Une avant-guerre

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Plusieurs semaines sont passés. Notre départ pour Madrid est prévu dans la soirée. Mon corps est encore recouvert de bandages à quelques endroits méchamment entaillés. Quant à mon oeil, je n'en ai plus. Seul un bandeau me le recouvre. Je vais faire peur à mes élèves avec cette tête là... Mais pour le moment je ne dois pas y penser. Je ne les retrouverai qu'au dernier trimestre une fois mon congé fini.

Gabriel vient m'enlacer par derrière et embrasse mon cou en me chuchotant des mots doux. Sa présence a été d'un grand soutien durant cette période difficile. Mon rétablissement a été très compliqué. J'ai du me faire opérer plusieurs fois à cause d'hémorragies qui faisaient leurs apparitions ou des caillots de sang qui ont bien faillit me tuer. La mort n'a jamais été aussi proche de moi qu'à ce moment là.

Le départ de l'aéroport de fait sans soucis et nous voilà posés tous les deux en première classe dans l'avion direction Madrid. J'ai tellement hâte de revoir mon frère et ma mère. Ils m'ont tellement manqués durant tout ce temps que j'ai dû passer loin d'eux. Mais maintenant tout va aller mieux et je vais enfin retrouver ma chère famille !
Durant le voyage je fais bien attention à briefer Gabriel sur comment se comporter chez moi. Je ne veux pas qu'il y ai encore des problèmes. Ce sont sensés être des vacances alors je veux les passer au calme !

Nous atterrissons à Madrid pour leur du dîner. Une petite tête rousse est là pour nous accueillir à la sortie de l'aéroport. Et cette petite tête qui est en fait deux fois plus grand que moi n'est autre que mon grand frère ! Sans attendre une seconde de plus, je m'empresse de lui sauter dans les bras pour lui faire un câlin.

- Frangin !!!

- Salut Vic. Alors, tu t'es bien reposé ?

- Te fiche pas de moi... C'est vraiment pas drôle...

- Il a défiguré ton joli visage... Tu as raison. C'est ni drôle, ni beau. Aller, venez. Maman nous attend et Père et hâte de vous voir aussi.

Il a prit mes affaire et nous l'avons suivi jusqu'à sa voiture de sport.

- Dis donc frangin tu te refuses vraiment rien.

Il se mit à rire et m'ouvrit la portière.

- Il faut bien que j'entretienne ma réputation.

Le trajet est des plus agréable. Plein de rires et de sourires. Loin de toutes préoccupations et nous avons vite fait de parvenir jusqu'à mes parents. L'endroit est toujours aussi calme et bien entretenu que dans mes souvenirs. Les employés viennent monter nos affaires et nous suivons calmement mon frère jusque dans l'immense salon du manoir. Ma mère est là, dos à nous. Doucement, je l'enlace et embrasse sa joue.

- Bonjour maman. Belle journée n'est-ce pas ?

- Victoire !

Elle se lève aussi vite qu'elle le peut et viens me serrer dans ses bras.

- Ma fille chérie tu m'as tellement manqué ! Ne me fait plus peur comme tu l'as fait ! Fini les bêtises tu ne pars plus te mettre en danger !

Je ris malgré moi. J'avais oublié à quel point elle est mère poule. Les derniers événements ont sûrement dû la rendre encore plus sensible qu'elle ne l'était. Quelle idée de s'être mariée avec un mafieux ? Mais j'aime tellement leur histoire ! Digne d'un roman de dark romance !
Imaginez...

Monsieur, dites-moi... qu'est ce que l'Amour ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant