𝐬𝐮𝐩𝐩𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐝 𝐥𝐨𝐯𝐞.

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟒

Je suis seule dans ma chambre, je ne sais même pas depuis combien de temps, je n'ai plus la notion du temps, j'ai l'impression d'être de nouveau chez Ultron. Je n'ai qu'une chose en tête : Wanda. Je n'arrive pas à arrêter de penser à ce baiser avec Steve, c'était si mal. Comment ai-je pu faire ça à une fille comme Wanda ?

Nous ne sommes pas en couple, c'est vrai, mais je ne peux m'empêcher de me sentir mal. Et c'est de sa faute à elle, elle me fait ressentir toutes ses choses, des choses que je n'ai jamais ressenti avec personne. Avant elle je ne m'étais jamais sentie coupable, ou vulnérable, jamais.

Le bruit de la porte de ma chambre qui s'ouvre me sort de mes pensées. Natasha entre la première, suivie de très près par Wanda qui prend soin de fermer la porte derrière elle.

— Comment tu te sens ?

Natasha se positionne à droite de mon lit, et pose délicatement sa main sur mon front. Son geste doux et délicat a le don de me rassurer. Je ferme les yeux pour profiter pleinement du contact de sa peau sur la mienne.

— Je vais bien.

— Tu es une terrible menteuse, dit Wanda, en appuyant sur ma blessure, ce qui me fait pousser un hurlement de douleur.

Natasha sort immédiatement son arme et la colle contre la tempe de Wanda.

— Wanda, étant donné que tu es d'humeur joyeuse, on va jouer. Recommence et je repeint les murs de cette chambre d'hôpital avec ton sang.

Dans d'autres circonstances j'aurais rigolé, mais je ne me sens vraiment pas d'humeur.

— On se calme les filles. Natasha baisse ton arme tout va bien, je vais bien. Mais qu'est-ce qui vous arrive à la fin ?

Les deux se regardent, un peu confuses.

— Tout va bien t/p ?

— Je ne suis vraiment pas d'humeur à rigoler.

Je sais que je suis la première à rigoler d'habitude, mais je suis vraiment à fleur de peau et je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Cette histoire avec Steve ne peut pas m'atteindre autant, si ?

En parlant du loup, le voici qui entre dans la pièce avec une boîte de chocolats et un autre bouquet de fleurs, des roses rouges. Wanda soupire à la vue du soldat.

— S'il l'aimait vraiment il saurait que ses fleurs préférées sont les t/f/p, murmura la belle brune.

Je suis surprise qu'elle sache ça, mais je fais semblant de n'avoir rien entendu.

— Je suis de retour chérie. Oh, salut les filles.

— Chérie ?

Wanda tourne sa tête vers moi juste après avoir posé sa question, j'arrive a sentir d'ici qu'elle est déçue.

— Oui nous sommes ensemble, répond Steve.

Mais Wanda continue de me fixer, comme si c'était mes mots qui lui importaient, comme si elle avait besoin de l'entendre de ma bouche pour le réaliser.

— Et mon consentement tu t'en fous ?

— Tu m'as embrassé, vraiment passionnément alors je pensais que-

— Tu l'as embrassé ?

La voix de Natasha fait enfin surface dans la conversation.

— Je venais de me réveiller, j'étais vulnérable et lui il était là !

J'entends Wanda renifler et passer ses mains sur ses joues afin de nettoyer ses larmes. Natasha tourne la tête vers la belle brune et remarque ses joues mouillées.

— Ça va Wanda ?

— Oui tout va bien, répond la Sokovienne, forçant un sourire.

Steve sourit, je ne comprends pas alors je lis dans ses pensées.

"Exactement ce que je voulais, faire souffrir Wanda et avoir t/p rien que pour moi"

Avant même que tu n'ai le temps de te lever pour le frapper, Natasha remarque aussi son sourire alors elle se jette sur lui et le plaque au sol. J'ai adoré voir ça mais je ne comprends pas pourquoi Natasha est si violente.

— Mais ça suffit ! Qu'est ce que vous avez tous a la fin ? C'est la journée internationale de la stupidité ? Foutez tous le camp de ma chambre et revenez quand vous serez calmés. Tout sauf toi Wanda, j'ai besoin de te parler.

— Mais t/p je-

— Dehors !

Natasha m'embrasse le front et aide Steve à se relever, puis ils sortent tous les deux. Wanda commence à les suivre mais je me téléporte devant elle. Je m'effondre de douleur mais avant que je ne touche le sol Wanda me rattrape.

— Je croyais que t'étais encore trop faible pour utiliser tes pouvoirs ?

— J-Je pensais aussi...

Nos visages ne sont plus qu'à quelques millimètres l'un de l'autre.

— Est-ce que tout va bien ? Demandais-je.

Elle m'aide à me relever puis m'asseoir sur la chaise à côté du lit. Elle s'accroupit et pose ses mains sur mes genoux.

— Tout va très bien pourquoi ?

Elle a le regard fuyant, elle sait qu'elle ment et je sais qu'elle ment.

— À d'autres Wanda.

Elle se contente de baisser la tête. Je pose mon doigt sous son menton et relève sa tête.

— Pourquoi es- tu si froide envers Steve ?

— Parce que vous sortez ensemble.

— Oh wow, alors toi et Steve vous-

Wanda me coupe la parole,

— Quoi ? Mais non idiote je ne suis pas amoureuse de lui mais de toi !

Je la regarde confuse, j'attendais ce moment depuis que nous avons 14 ans et maintenant que ça arrive je ne sais pas quoi faire.

— Mais tu es avec Steve maintenant et-

— Je ne suis pas avec Steve, je l'ai embrassé dans un moment où je me sentais vulnérable. Ce ne sont pas ses lèvres que je veux embrasser chaque matin a mon réveil et chaque soir quand je m'endors, ce sont les tiennes Wands. Je suis éperdument amoureuse de toi depuis le jour où je t'ai rencontré.

— t/p... si tu savais depuis combien de temps j'attends ce moment je-

Je n'arrive plus à me retenir tant pis pour la douleur. Je prends son visage entre mes mains et l'embrasse passionnément. Nos lèvres bougent simultanément, elles entament une danse que je ne veux jamais arrêter. Je veux que mes lèvres dansent avec les siennes pour le restant de ma vie. Je sens le baiser devenir salé, je suis sûrement en train de pleurer tellement je suis heureuse. Nous nous séparons contre-cœur pour respirer, mais je ne lâche pas son visage.

— Et tu pouvais pas directement me dire tout ça ?

— Si mais ça aurait été moins drôle, dit-elle en rigolant.

Je la regarde droit dans les yeux, je sais que nous venons seulement de nous embrasser mais j'ai besoin de le lui dire.

— Je t'aime Wanda Maximoff.

Je caresse ses joues mouillées avec mes pouces, elle me sourit.

— Je t'aime aussi t/p Romanoff, depuis toujours.