Chapitre 52

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Ness

Une fois un repas passé avec Arthur chez son père et celui de Yalone. Je reste assise sur les chaises extérieures, pendant qu'Arthur est au téléphone en faisant des grands gestes, j'enlève mes écouteurs curieuse...

- Mais je m'en fous Anne, bordel.

Anne ? Encore cette fille.

- Mais putain je t'ai dit que je t'aimais bien.

Ah là, c'est sûr que ça excuse tout Arthur.

- Je te demande qu'on se voit... Et j'ai pas d'idées derrière la tête, je veux juste te voir, soupire-t-il désespérément.

Malheureusement, je n'entends pas la réponse d'Anne. Arthur serre les poings puis il raccroche.

- Putain de bordel de merde de mes couilles, c'est pas possible d'être aussi têtue !

Arthur vient s'asseoir à côté de moi, il se ronge les ongles en regardant le paysage comme s'il l'avait offensé.

- Arrête de me regarder.

Je me redresse en soupirant.

- Arthur, tu l'as recalé et tu es allé voir d'autres meufs en t'affichant publiquement avec... Comprends la... Elle a le droit de douter.

Il tape son poing sur la table en me regardant avec son regard noir qui ne me fait même plus peur.

- Je l'aime putain. Y'a pas de doutes à avoir.

- Arthur les gens sont pas tous comme toi... Ils ont parfois peur. Et en plus tu me dis que tu l'aimes et au téléphone, tu lui dis que tu l'aimes bien.

Son souffle veut clairement me faire comprendre qu'il m'envoie chier.

- C'est la même chose !

- Non Arthur.

- Non Arthur, dit-il en me refaisant. Mais j'en ai rien à foutre que ça soit pas la même chose, c'est frustrant putain. Je l'aime et je veux qu'elle soit avec moi.

Je me penche pour caresser sa main tendrement.

- Arthur... L'amour c'est compliqué... Je te promets que ça ira... N'abandonne pas.

Il se dégage de mon emprise en se levant.

- À partir du moment où tout le monde m'abandonne, comment tu veux que je tienne le coup ? Notre père m'a même pas reconnu à la naissance. Si on avait pas été frère et sœur Ness, toi aussi tu m'aurais abandonné, car j'étais qu'un connard à tes yeux et c'est vrai ! Maintenant, je me laisse tomber dans les bras d'Anne et elle est pas foutue de me croire sincère. Mais c'est quoi ce bordel sérieusement ? Que tout le monde aille se faire foutre.

Je me lève à mon tour.

- Arthur... Je...-

- Non, pas besoin de chercher des excuses. Si ma mère n'avait pas rencontré mon père qui est aussi celui de Yalone, crois-moi qu'elle m'aurait aussi abandonné. Car putain, je suis un trou du cul !

𝐒𝐖𝐄𝐄𝐓 𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant