Code lyoko fight for freedom

Chapitre 17

Du sang et des larmes

Le combat était rude. Je tentais de dévier les tirs des nombreux rampants qui affluaient dans le couloir. Je devais gagner du temps pour Aelita, je devais la protéger. Je parais les tirs avec la tête de ma hache, mais il y avait toujours plus d'adversaire. Impossible de compter sur du renfort, j'étais le dernier debout. Il fallait que je tienne. Dès qu'Aelita aura lancé le programme, on aura gagné. Enfin, si le programme de Jérémie fonctionne totalement cette fois-ci. Mais je préférais m'imaginer que ça allait être le cas. La fin de ce conflit, la fin de ces années de combat contre Xana, à protéger la terre, ses habitants, pour enfin réussir à créer un monde sans danger. Il fallait encore tenir un peu. 

J'ai levé ma hache au-dessus de ma tête. Oui, pour Aelita, pour mes amis, je ferai ce qu'il faut pour aider à vaincre Xana. Alors, si faire gagner du temps était ce que je pouvais faire de mieux, je le ferais volontiers. Et puis, ce n'était pas d'une grande difficulté, si ? J'ai abaissé ma hache pour frapper le sol en criant : 

« — Séisme ! »

Le sol s'est mis à trembler, déstabilisant les rampants. Je me suis retourné vers Aelita, pour voir où elle en était. Elle s'est tournée vers moi, abandonnant du regard la console. Je voyais dans ses yeux un air triste. Je n'aimais pas ce que je lisais dans ses yeux. J'ai d'abord cru que le programme était un échec. J'ai avancé vers elle.

« — Aelita...

— Alex... Je suis désolée... »

Et c'est alors que j'ai compris ce qu'elle envisageait de faire.

« — Non... Non, non, non ! »

J'ai couru vers elle pour tenter de l'attraper, alors qu'elle s'était retournée pour pianoter sur la console. Il y a eu un flash blanc. Mes yeux ont mis un peu de temps à s'habituer à mon nouvel environnement. J'étais dans un espace entièrement blanc, sans limite de taille ou d'espace. Je flottais dans cette étendue infinie. Devant moi, Aelita flottait. J'ai voulu avancer vers elle. En volant ? En nageant ? Peu importe, j'essayais de l'atteindre par n'importe quel moyen. Mais des mains géantes, faites de fumée noire, apparurent derrière ma moitié, et l'attrapèrent. Avant de l'éloigner. Et moi, je me suis mis à tomber, tomber, alors que l'univers dans lequel j'étais virait au noir. Je suis tombé jusqu'à ce que...

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Je me suis réveillé en sursaut. J'étais dans un bus. J'ai eu du mal à émerger. Une voix, assise à côté de moi, a attiré mon attention.

« — Alex ? Ça va ? »

J'ai regardé ma bien-aimée, en essayant de sourire. Je me sentais mal, comme si j'avais quitté la réalité un instant. Il fallait que je me réveille complètement.

« — Ça n'a pas l'air d'aller fort...

— Je viens de faire un cauchemar, je crois. Il me faut juste le temps de revenir à moi.

— Tu veux en parler ?

— Ce n'est pas nécessaire, et puis je ne m'en souviens déjà presque plus. »

C'était la vérité. Plus je me creusais la mémoire pour me souvenir, plus les images du cauchemar disparaissaient. Je me suis concentré sur le décor dehors. Nous approchions de l'école. Il pleuvait, et le ciel était d'un gris uniforme. Le paysage défilait assez vite, succession de petites maisons et d'immeubles en fond. Cette histoire de cauchemars m'est vite sortie de la tête. Maintenant, je sais que j'aurai dû m'en soucier plus. Mais c'est facile à dire, quand dix ans après on a pu voir les conséquences...