Chapitre 13

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Je ne partirai pas


 Le froid mordant me brûlait les mains. Ce n'était pas une bonne idée de partir si tôt, le matin, dans le froid, sans gants. J'ai regardé ma montre : cinq heures. Normalement, il me resterait deux heures de sommeil. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui, j'étais dans le froid, dans une ruelle, en train de faire le guet. À cinq heures du matin. Oui, parfois ma vie prend de drôles de directions. Et vous devez sûrement vous demander ce que je fais là. J'ai levé la tête vers l'enseigne du bâtiment. On pouvait voir le logo de delta progress. Jérémie avait trouvé peu d'information sur l'entreprise sur Internet, alors on s'était dit qu'aller chercher les informations à la source était une bonne idée. Le seul souci était que nous ne pouvions pas accéder aux serveurs en pleine nuit. On avait le choix de faire notre coup le soir, mais sans savoir quand notre accès serait coupé, ou tôt le matin, à l'arrivée des agents d'entretien. J'ai à nouveau regardé dans la ruelle, en me frottant les mains pour les réchauffer. Jérémie était assis à côté d'un boîtier électrique, son ordinateur portable sur les genoux, branché à ce boîtier. Aelita était à ses côtés, l'aidant. William était adossé au mur, attendant. Il nous avait aidés à bidouiller le boîtier. Odd montait la garde de l'autre côté de la ruelle. J'ai repris ma surveillance. Je ne m'étais pas couché tôt non plus, la journée allait être compliquée. J'ai jeté un coup d'œil à Aelita. Elle ne montrait pas de trace de fatigue. Pourtant, elle s'était couchée aussi tard que moi... On bossait sur des projets musicaux, et on n'a pas vu l'heure. Comme on dit, quand on aime, on ne compte pas. Mon attention s'est focalisée sur la rue principale. Les premiers employés commençaient à arriver. Je me suis reculé dans la ruelle. Pourvu que ce soit bientôt fini, qu'on puisse rentrer. J'espérais qu'on aurait des informations, parce que sinon, on aura plus beaucoup de piste à exploiter. Je me suis surpris à soupirer. Dire qu'à l'intérieur, un supercalculateur, peut-être rempli de réponses, nous attendait. Donc si on faisait un résumé de tout ce qu'il se passe : Xana a survécu au programme de Jérémie en se plaçant dans un appareil qu'il a lui-même déconnecté du web. Les propriétaires de l'appareil en question l'ont rebranché et reconnecté plus tard, et Xana s'est installé dans le supercalculateur de Delta progress. Et maintenant, il fallait trouver un moyen de se translater, et de détruire la machine ensuite. Après avoir extrait tout ce qu'on pourrait en tirer, bien évidemment. Même sur le papier, ça sonnait compliqué... Alors mettre tout ça en pratique

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Nous venions de finir de manger, sortant du réfectoire. La mâtinée était passée beaucoup plus vite que je le pensais. Après avoir filé au nez et a la barbe des employés de l'organisation, et avec notre précieux butin, on s'était fait discret et on était rentré rapidement aux dortoirs. Le tout sans croisé GI-Jim, et ça, c'était un miracle. J'ai réussi à me reposer une petite demi-heure avant que le réveil ne me tire de mes doux rêves. Ensuite, douche, petit-déjeuné et nous voici en train de sortir.

« — Haaa... ! Y'a pas à dire, la vie est toujours plus agréable le ventre plein ! S'est exclamé Odd.

— Fais attention, ai-je répliqué, avec la quantité de nourriture que tu as avalée, tu risques d'exploser ! »

On s'est tous mit à rire.

« — Très drôle Alex, mais ne t'inquiète pas pour moi, j'ai un estomac élastique ! Sinon, en changeant de sujet, vous allez faire quoi puisque monsieur Chardin est absent ? »

Pendant le repas, Jim était venu nous dire que notre le professeur d'art plastique ne pourrait pas nous dispenser le cours du matin.

« — J'en aurais bien profité pour finir ma nuit, mais malheureusement, il faut qu'on travaille sur notre exposé.

Code lyoko fight for freedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant