Remerciements

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Cette histoire, j'ai envie de la dédier à toutes les personnes qui ont sauté et qu'on reverra plus dans cette vie là. À toutes les personnes qui ont essayé de sauter et qui sont encore avec nous. À toutes les personnes qui pensent à sauter parce qu'elles aimeraient bien qu'on les voie plus. Je vous la dédie et par extension, je me la dédie un peu aussi. J'ai pas les réponses, j'ai pas les solutions, j'ai pas la science infuse et je suis mal placé pour donner le moindre conseil sur des sauts comme ceux-là, pourtant j'ai pas envie de faire comme si ce que j'avais écrit était anodin. Je sais que cette histoire peut toucher, et je sais que sa finalité le peut encore plus. 

Quand un personnage qui me ressemble et que j'aime meurt de cette façon, ça m'arrive de me demander si c'est pas le seul futur qui m'attend. Si le fait que je ressemble tant au personnage qui a sauté ne veut pas dire qu'en fait, je me bats pour rien et que ma fin ne peut pas être différente de celle du personnage. Et si c'est ce que vous vous dites, attendez un peu. Respirez, et réfléchissez. On n'a pas qu'un seul futur. Notre futur n'est pas écrit. Et quand bien même vous croyiez au destin, le destin c'est qu'un chemin à trou qui se dessine en fonction de nos choix, en fonction de nos actes. C'est qu'un brouillon et croyez-moi, avec le brouillon d'un bouquin, on peut se retrouver avec des tonnes d'idées et de résultats différents au final, parce qu'un brouillon ça se retravaille. Ça se peaufine, ça s'améliore. Alors faites ça. Prenez votre brouillon et faites le évoluer. Tentez des choses, faites des erreurs, apprenez. 

Tâtez différents terrains, accrochez-vous à différentes branches pour trouver votre propre chemin. Trouver vos propres cases, vos propres étiquettes ou votre propre liberté. Tout semble sombre et noir pour l'instant, c'est vrai. Ça l'était pour Axel, mais avec le brouillon d'Axel, on aurait pu faire des tas de choses s'il l'avait pas balancer au-dessus de la balustrade. Il aurait pu rencontrer un garçon en rentrant avec son père et se rendre compte qu'il avait une nouvelle bataille à mener. Il aurait pu rentrer avec son père et s'enfuir, aller jusque dans une ville inconnue en stop pour s'inventer un autre nom, une autre vie et tout reprendre à zéro. Il aurait pu se planquer chez Willow et la suivre jusqu'en Angleterre sans laisser son père le ramener où que ce soit. Il avait des tonnes de chemins à disposition et on pourrait réinventer son histoire mille fois. Alors à défaut de voir la sienne briller, imaginez la votre. 

Vous êtes pas à un stop, vous êtes dans un carrefour. Un putain de carrefour merdique qui demande qu'on fasse des choix et qu'on les assume, qui demande qu'on choisisse un chemin et qu'on prenne le risque de se tromper, c'est vrai. J'ai jamais dit que c'était simple, j'ai jamais dit que ça faisait pas peur. Mais quand on a peur, ça montre qu'on est encore en vie, non ? Ça montre qu'on a encore un truc qui réagit dans notre pauvre corps, non ? Et puis si on est vide et qu'on a pas peur, qu'est-ce qu'on a à perdre en essayant un chemin de plus, hein ? Et si celui de droite c'était celui qui allait nous remplir à nouveau ? On sait jamais. Si on tente pas, on saura pas. Alors tentez, vous m'entendez ? Tentez. On s'assied pas dans ce putain de carrefour à attendre et on saute pas non plus dans le vide, okay ? On choisit un chemin et on essaie. 

Et vous savez quoi ? Si on se trompe, c'est pas grave. On peut toujours changer de route, prendre un virage ou faire demi-tour. On peut toujours recommencer et pencher vers d'autres horizons. C'est okay de faire des erreurs, c'est humain et on est humain. Même quand on se prend pour des monstres et qu'on se hait. On est humain. Alors on va faire conneries sur conneries et ça va nous faire chier. On va avoir envie de hurler, de fracasser l'univers, de pleurer, et on aura le droit. On aura le droit flancher, de tomber à genoux et de tout envoyer balader, mais après il faudra se relever. Que ce soit seul ou accompagné, il faut qu'on continue à chercher notre putain de voie en la maudissant de pas se pointer plus vite, en la détestant de se planquer comme la dernière des lâches. 

Tendez vos mains, attrapez celles qu'on vous tend et mettez un pied devant l'autre. Avancez sans vous presser ou alors sprintez, comme vous voulez. Votre rythme n'a pas à être celui des autres, mais rappelez-vous que si vous bloquez ou que si tout devient trop sombre et que vous voyez plus rien, c'est pas une honte de demander à quelqu'un de vous prêter un peu de lumière, de vous donner une étincelle ou de vous montrer où en trouver. Demander de l'aide, c'est pas être faible et c'est pas un échec non plus. Personne n'y arrive seul.e. Personne. Alors criez à l'aide, si vous en avez besoin. Mais ne sautez pas. Il vous reste des tas de trucs à vivre, des tas de brouillons à terminer. 

Écrivez votre histoire, et laissez-la tous nous illuminer. 


En tout cas si vous êtes là, c'est que vous vous battez encore, c'est que vous n'avez pas sauter, alors je vais commencer les remerciements par ça. Merci d'être ici, avec moi, de respirer malgré la vie qui nous fout des poignards dans le dos. Merci d'être qui vous êtes, et merci de m'avoir offert un peu de vous à travers ce partage sur Wattpad. 

Merci à toutes les personnes qui m'ont fait un signe, qui m'ont montré que mon existence était pas tout à fait vaine, merci de m'avoir prouvé que je pouvais toucher quelques âmes en laissant mes mots se balader devant vos yeux. Merci pour votre présence. Pour le temps que vous m'avez accordé. Pour vos pensées, vos encouragements, vos sentiments en commentaire. Merci pour vos pluies d'étoiles. Merci pour vos conseils et vos partages. Merci d'avoir compris quand moi je comprenais plus rien, merci d'avoir tenu le coup quand plus rien ne tenait chez moi. 

Pour une fois, et malgré le fait que ce soit de sacrés enfoirés, j'aimerais remercier mes cauchemars aussi. Parce que sans eux, cette histoire ne serait pas là et celle qui va suivre non plus. Sans eux, cette catharsis ne serait pas née. Alors merci les gars, pour vos putain de nuits blanches et vos putain de réveils en sursaut, parce que pour une fois, ça aura eu le mérite de créer quelque chose d'un peu plus grand, d'un peu plus beau, d'un peu plus poignant que mes noyades. Merci.

Comme toujours, merci à ma meute, à mes proches, aux gens qui sont là et qui vont nulle part, quoi qu'il arrive. Vous êtes peu, mais vous vous reconnaîtrez. Vous êtes peu, mais vous êtes mon monde. Merci de me supporter, de m'épauler et de pas vous barrer en courant devant mon putain de caractère. Merci de me pousser toujours plus loin, de me foutre vos espoirs en pleine figure même quand ça me fait lever les yeux au ciel, même quand je râle, même quand je vous répète que l'espoir et moi on sera jamais potes. Merci d'avoir lu cette histoire avec autant d'enthousiasme et de déjà avoir envie d'en lire plus. Merci d'être là, merci d'être vous, et j'espère qu'on se retrouvera toujours, malgré les incertitudes. 

Merci à tout le monde. Merci aux gens à qui je parle régulièrement, merci aux gens que je ne connais pas, merci à ceux qui ont pris la peine de m'écrire, mais aussi à mes petits fantômes que je ne vois que dans les votes. Que vous préféreriez la discrétion ou que vous aimiez venir vers moi, je vous remercie avec la même intensité, parce que c'est vous. Parce qu'être vous-même est amplement suffisant. Vous êtes assez. Vous êtes magnifiques. Et n'oubliez jamais que vous valez le coup de se battre, vous valez le coup de rester, et vous méritez de sourire, de rire. De vivre. 

Alors respirez. 

Ne Saute PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant