Un nouveau début
Changer d'école revient un peu à changer de vie: nouveaux profs, nouveaux amis, nouveaux décors. Tout nouveau, tout beau. Mais l'illusion disparaît vite lorsque on change plusieurs fois. Ça va être la huitième pour moi, et je m'en serais bien passé. C'est à cause de la profession de mon oncle. C'est un homme d'affaires, il voyage beaucoup, et je le suis. Entre mon oncle et moi, c'est un peu tendu au niveau des relations. Il ne m'aime, et je ne l'aime pas. Point final. Mais on a pas d'autres choix que de vivre ensemble.
J'ai n'ai pas d'autre famille que lui. Mes parents sont morts dans un accident de voiture lorsque j'avais six ans. Depuis, je vis avec lui. Enfin, « vivre » C'est vite dit. Je dors à l'internat de l'établissement le plus proche. Déjà que s'occuper de moi ça le dérange, alors si je devais vivre avec lui sous le même toit... Je pense qu'un de nous deux n'y survivrait pas.
L'année scolaire était bientôt fini, et j'allais arriver en cours juste avant les examens. Pour combien de temps j'allais rester ici ? Si j'en avais une idée... Les jours de rentrée sont souvent pourris, mais celui-là avait de quoi devenir pire que les autres. Déjà, il pleuvait, ce qui est courant à Paris, et ça ne m'aurait pas dérangé si je ne m'étais pas trompé d'arrêt. Du coup, au lieu de débarquer devant l'école, je devais marcher un kilomètre avec mes valises. C'est le genre de journée où tous les petits soucis s'accumulent, et où on se dit « ça pourra pas être pire », sauf que le pire vient frapper à votre porte, au moment où on s'y attends le moins. J'étais là, trempé jusqu'aux os, à courir pour ne pas être en retard, tout en ruminant des pensées aussi noires que le ciel.
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Finalement, j'ai aperçu à travers la pluie le portail de l'école, avec marqué dessus en lettres de bronze « Collège et Lycée Kadic ». La grille était fermée. Parfois le pire amène son copain, « l'encore pire ». Je suis arrivé devant le portail, trempé et en retard. Belle impression pour le premier jour...Le portail n'était pas verrouillé. Je l'ai poussé et je me suis avancé sur l'allée bordée d'arbre. Je suis arrivé au niveau de l'aile administrative d'après ce que disait la pancarte. Bon, plus qu'a trouvé le secrétariat... Au moment où je rentrais dans le bâtiment, un homme avec un survêtement rouge est sorti et a failli me percuter.
« —Tient ! Ta tête me dit rien. Tu serais pas le nouveau par hasard ?
— Heu... oui...
— Tu es en retard à ce que je vois ! »
Aïe. Ça commençaient mal...
« — Mais bon c'est pas grave. Je vais te montrer ta chambre pour que tu puisses poser tes affaires. Ensuite tu feras un tour des lieux, et on finira par te faire remplir les papiers pour le dossier d'inscription. Allez suis-moi ! »
Il est parti à grandes enjambées. Je n'avais pas d'autre choix que de le suivre, en tirant ma valise derrière moi. Nous avons contourné le bâtiment et traversé la cours, pour rentrer dans un autre bâtiment. L'homme s'est engagé dans les escaliers... et j'ai peiné à le suivre tout en montant mes valises... jusqu'au deuxième étage. Après cette petite épreuve de force, on s'est encore « baladé » dans des couloirs pour d'arrêter devant une porte, parmi tant d'autres. L'Homme l'a ouverte.
« —Bienvenue dans ton nouveau chez-toi. »
La chambre n'avait comme mobilier qu'un lit, une armoire, un bureau et une chaise. Oui, mon nouveau chez-moi.
« —Ah oui, une chose très important ! Comme tu l'a vu, l'étage des filles est celui du dessus, l'étage des garçons celui du dessous ! Donc comme tu es un garçon, tu dois rester à l'étage du dessous. Tu n'a rien à faire à l'étage du dessus. Et s'il m'arrivait de te coincer à l'étage du dessus au lieu de l'étage du dessous, tu risquerais de le regretter ! Est-ce que c'est bien claire ? »
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Code lyoko fight for freedom
Fanfic« Nous avons des échecs et des réussites. Des heures de colle et des heures de gloire. Pour nous cinq, il y a eu la vie avec Lyoko. Désormais, il y aura la vie sans... » Et pourtant... Parfois, nos vieux démons refont surface. La lutte n'est pas fin...