Chose promis, chose due. Bonne lecture!
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POINT DE VUE DE GARY
- Chéri, je suis rentré.
Jane-Maria apparaît à la porte, l'air mal en point. Ses yeux sont bouffis et ses joues sont rouges. Elle portait encore son pyjama fleuri. Gary n'avait jamais vu sa femme dans cet état auparavant. Il se précipita à sa rencontre. Celle-ci se laissa prendre dans les bras sans résistance. Elle paraît si frêle à cet instant que son époux redoutait de l'écraser entre ses bras.
Il guida sa femme jusqu'au fauteuil avant de l'asseoir, de s'accroupir devant elle et d'attraper ses mains entre les siennes.
- Dania n'est pas rentrée. Gary, il se passe quelque chose. On doit... On doit faire... Sa voix tremble à chaque mot.
- Où est Keith ?
À ce moment, le fils entra dans le salon, le sac a dos à bout de bras :
- Ici. Vous parlez encore de Dania ? Il faut toujours que tout tourne autour d'elle c'est fou s'agaca t-il
- Keith ça suffit maintenant ! Ta sœur n'est pas rentrée.
- Et alors ? Elle est grande maintenant, je suis sûr qu'elle est en train de s'éclater. Profitez tant qu'elle est pas là.
- Pardon ? Regarde dans quel état est ta mère. Tu crois sincèrement que ta maman en ferait toute une histoire si ce n'était pas justifié?
Le cadet ne sachant que rétorquer souffla avant de grimper les escaliers et de claquer la porte de sa chambre. Le comportement de son fils l'énervait profondément mais la priorité n'était pas à l'éducation de son fils. L'homme commençait lui aussi à s'inquiéter au sujet de sa fille.
Le père tenta à son tour de joindre sa fille mais il tomba instantanément sur la messagerie. À la différence de sa femme, et sans le savoir, le téléphone ne sonnait plus. Le téléphone était désormais éteint.
- Jane-Maria, va t'habiller. On va au poste de police.
........
- Notre fille a disparue ! Gary, dis lui !
Jane-Maria était en larme dans les bras de son mari. Le policier en face d'eux était persuadé que la jeune fille faisait juste une fugue.
- Ecoutez-moi monsieur...
- Raegan.
- Monsieur Raegan, dans plus de 97% des cas de disparition de mineurs, il s'agit d'une fugue.
- Et qu'est-ce que vous en faite des 3 % autres pourcents récents hein ? Gary était en rage.
Sans se démonter, le policier continua son speech :
- Je sais que c'est difficile pour les parents de l'accepter mais c'est typique à son âge. D'ici 1 ou 2 jours votre fille réapparaîtra, saine et sauve, ne vous en faite pas.
(Note de l'auteure :Ces chiffres sont réels et arrondis, datant de 2016 selon l'association CFPE, c'est incroyable d'ailleurs)
- Sauf votre respect, je connais ma fille. Ce n'est pas son genre de disparaître ainsi.
- Croyez-nous, je vous en prie implora l'épouse. Ce n'est pas une fugue!
Le policier semblait agacé mais fit une proposition pour calmer les parents. Ce n'était pas la première fois et encore moins la dernier qu'il avait à faire à des parents comme ça.
- Dans ce cas passons un marché. Je vais commencer par mettre sa photo dans le fichier des personnes disparues et si d'ici 2 jours si votre fille ne réapparaît pas nous lanceront une enquête plus approfondie. Elle n'a pas pu aller bien loin sans argent.
Les parents n'eurent pas d'autres choix que d'accepter l'offre du policier.
- Je vous laisse mon numéro, n'hésitez pas.
Le policier sortit de son tiroir une carte blanche avant d'y inscrire au stylo bic son numéro. Monsieur Raegan n'avait pas prit le temps d'observer l'homme en face de lui mais là, ça le frappa. Il avait une barbe mal entretenue, des traits marqués. Il se posa même la question si ce policier était en procès avec sa brosse à cheveux. Pour le père de Dania, l'image qu'on renvoi aux autres était très importante mais cet homme semblait n'en avoir que faire. Il ne se sentait déjà pas en confiance en cet homme. Pour lui, le policier pouvait déjà être rangé dans la case des « ratés ».
Le « raté » lui tendit sa carte avec nonchalance. Décidément il ne l'aimait pas. Il lu péniblement sur la carte : MARKUS RIVERA 06 ** ** ** **
Son écriture reflétait bien le personnage de ce policier.
- Larry hurla le policier.
- Oui monsieur ? Un jeune homme d'une vingtaine d'année apparut avec un sourire niait à ses côtés.
- Raccompagne ces parents jusqu'à la sortie dit le policier froidement sans un regard pour personne. Markus était retournez sur son cahier de mots croisés.
- Bien monsieur ; Veuillez me suivre je vous prie.
Le couple déjà debout obtempéra sans rechigner et quitta le bureau de Rivera. Sur le parking, le fameux Larry leur dit de conduire prudemments et leur souhaita un bon retour avant de retourner dans le poste.
Ce n'est qu'une fois la porte bien fermée que Gary s'autorisa un juron. Ce policier jouait avec ses nerfs.
- Je déteste ce flic !
Jane-Maria le prit par le bras et le poussa gentiment jusqu'à la voiture. Ils ne pourraient rien faire de plus ce soir.
- On connaît bien notre fille. Oh mon dieu j'ai si peur pour elle... Et si elle s'était blessée ? Ça l'empêcherai de se déplacer... Et si elle était seule quelque part sans téléphone ?
Sur ses mots, la pauvre femme se remit de plus belle à pleurer. Son mari s'inquiétait pour sa femme. Elle était au bord de la crise de nerf. Gary n'était pas dans un bien meilleur état mais faisait mine de rien. Si l'un devait craquer, l'autre devrait tenir pour eux deux. Il ne pouvait pas se permettre de pleurer. Sa femme devait sentir qu'elle pouvait se reposer sur lui. Gary garda un masque impénétrable lorsqu'il entra dans la voiture.
- Pour ce soir, c'est fini.
- Mais si elle est dehors... Cette nuit, la météo annonçait du gèle...
- ... Jane-Maria j'ai dit demain. Tu tiens à peine debout. Si tu tombes malade, comment comptes-tu t'occuper d'elle ? Je suis sûre que, peut importe où elle est, qu'elle se sentirait mieux si elle savait que sa mère est en bonne santé. S'il te plaît repose-toi.
Sa femme acquiesça en silence.
- Dès que je rentre, je contact le père de Mason. Tu ne l'as pas contacté, n'est-ce pas ? Je vais le faire et dès que j'apprends quelque chose, tu seras la première au courant. C'est d'accord ?
- Oui. Jane-Maria posa tendrement sa main sur celle de son mari avant de fermer les yeux.
Gary Raegan regarda furtivement sa femme assoupie. Elle était si pâle et froide... Il augmenta le volume du chauffage et se hâta de rentrer.
..........
- Mason ne l'a pas récupérée ce matin... C'est la première fois... Je vois... Hummm.... D'accord. Si Mason se rappelle de quelque chose, il a mon numéro.... merci monsieur Teirie...Jane-Maria ?... Elle est épuisée... Oui. Encore merci de me laisser de me laisser la journée demain.... Je lui dirai bonjour de votre part. Bonne soirée.
Gary raccrocha. Sa fille était introuvable. Désemparé, il ne savait plus qui appelé, ni que faire. Demain, sa fille DEVAIT réapparaitre. Les paroles du policier étaient encore fraîches dans son esprit. 97 % des disparitions sont des fugues. Il essaya de se persuader que sa fille ne pouvait pas faire partie de ces 3 %. Les probabilités ne mentaient pas. Elle avait fugué. Elle sera de retour demain, n'est-ce pas ? Gary, pour la première fois de sa vie, JAMAIS il ne pensait devoir un jour se sentir obligé d'agir ainsi. Il croisa ses deux mains devant lui avant d'implorer, à n'importe quelle divinité, de lui ramener sa fille.
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Le Sourire de Trop
Mystery / ThrillerQu'est-ce qu'un sourire dans une vie? Une question que je ne mettait jamais posée auparavant. Sourire, c'est si...normal. Dès notre naissance nous sourions, au-delà de toutes sciences, c'est un phénomène qui se produit sans que l'on est a l'apprend...