Chapitre 22 - Approche le danger

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Lenwë n'avait pas réussi à dormir de la nuit. Cendarth avait failli le voir dans l'atelier lorsqu'il se levait, à l'aube. Mais l'elfe était déjà retourné dans la chambre, se tenant la tête qui tombait lourdement dans la paume de sa main. Gïlraen dormait toujours comme un loir, et Lenwë désirait en faire autant. La nuit fut fort étrange, et longue. Et alors qu'il s'apprêtait à dormir, Cendarth rentra dans la chambre, un papier en main.

« Cendarth ? Lança Lenwë d'une faible voix. Qu'est-ce ?

Tu es convoqué d'urgence à la caserne, Dark...Ça a l'air grave. Des gardes étaient postés partout dans les ruelles, à l'instant. L'un d'eux m'a donné cette missive.

Dans les rues ? Donne-moi ce papier.

Cendarth s'exécuta, et Lenwë s'empressa de lire le parchemin. Sa fatigue semblait disparaître d'un coup, lorsqu'il se leva d'un bond.

Je dois partir. Cendarth, tu préviendras Gïlraen à son réveil. »

Lenwë se vêtit avec hâte, avant de prendre ses armes et de partir précipitamment.

Il partit directement à la caserne. Et il se rendit compte qu'effectivement, le nombre de soldats mobilisés était bien plus supérieur que la veille. Les remparts étaient parcourus de nombreuses patrouilles, et des gardes étaient postés à chaque coin de rue. L'ambiance ne semblait plus se prêter à la fête, et les mots d'Arconian lui revinrent. Il se mit à courir dans les rues encore vides, les premiers marchands découvrant tout juste tout ces gardes postés partout. Et dès qu'il arriva, essoufflé, devant la caserne, il aperçut Arconian qui semblait l'attendre à l'extérieur. Cette dernière avait les bras croisés, adossée au mur. Elle semblait somnoler, lorsqu'elle entendit Lenwë arriver à sa hauteur.

« Crin d'ébène...

Tu as été convoquée, toi aussi ? s'étonna Lenwë.

Oui. Je savais que tu l'étais aussi, alors je t'attendais. Je crois que le capitaine a lui aussi passé une nuit bien trop longue. Viens, il nous attend. »

Inquiet, Lenwë entra donc dans le bâtiment, et ils se dirigèrent prestement auprès du bureau de Hansèn. Il répondit faiblement lorsque qu'ils frappèrent à la porte. Lenwë vit alors le capitaine écrire un rapport à toute vitesse, visiblement affligé par la fatigue et les événements récents. Il ne cessa pas d'écrire à l'arrivée des deux convoqués. Et ces derniers se rendirent compte qu'Enya était elle aussi présente.

« Bien le bonjour, commença la magicienne.

Je vous salue, Dame Enya...Capitaine, que s'est-il passé ?

Comme tu as pu le lire dans la missive que je me suis empressé d'écrire, Ildas s'est volatilisé...

Mais comment est-ce possible ? Blêmit Lenwë. Il était enfermé dans les sous-sol du donjon !

Il a certainement eu une aide extérieure. Je ne vois que cela. Mais quant à découvrir de qui il s'agit...je crois qu'Arconian a une petite idée sur la question. Je vous laisse lui expliquer.

Très bien, reprit l'alterös. J'ai été appelée pour venir sur les lieux. Les gardes qui étaient postés devant et dans le donjon ont tous été tués. Sans exception. Aucune trace de combat n'a été aperçue. Aucune blessure n'était sur les corps. Les mercenaires ont eux aussi été tués de manière semblables, mais seul Ildas ne répond pas à l'appel. Sa cellule était ouverte. Mais il ne peut pas être celui qui a commit tout cela...Crin d'ébène...L'homme que tu as croisé hier soir. C'est lui, le responsable.

Le dernier elfe noir - RééditionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant