Forget everything (ver. 1) (Livaï x OC) ABANDONNER

11. Là où tout a commencé /part.1/

Il était plus de minuit. J'avais alors 7 ans, mais je m'en souviens comme si c'était hier.

Je me levais pour aller boire quand je surpris une conversation entre mes parents.

- Mais il faut fuir la ville!

- Chérie, pense au enfant. dit- mon père d'une voix calme.

- J'y pense, et même plus que toi à mon avis!

Ma mère était dans une colère noire. Ce qui lui arrivait peut souvent. Ma sœur était comme elle, calme et posée. Pendant que moi, je ressemblais plus à notre père qui était aventurier et tête en l'air.

- On va venir nous tuer et toi, tu ne veux rien faire?! répliqua ma mère.

À l'époque, je n'avais pas compris le sens de cette conversation, mais maintenant, j'en ai pleinement conscience.

Je retournai dans ma chambre sans avoir bu la moindre goutte d'eau et me rendormis profondément.

- Misaki! Tu peux aller faire les courses s'il te plait! cria ma mère depuis la cuisine à l'intention de ma sœur.

- D'accord!

Elle posa le livre qu'elle était en train de lire et se dirigea vers l'entrée en prenant un grand panier troué et usé.

- Je peux t'accompagner?! dis- je, des étoiles dans les yeux.

- Si tu veux, oui!

Arrivé au marché, je voyais touts les étales de fruits et de légumes. J'étais très heureuse à l'idée de pouvoir marcher où bon me semblais, sans que mes parents m'en empêchent. Je m'éloignai de ma sœur, car j'avais vu un stand avec des sucreries. Quand je voulus la retrouver, elle avait changé de place.

Je pleurais en courant et en heurtant des gens qui n'avaient que faire de moi. J'avais une désagréable impression comme si quelqu'un m'observait.

Je percutai une personne et tombai violemment par terre. C'était un jeune garçon, il avait une grande cicatrice sur le visage. Il portait une grande cape verte avec des ailes dans le dos. Elles étaient entrecroisées ; une blanche et une bleue. Ses cheveux étaient bruns et très court.

- Ho! 'ttention ma p'tite! dit-il en rigolant. Bah, pourquoi tu pleures?

- J- j'ai perdu ma sœur! dis- je

- C'est pas grave! Je vais t'aider à la retrouver.

- D'accord... dis- je en essuyant mes yeux perlés de larmes.

Il me prit par la main et marcha un peu partout, pour la retrouver.

- Comment tu t'appelles sinon? dit- il d'une voix intéressée.

- Yumi Haruki!

- Tu vis où?

- J'habite près du marché! C'est une petite maison qui n'a pas l'air très habitée. C'est le numéro 34!
- Mais tu l'aimes bien?

- Bah oui! C'est là où j'habite alors.... Grande sœur!

Je lâchais la main de l'homme et courus vers ma sœur. Je l'attrapai par la taille et la serrai de toutes mes forces. Elle me força à la lâcher et s'accroupit près de moi en tenant mon visage entre ses mains.

- Yuki! Tu m'as fait affreusement peur! Ne me refaits plus jamais, d'accord? dit- elle avec une pointe de colère dans la voix.

- Oui...

Elle se releva et aperçue le garçon.

- Ho pardon! Merci d'avoir ramené ma sœur, monsieur...?

- Abel Hans. Tu peux me tutoyer, nous devons avoir le même âge! dit- il avec un sourire scotché sur le visage.

- Tu as raison! dit- elle joyeusement et en voyant sa cape ses yeux s'éclairèrent d'un bonheur indescriptible. Tu es du bataillon?!

- Oui! Depuis plus de 2 mois! dit- il en faisant le signe militaire.

Misaki était une grande fan du bataillon. Elle voulait y entrer, mais nos parents si étaient fortement opposés.

Ils parlèrent pendant toute l'heure des courses et sur tout le trajet du retour.

- En tout cas, merci d'avoir répondu à toutes mes questions! dit- elle en se grattant la nuque, gênée.

- Mais de rien! C'est moi le plus heureux! Et surtout merci à toi ma p'tit Yuki! dit- il en me frottant la tête, un fin sourire aux lèvres.

- Au revoir. dit- on d'une même moi.

Ma sœur marchait plus loin devant moi, très rouge.

- Saki! Attends- moi!

Je la rattrapa et m'accrocha de toutes mes forces à sa jupe noir et usée.

- Yuki, je t'attends, alors lâche moi s'il te plait! dit-elle l'air amuser.

Arriver devant chez nous, elle ouvrit la porte d'entrée. On habitait dans les bas-fonds, là où le soleil ne perçait jamais dans notre ciel, d'un bleu inexistant.

- On est rentrées! crias-t-elle à l'intention de mes parents.

- Parfait! Juste à temps pour manger!

Ma mère sortit de la cuisine, portant un tablier qui devait être blanc dans une autre vie. Elle s'appelait Hanako et c'était une femme magnifique au teint pâle. J'avais apparemment hérité de son fin visage et de son immense chevelure noire. Elle m'avait tout apprit, enfin surtout la cuisine et le faite de s'énerver contre tout et n'importe quoi.

- C'est prêêêêêêt! crias-t-elle à mon père qui étais dehors non pas profité du soleil, mais pour plutôt le mauvais caractère de ma maléfique génitrice.

Soudain, au milieu de la nuit, je crus entendre des cris et des pleurs. Je me levai, encore toute endormis et me dirigeas vers le salon où je crus, entrevoir de la lumière.

- Saki? C'est toi? Reviens, sinon on va nous gronder!

En entrant de la petite pièce, j'eus un hoquet de stupeur et les larmes vinrent très rapidement. Du coin de l'œil, je remarquai un homme grand et muscler. Il me tira par les cheveux et me jeta à l'autre bout de la pièce. Mon visage et mes mains étaient recouverts de ce liquide rouge et épais.

L'homme s'avança de toute sa stature vers moi et s'accroupit.

- Tes parents ne pourront pas disputer ta sœur, comme ils sont tous les trois morts! puis, il éclata d'un rire gras et froid.

Il m'attrapa et m'emmena hors de chez moi, loin de cet enfer.
Je n'essayais même pas de me débattre, je ne comprenais plus quoi que ce soit, de ce qui m'arrivait. Ma sœur, ma mère et mon père ne seront plus jamais là? Plus là pour m'emmener voir les cerisiers en fleur? Rire avec ma sœur des blagues de mon père, autour de nos maigres repas? Je n'arrivais pas à l'assimiler.
Je les avais perdues et ça, pour toujours. Et toute la force du monde ne pourra rien y faire. Je serais seule avec un destin et des souvenirs incertains.
Je les avais perdues et ça, pour toujours. Et toute la force du monde ne pourra rien y faire. Je serais seule avec un destin et des souvenirs incertains.

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1139mots

Voilà, je publie enfin la suite! J'espère que le début de l'histoire du Yuki vous aura plu. Je suis désolé de tout ce retard pour les personnes qui attendaient la suite, mais j'ai eu vraiment beaucoup de mal à la continuer.