𝐒𝐖𝐄𝐄𝐓 𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓

Prologue

29 novembre

Yalone

La pièce est sombre, elle est seulement illuminée par ma télévision qui diffuse les informations sans le moindre son. Le seul bruit que j'entends, c'est celui de mon cœur qui bat dans mes oreilles, il raisonne même à l'intérieur de ma gorge puis de ma respiration quand mes bras me poussent du sol pour pouvoir effectuer des pompes.

C'est quand mon corps décide de se lever du sol que je sens qu'il est épuisé, mais que mon cerveau lui réfléchit depuis quelques mois maintenant. Mes pensées fusent ensemble, elles mélangent mes pires démons et mes cauchemars. Il m'empêche d'avoir un bon rythme de sommeil, une vie normale.
Finalement, c'est lui qui refuse de m'accorder une paix intérieure.

Mes pieds nus sur le carrelage me rappellent que le temps se rafraîchit, je vais sûrement tomber malade si je continue de faire le rebelle.

Je vais procéder ma routine de la nuit, c'est-à-dire : sortir dehors à une heure tardive à la recherche d'un endroit aussi sombre que moi, pour pouvoir contempler sa noirceur et me sentir moins seul, trouver quelque chose qui me ressemble.

***

C'est quand je marche dans les rues accompagnées des brises fraîches du mois de novembre que je me sens bien. Ces douces nuits me permettent de faire de l'ordre dans mes pensées, elles sont essentielles à ma survie, même-si, mon médecin m'a dit que je n'avais pas une bonne hygiène de vie et que je risquais ma santé mentale en faisant ce qui me fait du bien.

C'est quand je sors ma première cigarette de la journée de son paquet que mon cœur commence à se détendre et relâcher ce poids que j'aie au fond de moi.

C'est quand j'arrive dans ce parc de mon enfance et que je m'avance vers le lac qui brille grâce à la lune que je peux me permettre de sourire.

C'est quand mes doigts remplacent la douleur de mon cœur parce qu'ils brûlent à cause du froid.

C'est quand...

- Je t'en supplie, lâche-moi..

C'est quand j'entends une voix féminine appeler à l'aide avec une violente douceur que mon cerveau arrive après des mois à ne plus être égocentrique.