Chapitre 5

22 4 0
                                    

 Lune entenda une voix et commença à paniquer.

"Je-" 

Elle soupira et ouvra la bouche pour sortir ces quelques mots "pourquoi cela n'arrive qu'à moi"

Elle ne bougea pas et ne tenta même pas de se cacher.

Elle ne voulait pas provoquer plus de bruits que ça.

Soudainement une grande silhouette apparaissa devant elle.

Elle sursauta et poussa un cri de stupeur.

"Qui êtes-vous ? Je ne vais pas me répéter."

Lune : "Je ne suis qu'une simple servante, je m'en excuse. Je suis sort-

"Pas besoin de vous justifiez" dit la silhouette

Sa voix s'était soudainement mise à être douce et réconfortante.

Cependant...Ce son lui paraissait un peu familier

"Comment vous nommez-vous ?"

Sa voix reprit un ton autoritaire, ce qui déplaisait Lune.

Lune : "Lune, c'est mon nom... Je ne suis qu'une nouvelle servante"






"Lune ! La fille que j'avais croisé." pensa Ambrose

"Je ne crois pas au destin mais... Non, on m'a trop lu de contes de fées quand j'étais petite. Oui c'est pour ça que je suis naïve." c'est ce que pensait Ambrose

Elle rigola sous le clair du Lune. Seules ses mains qui étaient placées devant sa bouche étaient éclairées, sûrement pour tenter de cacher son fou rire.

Lune : "Pourquoi rigolez-vous ?"

Ambrose : "HAHA... Non ce n'est rien. Tutoie-moi ! Après tout, nous sommes que des âmes perdues qui cherchent du réconfort dans cette nuit glaciale, non ?"

Lune : "..."

Lune : "D'accord..."

Lune fixa bizarrement Ambrose, elle ne voyait pas son visage car celle-ci se tenait dans l'ombre.

Lune tenta de se rapprocher de cette mystérieuse personne et rapprocha sa lanterne au visage de l'inconnu.

"NON" cria l'individu

Ambrose : "N'est-il pas mieux que mon visage reste anonyme?"

Ambrose lâcha un rire nerveux.

Lune trouvait ça bizarre mais ne chercha pas à comprendre. 


Le monde est vaste et remplie de personnes bizarres.


Lune : "Si cela est votre souhait, je le respecte"

Ambrose : "Merci. Tutoie-moi d'ailleurs, le vouvoiement impose une distance entre nous..."

Lune : "Ok..."

Ambrose : "Soyons amies !"

Lune n'a jamais eu d'amis... 

Lune : "Pourquoi pas... Après tout ce n'est pas comme si on allait se recroiser."

Ambrose, le sourire aux lèvres commença à sautiller un peu partout.

Lune : "Vous vo- Tu t'appelle comment ?"

Ambrose avait oublié ce détail sous le coup de l'excitation.

Ambrose : "Je me nomme Ambros-

Lune : "Ambr quoi?"

Ambrose : "Ambre !"

Lune : "Je vois..."

Lune partit.

Ambrose : "Tu pars déjà ?"

Lune : "La nuit ne fait que commencer. Suit-moi"

Ambrose toute émoustillée, la suiva

Malgré la nuit, on pouvait voir un sourire apparaître sur Lune.

Dans cette nuit glaciale, elles avaient trouver un peu de chaleur dans l'une et l'autre...





"Je me disais, tu es grande pour une fille"

"Une fille?"

"Je ne sais pas, j'ai dit ça au hasard. Tu as une apparence plutôt androgyne."

Ambrose était confuse puis elle se regarda et analysa son corps

Lune : "Ce n'était pas un reproche"

Ambrose : "Je vois"

Lune : "A moins que tu sois un garçon ?  Dit moi comment tu te sens."

Ambrose : "Je suis une fille."

Lune : "D'accord"

Ce n'était qu'une simple question mais cela fit plaisir à Ambrose car on ne lui avait jamais demander comment elle se ressentait.

Ambrose : "Toi aussi, tu es grande pour une fille."

Lune se regarda

Lune : "Ah oui... Mais moi, je ne suis pas comme les autres filles."


Lune rigola. La lune éclairait ses pommettes. 

Seule Ambrose se tenait dans l'ombre mais ce n'était pas forcément désagréable. Lune était dans la lumière, cela lui suffisait.


30min plus tard :

Lune : "Je dois bientôt travailler."

Ambrose : "A cette heure-ci?"

Lune : "C'est des horaires habituels pour des servantes. Quelle genre de vie tu as vécu"

Lune soupira.

Lune : "C'est fatiguant mais on s'y fait... Je suppose qu'on doit se dire adieu." 

Ambrose : "AUREVOIR! Je veux dire que... On pourrait garder contact en s'échangeant des lettres."

Un blanc s'installa

Ambrose : "C'est comme tu le souhaite... Je ne vais pas te forc-

"Oui"

"Tu as dit quoi ?"

"Je ne vais pas me répéter"

Ambrose sauta de joie.


Lune : "Je déposerai ma lettre tout les mardis dans le pot de cookies dans les cuisines. Tu vois de quoi je parle ?"

Ambrose : "Je saurais me débrouiller."

Lune : "Je te fais confiance... Sur ce, passe une bonne matinée."


Et c'est ainsi que Lune est partie.

Ambrose se sentait apaisée ou excitée par cette rencontre.

Soudain, une légère pluie se déversa.


Ambrose rentra à pleine vitesse dans ses quartiers puis s'endorma... Et cette fois-ci sans cauchemars.




the smell of this flowerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant