Chapitre 11

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Une longue nuit d'hiver

J'étais dans une immense plaine. Au loin, je voyais d'un coté une chaîne de montagnes, et de l'autre, on pouvait distinguer la ligne bleue de l'océan, qui se confondait avec l'horizon. Que faisais-je là ? Je n'en savais rien. D'ailleurs, je ne savais pas où je me trouvais. Dans le ciel, les nuages défilaient au gré du vent. L'herbe verte ondulait à mes pieds. Je ne sais pas ce que je faisais ici, mais une chose est sur, j'éprouvais un sentiment de solitude extrême, sans savoir pourquoi. C'était comme si j'étais seul au monde. Je ressentais comme un trou dans mon ventre. Sans que je comprenne pourquoi, une peur panique s'est emparée de moi. Je me suis mis à courir vers la mer, j'avais besoin de trouver une originalité à cette monotonie. J'ai couru longtemps, longtemps. Et pourtant, la mer ne s'approchait pas. Alors j'ai changé de direction. Je courrais vers la montagne. Mais comme pour l'océan, les montagnes restaient hors d'atteinte.

Finalement, à bout de souffle, je suis tombé à genoux. Tout autour de moi, j'entendais des gémissements, des cries dans mes oreilles. Comme si un millier de personne souffrait. Les larmes coulaient toutes seules sur mes joues. Quand soudain, une immense boule d'énergie de couleur violette apparu devant moi. Elle était si grande qu'elle prenait tout mon champ de vision. Le souffle que dégageait la sphère était puissant, faisant voler mes cheveux et les brins d'herbe aux alentours. Petit à petit, la sphère disparue, ne laissant qu'un cratère. Au centre de ce cratère, se tenait une silhouette. C'était une jeune fille, mais elle semblait émettre de la lumière, ce qui m'empêchait de bien voir ses traits. Je pouvais cependant voir ses longs cheveux violets flotter et virevolter autour de son visage. Je ne sais pas... J'avais l'impression de connaître cette fille. Mais je ne pouvais pas dire où. Je ne pouvais même pas dire son nom ! Elle a tendu sa main vers moi. Je l'ai entendu parler. C'était comme si elle murmurait a mon oreille :

« —Alex... »

Elle connaissait mon nom ? J'ai tendu ma main vers elle. Je me suis levé. Je voulais attraper cette main tendue. Je voulais comprendre ce qui se passait... Et je voulais surtout ne plus être seul... Mais j'avais beau avancer, la jeune fille s'éloignait, comme si elle était inaccessible. Alors je me suis mis à courir. De toutes mes forces. Encore plus vite que pour l'océan. Encore plus vite que pour les montagnes. Mais rien ne changeait. Elle s'éloignait inévitablement. Je l'entendais crier mon nom, mais le son était étouffé par les cris de souffrance a mes oreilles.

« —ALEX ! »

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Je me suis réveillé en sursaut, le cœur battant à tout rompre. J'entendais encore le bruit des cris résonner à mes oreilles. En fait non, c'était le son du vent qui s'engouffrait par la fenêtre que j'avais mal fermée. J'étais dans ma chambre, à Kadic. J'ai fermé la fenêtre et regardé par celle-ci. Dehors, la neige tombait a gros flocons, le vent soufflait, les faisant voltiger au grès des rafales. J'ai regardé ma table de chevet pour voir l'heure. L'écran digital affichait 2:20. Un peu tôt pour se lever. Mon regard s'est ensuite tourné vers mon téléphone. j'avais deux messages. Deux d'Aelita. « Tu dors ? Moi, je n'y arrive pas » et « J'ai peur... ». C'étaient les messages qui m'avaient réveillé. Depuis le début des vacances, Aelita n'était pas en forme. À vrai dire, moi aussi, mon moral n'était pas au plus haut. Je me suis levé et suis parti vers la porte. Un coup d'œil après l'avoir entrouverte me permit de voir que le couloir était vide. Il n'avait plus qu'à être prudent pour éviter la colle.

Je suis arrivé devant la porte de la chambre de la porte d'Aelita, et j'ai frappé doucement. Pas de réponse. Peut-être qu'elle avait finalement réussi à s'endormir ? Je m'apprêtais à faire demi-tour, quand la porte s'est entrouverte. J'ai vu Aelita regarder par l'ouverture. À travers la pénombre, j'ai quand même pu voir que ses yeux étaient rouges et ses joues humides. Elle était vraiment mal. Elle m'a chuchotait en ouvrant la porte :

Code lyoko fight for freedomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant