Monsieur, dites-moi... qu'est ce que l'Amour ?

C'est quoi... l'amour ?...

Le corps de Demon s'écroula au sol lourdement, dévoilant derrière lui le visage familier d'un beau brun russe. Melody pris les jambes à son cou en voyant l'ampleur que prennait la situation. Elle va être traumatisée à vie à cause de moi. Je suis vraiment une mauvaise professeure.

Wladimir avança vers moi, son arme toujours à la main.

- Tu aurais pu mourir s'il était bon tireur.

- De quoi tu parles ?...

Il me désigna du menton mon abdomen en sang, une vive douleur me fit mettre alors genoux à terre. En voulant protéger l'enfant, Demon à réussi à m'atteindre.

- Ton bébé ne survivra sans doute pas à ça...

- C'est sans doute le cadet de mes soucis actuellement... Gnnn... Mais ça fait un mal de chien...

- Je ne veux pas te tuer Vic. Quitte à me faire tuer des mains de mon père pour désobéissance. Ce serait indigne de ma personne de tuer une aussi belle personne que toi.

- Arrêtes tes flatteries... As-tu des nouvelles des recherches que je t'ai demandé ?

Je l'avais eu au téléphone quelques jours plus tôt concernant le traître dans nos rangs.

- Oui. Mais ça ne risque pas de te plaire. Tout était prévu au geste près. Mon père a élaboré un plan des plus machiavélique pour tous vous tuer. Ça fait déjà au moins cinq bonnes années qu'il a démarré.

- Cinq ans ?

- Oui. Te souviens-tu de notre accord ?

- Oui, je m'en souviens. Ça sera fait ne t'inquiètes pas pour ça. Son sang coulera bien assez tôt.

- Bien. N'oublies pas que toutes nos entrevues doivent restées secrètes jusqu'à la fin. J'ai un honneur à conserver Princesse.

- Je ne veux pas l'entacher. Ton honneur restera sauf je te l'assure.

- Je suis très heureux de l'entendre. Quelqu'un arrive.

Aussitôt, Wladimir se cacha et l'inconnu courra vers moi. C'est Gabriel.

- Victoire ! Que s'est-il passé j'étais très inquiet ! Mais tu es blessée !

- Gabriel...

- Tu as réussi à tuer Demon ! C'est génial on va enfin être tranquille ! Depuis le temps qu'il ne nous laisse pas en paix !

- Gab...! Je suis désolée.

Doucement, je me relève, l'enlace et mon poignard se planta dans son torse, allant de plus en plus profond au fur et à mesure où je l'enfonce.

- Toi et moi ça n'aurait jamais pu fonctionner de toute façon. Tout n'était que mensonge. N'est-ce pas Gabriel ? Dommage pour toi, je vise beaucoup mieux que Demon. Tu ne l'as pas assez bien entraîner.

- C-comment tu...?

- Tes missions ce n'était que du flan. Tu partais donner des informations aux Russes et tu pensais que je n'allais jamais me rendre compte qu'il y avait un truc qui clochait ? Ça fait cinq années que ce plan à démarré. Depuis le début, tout n'était qu'artifices. Tu t'es bien fichu de moi. Mais tu vois, j'ai de très bon informateurs. Et en échange des infos que mon beau brun me filait, je devais tout simplement te tuer. C'était un compromis à faire. Au début je ne savais pas que c'était toi. Mais lui le savait. Alors je lui ai offert mon âme par amour. Je l'aimais inconditionnellement plus que toi.

- Wladimir... A trahis...

- Son père ? Oui. Mais il s'en fichait. On s'aime. Toi tu n'as été qu'un pantin toute ta vie. À lécher les bottes de ceux qui sont plus fort que toi. Je n'ai plus aucun scrupule à prendre ta vie. Tu m'as enlever mon frère...! Et après tu m'as fait l'amour l'air de rien. Tu n'es rien. Tu n'es pas un humain. Tu ne mérites que la mort.

- V-victoire... Tu ne sais rien...

- Wladimir va se faire un plaisir de tout m'expliquer ne t'inquiètes pas pour ça. Alors meurt.

Mon poignard entra et sorti de sa chair au moins des dizaines fois. Ma rage était grande je voulais le réduire en charpie. Ce n'est que la poigne de Wladimir sur mon poignet qui me fit arrêter.

- Ça suffit... On dirait une yandere. En fait non, c'est encore pire que ça.

Il me fit échapper un sourire. Même dans les moments les plus sombres il réussi à me faire sourire.

- Expliques moi...

Il s'asseya devant moi.

- Comme tu l'as déjà deviner Gabriel et l'auteur de la mort de ton grand frère. C'était le moment rêver pour agir en toute discrétion pour que tu ne te doute de rien. Après tout, en plein champ de bataille tout pouvait se passer.

- Je le hais. Pourquoi avoir fait ça ?

- Il n'a jamais été au service des services français. C'est un russe de pure souche ayant appris à camoufler son accent. L'un des meilleurs agents de mon père. Tout a été programmé à l'avance : votre rencontre, votre rapprochement, vos fiançailles et l'enfant. Il avait dans l'optique de tuer votre enfant devant tes yeux avant avant de t'achever.

- C-c'est vraiment horrible...

- Seulement, ils n'avaient pas prévu que Demon serait du genre à se laisser dicter par ses sentiments. C'était le seul imprévu face auquel ils ont du faire face.

- Aloès Gabriel a cru que Demon en finirai avec moi ce soir ? C'est pour ça qu'il a directement sû où me trouver ?

- Exactement. Tout cela s'explique par une simple vengeance. J'en suis sincèrement navré... Ma mère a été tué par ton père qui l'avait séduite au préalable. En fait, ma mère a quitté mon père pour lui mais sa mort prématurée a rendu mon père fou de rage. Il aurait fait n'importe quoi pour tous vous voir mort ce jour là.

- Mon père l'a réellement tué ?

- Oui. Parce qu'elle a essayé de s'en prendre à ta mère. Ce n'était en réalité qu'un simple accident. Ton père l'a fortement repoussé. Elle est tombée du haut des escaliers et s'est fait le coup du lapin.

- Je suis sincèrement navrée...

- Je ne l'ai jamais réellement connue. Ça s'est passé quelques mois après ma naissance. Et ça ne va pas m'empêcher de t'aimer à en mourir.

- M'aimes-tu vraiment ou est-ce qu'une façade ?

- Je pourrais mourir pour toi !

Je me relève doucement sur mes deux jambes, et sors mon pistolet.

- Cette fin est inévitable hein Wladimir ?...

- Nous le savions depuis toujours.

Nous nous pointons tous les deux de nos revolver.

- Dis-moi, Wladimir, qu'est ce que l'Amour ?

- C'est une chose impossible à expliquer. Il faut le ressentir pour le savoir. Car lorsque l'on rencontre cette personne, elle devient ce qui nous maintien en vie. Sans elle, notre vision se brouille et nous sommes perdu. Son absence peut faire une blessure aussi grave qu'une balle dans le coeur. Pour la personne que l'on aime, on est prêt à tous les sacrifices. Pour toi Victoire, j'irais jusqu'aux enfers récupérer nos âmes.

- Wladimir, m'accompagnerais-tu jusqu'aux enfers ? Vivons ensemble là bas éternellement.

- Pour toi princesse, je suis prêt à tout. Notre amour nous fera renaitre.

Nos armes pointés l'un sur l'autre, sourire aux lèvres, yeux dans les yeux. Le dernier son qui résonna dans nos oreilles fut le bruit caractéristique des coups de feux. Mais surtout ces quelques mots :

- Je t'aime.