A côté des Maraudeurs

.17.

La nouvelle s'est répandu comme des petits pains, mes fiançailles avec Sirius sont devenus officielles. La cage s'est refermé autours de nous laissant tous nos espoirs s'envoler et mon rêve de retourner auprès de Regulus avec.

L'année a suivi son cours, m'obligeant à rester avec mes cousins, comme enchaînée par le cou. Ils ont le plein pouvoir sur moi. Ma vie sociale se résume à participer au club secret des futurs mangemorts, me taire, et accompagner Alecto et Amycus partout où ils vont, ce qui me fait en prime participer à leur torture des nés moldus.
Je dois garder la tête haute, me tenir droite et fière et ne laisser passer aucune émotion. Je suis devenue une Carrow, la famille du côté de ma mère. Je refoule tout sentiments passibles de mettre en danger Régulus ou encore Irma et son fils.

Mes seuls instants de tranquillité sont le soir, dans ma chambre, mais là encore je ne suis pas tranquille. Torturée par l'image d'Irma, souffrant le martyre face mes sortilèges. Mes nuits sont courtes voir inexistantes, comme moi finalement.

C'est ainsi que ma troisième année s'achève, c'est un soulagement. Le seul point positif est que nous avons remporté une fois de plus la coupe des quatres maisons. Je n'ai pas eu la possibilité de discuter avec Régulus, il ne comprend donc pas pourquoi je suis soudainement froide. Je me suis également éloignée de Erika, qui file le parfait amour de son côté. Je suis ravie pour elle.

Je suis enfin de retour chez moi, malgré la culpabilité qui me ronge, Irma essaie de me rassurer. Elle a entendu ma conversation avec Amycus, elle sait que je n'ai pas eut le choix, autrement mon cousin révélera ma faiblesse et mon grand-père éliminera Irma sans aucun scrupule.
Heureusement je n'ai plus ces deux là avec moi. Je peux essayer de trouver une solution à cette situation, essayer de faire basculer la balance.
Je n'ai même plus envie d'aller à Poudlard, depuis la rentrée après les fêtes de Noël, tout a changé.

Je suis restée à l'école durant les vacances de février, ronger par la peur de devoir torturer Irma à nouveau. Je me suis promis de ne plus jamais faire ça. J'ai donc passé mes vacances avec Severus, heureusement qu'il était là lui. Nous avions passé le plus clair de notre temps à nous exercer sur les cours de potion. Le reste du temps Severus me rabâchait sans cesse combien il était triste que sa sang de bourbe de petite amie ne soit pas dans la même maison que nous, et je lui rappelai sans cesse le mot de passe de notre maison qui est en outre la devise des Serpentard. "Sang pur".

Enfin, me voilà chez moi, dans ma chambre, je me sens vide et pas vraiment dans ma maison, je ne sais plus où me cacher, où me sentir bien... Je soupire en regardant les tableaux de famille. Père, que ferais tu à ma place... Tu ne peux pas le savoir, tu avais le choix. Et tu as sûrement fait le bon, bien qu'il t'ait mené à la mort. Aujourd'hui je me demande quel est le bon choix, prêter allégeance à Voldemort peut-être une idée. Je n'ai pas vraiment beaucoup de choix. Me laisser manipuler, peut-être est-ce là ma destinée.

Tout cela me fatigue et je décide de m'allonger quelques minutes.
Finalement ce fut plusieurs heures et le soleil s'est déjà couché. Ma chambre est plongé dans le noir, seul un faisceau lumineux traverse la pièce. Je me lève, la lumière qu'envoie la lune éclaire le tableau que je contemplais, enfin elle éclaire le portrait de ma mère. Je sens qu'il faut que j'aille la voir, malheureusement l'hôpital Ste Mangouste ne se trouve pas à côté.

"Vous êtes enfin réveillée jeune maîtresse, il vous faut manger maintenant. Votre grand père vous attend.
- Merci Irma."

Elle repart, je n'arrive plus à la regarder dans les yeux depuis cette soirée. Mon grand père m'avait dit avant que j'aille me coucher "joyeux Noël Abigaïl, je suis fière de toi". Évidemment je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit, et depuis rare sont mes heures de sommeil.