6. de rêve à souvenirs

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— Tiens, garde ça. Ça sera comme un souvenir.




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                 Le soleil s'apprêtait à lever dans quelques minutes, bien que le ciel était encore plongé dans le noir. Les réverbères étaient éteints, la Lune elle-même se couchait lentement à l'horizon. La température ambiante se réchauffait petit à petit, et les humains reprenaient eux aussi leurs activités. Les bruits urbains revenaient dans la cité, qui devenait à nouveau vivante en même temps que la lumière qui revenait. Le marché au centre-ville s'installait, comme tous les lundis, mercredis et samedis, efficacement et dans les sourires, malgré le froid et l'injustice qui s'abattait sur les habitants eldiens depuis toujours. Parfois, pour les quelques soldats mahr qui surveillaient brièvement le lieu, il leur était difficile de comprendre comment des étincelles pouvaient aussi facilement échapper de leurs prunelles dans ces conditions. 



                Mais tout de flamboyant qui résidait parmi les citadins n'était qu'un énorme contraste avec le camp militaire, terne, gris, et peu agité qui reposait en plein milieu d'une vaste plaine peu végétalisée, avec une terre sèche et craquelée par endroits, malgré l'hiver cruel et les tâches de neige blanche et saupoudreuse qui se déposaient par terre. On pouvait facilement distinguer ce bâtiment et tous savaient pertinemment, en un coup d'oeil, les activités épuisantes qui s'y déroulaient. Les occupants y versaient sur leur sol des litres de sueur tous les jours, acharnés, presqu'à en laisser leur peau. 



               Mais là, tout était calme, silencieux, comme vide de vie. Parce que le matin venait à peine de se montrer à l'horizon. Toutes les lumières de toutes les chambres étaient éteintes et le noir, quelque peu éclairé par les premiers rayons, y régnait. Dans quelques minutes, à sept-heures-et-demi pile poil, les cloches allaient sonner pour réveiller ces valeureux soldats élus, qui se préparaient à poser pied sur la terre de Paradis. Et d'autres pour aller à l'entraînement. Les humains ne le savaient pas, le futur n'était pas confirmé, mais beaucoup d'entre eux savaient qu'une guerre civile n'était que proche, et obligeaient alors les militaires à être prêts à tout moment. 



            Piek, quant à elle, faisait fièrement - ou pas - partie du groupe composés des glorieux titans fondateurs, avec ses camarades Reiner, le titan cuirassé, Bertolt, le colossal, Zeke, le bestial ainsi que les Eldiens ayant été forcés de boire le sérum de ce dernier qui les fera transformer en titan primaire dénué de pensée à tout moment, qui allaient bientôt partir en mission cruciale. La tête haute, ils étaient chargés d'empêcher ce fameux bataillon d'exploration de l'île de reprendre leur cité la plus extérieure de leur territoire, Shiganshina.

infranchissable (snk)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant