit sans doute m'attendre dans ma chambre. Et si je faisais un détour ? Il faut absolument que je discute avec Gabriel ! Je sors alors discrètement de ma salle de bain et le cherche tout en évitant de croiser toute personne susceptible de me ramener dans ma chambre.

Il y a tellement de pièces dans cette maison que je n'ai aucune idée d'où chercher... Par instinct, je me dirige dehors, dans notre grand jardin. L'air frais fait un bien fou ! Finalement, sans réelle surprise, je l'aperçois adossé à un grand chêne. Timidement, presque à reculons, je m'approche de lui et viens m'assoir à ses côtés. D'abord surpris, il me prend rapidement dans ses bras en souriant.

« Victoire ! Tu m'as manqué ! j'étais tellement inquiet !

- Et toi alors ? ça va ?! 

- Oui oui. Ils n'y ont pas été de main morte mais je suis toujours en vie et toi aussi. C'est tout ce qui importe maintenant.

Nous restons un moment dans les bras l'un de l'autre sans un mot de plus, je suis la première à briser ce silence.

- Gabriel... Il faut que je te dise quelque chose d'important...