J'ai toujours eu l'impression que chaque période de ma vie avait une odeur. Je me souviens de celle qu'avait mon enfance, une odeur de vieux livres, de bois, de fraicheur. Ma mère était une grande lectrice, elle nous lisait toujours un conte de Beedle le Barde par soir, j'étais tellement fan de Babbitty Lapina que mon père m'avais offert une peluche à son effigie. Seul souvenir que j'ai récupérer de ce soir là. Plus tard Grant a voulu perpétué la tradition, mais les histoires n'étaient pas les mêmes, elles avaient en elles plus de haine envers les moldus, c'est ça qui m'a fait le déclic de les détester. Car Grant disait que ça c'était les véritables contes.
Je me dirige au club Slughorn, au bras de Régulus, vêtue d'une robe verte émeraude, avec une fleur argentée dans les cheveux. Je me suis remise de ce qui s'est passé aujourd'hui, et en réalité je suis rassurée de savoir que le frère et la sœur Carrow ne sont plus à l'école. ça devait arriver et c'est arrivée, on peut tous souffler un grand coup, il reste encore le groupe de notre maison, ceux qu'on appelle les SAMEW, constitué de Séverus, Avery, Muciber, Evan et Wilkes, ces cinq garçons aspirent (du moins pour certain) à rejoindre Tom Jédusor, ce sont des terreurs, Régulus et moi voulions les rejoindre, seulement après mûre réflexion nous nous sommes abstenus, et puis ils ont tous un an de plus, ils ont passé leur BUSE l'année dernière, quand nous sommes avec eux on se sent vraiment de trop.
Ce qui est étrange c'est que Séverus, qui fait parti des SAMEW, est resté ami très proche avec cette Lily Evans, une gryffondor, née moldu et elle traîne avec le gang de Sirius (que Rogue ne peut pas encadrer, surtout James).D'ailleurs en arrivant nous croisons Séverus et Lily, ils rient et vont à la réunion ensemble. Rien ne va, je dis bonsoir à Severus, regarde Lily et passe mon chemin, je n'y arrive pas, c'est contre ma volonté, beaucoup trop dur pour moi.
Je m'installe saluant Horace, c'est une ambiance différente ici, c'est chaleureux, accueillant. Ce soir ce sont les retrouvailles des anciens membres, et l'accueil des nouveaux. Chacun notre tours nous racontons nos vacances. La majorité d'entre nous étions à la fête de Brett, mais on l'a tous vécu différemment, bien entendu nous ne racontons pas vraiment tout ce qui s'est passé pendant ces dernières vacances.
La soirée passe rapidement, malgré la présence de certaines personnes, je m'amuse bien. Vient le moment de partir, tout le monde salut le Professeur Slughorn, Régulus rentre avec Séverus, je recoiffe une de mes mèches et m'approche finalement de mon grand-oncle.
"Ah Abi, j'ai cru que tu allais partir sans qu'on ne puisse discuter ! Lance t-il.
- Bien sûr que non voyons, j'attendais impatiemment de m'entrevoir avec vous.
- Tu peux me tutoyer voyons, nous sommes de la même famille."Je hoche la tête, je me rend compte soudain de mon évolution, en première année il était impossible pour moi de songer ne serait-ce une seconde de passer du temps avec Horace, j'étais complètement fermée à cette idée. Et me voilà aujourd'hui, participant au club Slug, et discutant avec mon grand-oncle. Je souris puis me souviens de ses mots dans sa lettre "Pour ce qui est de ton frère Edouard, je pu t'assurer qu'il n'est pas mort". Je me redresse, les yeux ronds, je ressens de l'adrénaline, il faut que je retrouve mon frère.
"Horace, dans ta lettre tu me disais qu'Edouard n'était pas mort, qu'il t'avait envoyer un courrier ! Est-ce que tu l'as encore ?
- Je me doutais que tu voudrais la voir, bien entendu je la gardais précieusement dans ma poche. Tiens la voici, mais je t'en prie lis la lorsque tu rentreras dans ta salle commune.
- Très bien, merci beaucoup !
- Aussi je voulais m'assurer que tu te sentais bien ?
- Et bien... C'est compliqué, d'un côté je me sens très bien, je vis une histoire d'amour passionnée avec celui que j'aime, Grant me fait confiance du coup il est moins sur mon dos, ma cousine a voulu en finir avec moi et j'ai fait une rencontre étrange dans la forêt mais qui m'a fait du bien....
- Dans la forêt ?!
- Heu... Oui, je ris nerveusement en passant ma main derrière ma tête. Je rends souvent visite aux Sombrals, mais ce matin là, il y avait cette fille de chez Serdaigle et contre tout attente, j'ai lâché prise et ça m'a fait du bien.
- Oh, d'accord, j'en suis ravi mais d'un autre côté j'imagine que ce n'est pas la grande forme ?
- Je suis tiraillée, Grant me met la pression pour que je fasse serment au seigneur des ténèbres, comme ma sœur, mais je n'en ai vraiment pas envie et je pense que je ne vais pas avoir le choix...
- Abi, tu n'y penses pas ?
- Je pourrais aider ! Si je suis dans les bonnes grâces de Volde... de tu-sais-qui, je saurais tout ce qu'il prépare et je pourrai...
- Le trahir ? Non, s'il le découvrait je ne donne pas cher de ta peau, surtout qu'il y a ta sœur, et crois le ou non, elle est rusée...
- Comment ça, qu'est-ce que tu veux dire ?
- Horace, le temps n'est-il pas écoulé ? lance une voix derrière moi."Je me retourne, c'est le professeur Beaver, toujours à traîner dans les parages celui-ci. Je lui lance un regard perçant, je ne le sens pas du tout...
"William... Que fais-tu ici ? Demande le Professeur Slughorn.
- Je me suis souvenue que tu avais la soirée de ton club, dit-il, j'ai patienté dans mes locaux jusqu'à maintenant, je me suis dis que ça devait être fini et j'ai dû me tromper puisqu'il reste encore une élève.
- Tout à fait, je m'entretiens simplement avec une élève de ma maison, celle dont je suis directeur...
- Celle qui s'amuse à lancer des sorts impardonnables mais qu'on excuse comme si de rien était.
- Je ne m'amuse pas professeur, ce n'était pas...
- Garder vos mensonges pour d'autres. Je vais vous raccompagner maintenant."Je n'ai pas du tout confiance en lui, je regarde mon grand-oncle d'un air apeuré, je vois dans ses yeux qu'il ne sait pas quoi faire, qu'il panique. Il inspire un grand coup regarde vers la porte et son regard s'illumine.
"Monsieur Rosier, cri t-il, vous tombez à pique !"
Evan, c'est vrai qu'il est préfet en chef des Serpentards. Je souris, Horace demande donc à ce dernier de me raccompagner à la salle commune, comme ça il pourra avoir une petite discussion avec le professeur Beaver. Je salue Horace et passe à côté de mon enseignant de défense contre les forces du mal, je le scrute de la tête aux pieds, fièrement et soulagée. Seul Merlin sait ce qu'il aurait pu me faire... Je n'arrive pas à cerner ce professeur.
Je rejoins donc Evan qui me demande si tout va bien je hoche la tête et le remercie d'être passé, je lui ai dis qu'il était mon gong ("sauvé par le gong"). Je lui demande pourquoi il n'est pas avec Wilkes, qui est préfet aussi, il me dit qu'ils se séparent lorsqu'ils font des rondes.
"Alors comme ça, toi et Régulus ? me lance t-il soudain.
- Oui, enfin ! riai-je.
- Tu dis tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Vous êtes fait l'un pour l'autre.
- Merci ! "Nous discutons un peu de tout et de rien, évidemment nous parlons des mangemorts, Evan est motivé à les rejoindre "dès que j'ai terminé mes études à Poudlard, je prête serment !", je lui ai dit que c'était un bon projet effectivement et que je ferais certainement la même chose. Nous rions ensemble, puis arrivons à la salle commune.
"Bon, Mademoiselle, vous êtes arrivées à bon port !
- Merci bien monsieur, je fais une révérence en riant.
- Maintenant je dois me hâter, j'ai quelqu'un à rejoindre au bain des préfets !
- Chanceux, tu nous laisserais y aller un de ces quatre avec Reg ?
- Quand tu veux Abi !
- Super, merci ! Et profites bien avec Wilkes !
- Oh non, tu as tout faux je rejoins quelqu'un d'autre, dit-il nerveusement."Je hoche la tête et lui fait signe de s'en allait, il prend ses jambes à son cou. Je m'avance vers la baie vitrée qui donne sur le lac noir, je m'assieds, m'appuyant contre le rebord, je sors la lettre d'Edouard, mon cœur tente de s'échapper de ma poitrine.
"Très cher Horace,
J'ai encore du mal à y croire, Grant a tenté de me tuer, je sais que ce n'est pas mon grand-père, mais ça fait toujours un choc. J'ai été imprudent, je me suis mit en danger, c'était trop tôt pour sortir sous ma forme humaine. Je prends toujours des risques, mais ça vaut le coup, pour notre monde, pour l'avenir, pour les enfants à naître.
J'ai fait une découverte, mais je ne peux en parler pour le moment, encore moins en courrier car ça concerne tu-sais-qui. J'aimerai te dire où je me trouve, mais c'est impossible et je sais que tu comprends. En tout cas, saches que je suis bien accompagné, je ne manque encore de rien. Tu es le seul parent qu'il me reste, je ne peux même pas voir ma mère, surtout maintenant que tout le monde me croit mort.
Je m'inquiète pour Abi, je sais qu'elle doit me détester, mais je sais aussi qu'elle est forte, elle n'est pas comme Grace. Elle s'en sortira, j'ai hâte de la revoir, dis lui que je veille sur elle, plus qu'elle ne l'imagine et je suis fière d'elle. Je ne sais pas quels sont ses plans, mais je suis sûre qu'ils sont billant. J'ai confiance en Abi.
C'est ici que je dois te laisser, prends soin de toi et de ma petite sœur,
A très bientôt
E.C.S"
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A côté des Maraudeurs
Hayran KurguSombres sont devenues les heures qu'elle a passé à rêver de son retour, long fut le temps avant d'accepter la nouvelle. Mais au temps où tout a commencé, Abigaïl n'aurait jamais cru que ça se finirait ainsi. Entres avec moi, à nouveau, dans l'un de...