Oneshots

Namjin

Namjin- RM+ Jin( BTS)

嫉妬、憎悪、劣等感。怨念に囚われた人生。

'Jealousy, hatred, and the feeling of inferiority. The life held captive to resentments'

PDV Jin

Tandis que j'émergeais brusquement pour revenir à la réalité, je regardai partout autour de moi, encore sous le choc, mais seul le corps sans vie de mon ami gisait à mes côtés. Le haut du corps retenu contre le siège grâce à la ceinture toujours bouclée, le visage posé sur mes jambes, un filet de sang rouge coulait de son front et un flot d'une noirceur abondante quittait le corps de mon ami.

Il venait d'être assassiné. Devant moi. Par l'assassin de mon père.

Un sentiment de terreur mêlé à de la haine s'empara alors de moi, et je me détachai sans ménagement avant de sortir du véhicule. Mes phalanges se serrèrent sur l'arme camouflé dans ma veste, et je fis passer ma capuche sur mes cheveux avant de partir dans la direction inverse du poste de police. Le coup de feux avait crée une déflagration telle que la plupart des routiers avaient quitté leur voiture en courant le plus loin possible du meurtrier. Je me fondis dans la masse tandis que la boule de rage au creux de mon estomac ne faisait que grandir. Je ne doutais pas une seule seconde que Yoongi et Jimin rappliquent dans la minute, et je m'engouffrai dans l'entrée du métro. Dès que le véhicule souterrain s'arrêta à la station, j'entrai dans le dernier compartiment, désertique à cette heure-ci, avant de me laisser tomber contre le mur.

Tout cela était ma faute et uniquement ma faute. La mort de Hoseok était ma responsabilité.

Mes mains se mirent à trembler en écho à mon corps. La haine laissa la place à la culpabilité, et je serrai mes jambes contre mon torse. Les multiples blessures que j'avais accumulé ces derniers jours me lancèrent, mais la haine m'aveuglait à me l'en faire oublier. Le ballotement du métro me fit miroiter toute ma vie.

Des années auparavant, mon père, Kim Hongseok, était mort. Seulement, j'avais appris qu'il n'était pas mort de cause naturelle sur son lieux de travail, quelqu'un avait attenté à sa vie. Kim Hongseok avait été assassiné. Le jours de ses funérailles, jour où je devenais légalement orphelin, je m'étais présenté devant le corps inerte de mon père. Il avait l'air de souffrir, et son corps sans vie m'avait laissé pour la première fois entrapercevoir des cicatrices que je n'avais jamais vu auparavant. L'autopsie avait revélé de nombreuses balafres sur le corps d'un simple policier, bien trop pour que toute cette situation ne semble normale. J'avais dû faire mes adieux à mon père, même si cette pensée s'était ancrée à jamais dans mon esprit. Quelque chose de sombre se cachait derrière cette facette que j'ignorais.

Au moment de venir faire mes derniers adieux devant le corps apprêté de mon paternel, un homme avait pénétré dans la pièce vide. Derrière ses lunettes rondes, ses yeux de faucons avaient semblé tout détailler scrupuleusement tandis que ses iris bougeaient avec lenteur en scannant tout sur son passage. Comme si je n'existais pas, il avait traversé la pièce jusqu'au coffre de bois et s'était arrêté devant mon père. Il avait réarrangé ses cheveux d'argent avec un visage impassible et avait porté son cigare à ses lèvres. Il avait prit une grande bouffée de cet agent destructeur et avait relâché lentement la fumée avant de ne le déposer dans le sable, avec les bâtons d'encens. Un sentiment de peur m'avait envahi, jusqu'à ce que je le vois se courber devant mon père. Son visage grave était resté quelques secondes rivé vers le sol dans une marque de profond respect, puis il s'était redressé. Ses yeux noirs avaient fixé le coffre de bois avec une lueur que je n'avais pu distinguer, et ses colosses avaient imité son geste. Accompagné de plusieurs hommes en costard noir, les visages fermés, les regards dénués de sentiment, il était venu payer hommage à mon père. Un homme dont mon père ne m'avait jamais parlé.