La nuit était désormais entièrement tombée, sur la cité. Les lampistes faisaient leur tournée pour allumer les braseros disséminés dans la cité. Le bal avait lieu sur la grande place de Frehlïel, son regard de marbre observant alors la populace s'impatientant. Une estrade fut montée durant la journée, sur laquelle des musiciens allaient se produire. De très nombreuses personnes de tout âge s'amoncelaient de part et d'autre de l'immense place, quelques gardes surveillant la fête. Des étals de nourritures et de boissons étaient disséminés sur tout le pourtour. Des personnes étaient situées à chaque rue débouchant vers la fontaine, avec un grand panier de fleur déposé à leur pied, rempli de toutes les couleurs possibles. Gïlraen observait avec émerveillement l'ambiance qui s'y installait, mêlant euphorie et amusement. Des rires éclataient de partout. Des couples se réunissaient pour discuter. Lenwë la mena alors vers un coin assez tranquille, à l'opposée de la place, où peu de monde se trouvait là. Il s'assit tranquillement sur un banc, observant passer la populace, qui ne fit même pas attention à lui.
« J'ai entendu dire que tu savais bien danser, commença timidement Gïlraen.
Seulement dans les cours données dans les écoles...Je n'ai jamais participé aux bals, d'aucune sorte. Mais ce n'est pas compliqué, comme je t'ai dis. Tu verras. »
Le temps passait tranquillement, durant lequel ils discutaient. Lenwë lui expliquait les différentes danses entamées lors des bals. Des valses diverses, des rondes au rythme endiablées...Tout commencerait lorsqu'Olïn, alors toute ronde pour observer et écouter la fête, arriverait au dessus de la pointe de la plus haute tour du château. Ce qui ne saurait tarder, lorsqu'elle leva le tête pour voir où elle se trouvait. Ils discutèrent encore, et les musiciens arrivèrent sur l'estrade. Alors elle vit la foule s'agiter. Et bien rapidement, un jeune homme se présenta à elle, une fleur jaune en main, la lui tendant. Il était richement vêtu, et très avenant.
« Bonsoir, mademoiselle., commença l'homme. Me feriez-vous l'honneur d'être ma cavalière ?
Bonsoir...Votre cavalière, vous dites ? Balbutia-t-elle, incertaine.
Bien entendu ! Vous me semblez quelque peu perdue, dans ce coin isolé. Nul besoin d'être à l'écart, lors d'une pareille fête. Surtout aussi proche d'une...telle créature, finit-il avec une grimace en dévisageant Lenwë. Venez donc avec moi, vous serez en bien meilleure compagnie.
Lenwë ne réagit pas, au premier abord, trop habitué à ce genre de discours. Il semblait ne même pas prêter l'oreille à cette conversation, mais il n'en était rien. En réalité, il était particulièrement vigilant. Gïlraen commençait à hésiter.
Je regrette, monsieur, mais je ne souhaites pas être votre cavalière.
Pourquoi donc ? S'étonna l'homme avec dépit. Allons, venez donc, vous verrez.
Il lui saisit la main et Gïlraen ne put retenir un cri paniqué. Lenwë se leva d'un bond et saisit le poignet de l'homme, en le fixant d'un regard noir.
N'a-t-elle pas été assez claire... ? Gronda-t-il. Elle a dit ne pas désirer votre compagnie plus longtemps. Déguerpissez.
De quoi te mêles-tu, drow ? Cracha le jeune homme. Lâchez-moi, où j'appelle la garde.
Vous voulez dire, les soldats, dont je fais partie ? Très bien faites-le. Vous leur raconterez combien vous êtes insistant, même après un refus. Pour la dernière fois : dégagez.
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Le dernier elfe noir - Réédition
AksiIl s'agit d'une réécriture de l'autre œuvre du même nom. L'ancienneté de la première version et l'évolution du style d'écriture ayant beaucoup évolués, j'ai songé qu'il serait préférable de faire une refonte complète. Cependant, les chapitres pourr...