Qui es-tu ?
La cantine était quasiment vide quand j'y suis rentré. Ça n'allait pas durer, malheureusement. J'ai pris un plateau et j'ai fais mon repas. Puis je suis parti m'installer au fond de la salle, avec un oeil sur la sortie. Moi, parano ? Disons plutôt précautionneux. J'ai regardé mon assiette: du hachis Parmentier... d'habitude, j'aime ça mais là, il ne me donnait pas envie. Rien ne me donnait envie d'ailleurs. J'ai pris une cuillerée, sans grande motivation. Bon allez, c'était juste une question de temps avant que je m'adapte à cet endroit. Nouveau monde, nouveau décor, nouvelles règles... je me suis forcé à manger.
En quelques secondes, la salle s'est remplie d'une foule de gens. Stop ! Je suis pas claustrophobe, mais c'était trop pour moi. J'ai pris ma pomme, mes affaires et j'ai battu en retraite vers la sortie. Dehors il y avait plus d'animation que tout à l'heure, mais au moins je n'avais pas l'impression de me noyer. Je suis parti tranquillement vers le parc, en mordant dans ma pomme. J'avais l'impression que toutes les têtes se tournaient vers moi... Cette école était si petite que tout le monde connaissait tout le monde ? Non, c'était sûrement mon imagination. Sûrement.
Je me suis installé sur un banc, à l'ombre d'un arbre, et j'ai sorti de mon sac un crayon et du papier. Il restait pas mal de temps avant la reprise des cours, et je devais bosser sur ma musique. La musique... Certains ont le sport, d'autres les jeux vidéos ou bien le dessin, moi c'était la musique et l'écriture. Les gens dans mon genre comprendrons: c'est plus qu'une passion, c'est comme respirer ou manger, c'est nécessaire a notre santé. Bref, j'étais donc dans ma bulle, dans mon monde à moi, un univers où personne ne pouvais venir sans ma permission. Un monde sans danger.
J'écrivais, des paroles, des notes, des histoires... Ce que j'adore, c'est que l'on peut faire passer des messages, des émotions, à travers une histoire ou une musique. Faire réfléchir les gens...
___________________________________________________________J'étais dans mon petit monde et je n'ai pas vu le temps passer. C'est la sonnerie qui m'a tirait de ma torpeur. Bientôt deux heures. J'ai regardé mon emplois du temps. J'avais sciences. C'est à contre-cœur que je me suis levé et que j'ai rangé mes affaires. Direction: le bâtiment des sciences. On va rencontrer mes nouveaux camarades de classe. Gé-nial ! Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je précise: c'était de l'ironie.
La deuxième sonnerie venait de retentir lorsque je suis rentré dans la salle. J'ai jeté un coup d'œil pour trouver une place libre... Aussitôt repéré, je suis parti m'asseoir. Certains visages m'étaient familiers: il y avait les deux personnes que j'avais croisé dans les couloirs. Il y avait aussi le garçon qui m'a fait visiter le collège. Quand je suis passé dans la rangée, il s'est retourné vers la fille brune derrière lui et lui a dit, pas assez discrètement pour que je ne l'entende pas:
« — Tu vois Sissi, c'est lui le nouveau. »
Ma place était au fond, proche des fenêtres. La fille en question m'a suivi du regard... Elle était deux tables devant moi.
Le brouhaha s'est éteint lorsque le professeur est rentré dans la salle. D'après mon emplois du temps, c'était Madame Hertz.
« — Bien, nous allons corriger les exercices de la dernière fois. Mais avant, comme il y a un nouvel élève dans votre classe, j'aimerais qu'il vienne se présenter... »
La présentation devant la classe. J'avais oublié ce petit détail. Enfin, « petit », pour moi c'était plus compliqué... j'étais ce qu'on pouvait appeler un timide. Je me suis levé, légèrement crispé. Légèrement. Remonter jusqu'au bureau était un vrai défi, surtout avec les regards de tous les élèves. Le professeur m'a encouragé avec un petit signe de tête. Je me suis retourné. Allez, il suffit d'un peu de courage. Tout le monde peut le faire, alors pourquoi pas moi ?
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Code lyoko fight for freedom
Fanfiction« Nous avons des échecs et des réussites. Des heures de colle et des heures de gloire. Pour nous cinq, il y a eu la vie avec Lyoko. Désormais, il y aura la vie sans... » Et pourtant... Parfois, nos vieux démons refont surface. La lutte n'est pas fin...