1.5. Fin du rêve

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Et le temps continua sa course à l'infini,
Et la vie, elle, reprit son cours habituel.
La mère participait de nouveau à la vie
De son petit Yoram qui lui s'ouvrait à elle.

Son regard semblait bien plus animé qu'avant,
Pas assez pour qu'il soit sorti de sa coquille.
Mais cependant, il y'avait bien du changement
Son enfant commençait à découvrir la vie.

Elle jonglait tout le temps entre son fils et sa fille.
Tous deux étaient aimés ce, comme au premier jour.
Mais Arianne sentait bien que ce n'était pas tout.
Sa mère se démenait un peu plus dans la vie
          [ Pour Yoram.

Elle n'était pas jalouse, même si ça la blessait.
Elle voyait que son frère n'était jamais très bien.
Il rentrait tous les jours, le visage renfermé.
Comme si chaque jour n'était pour lui que jour de chien.

Elle le voyait toujours s'effacer aux dîners.
Il ne parlait jamais en présence de son père.
Jamais de commentaires aux paroles déplacées
Provenant de cet homme ou même de son prochain.

Il ne parlait jamais. Sauf si c'était sa mère.
Elle ne comprenait pas les actions de l'homme de
          [ La maison.
Un jour, elle décida qu'il conviendrait de faire
Une réunion entre les hommes de sa vie, rien qu'eux deux.

Et elle choisit un jour qui lui tenait à cœur.
On était le neuf (9), une belle soirée de Juillet.
Son jour anniversaire. Mais elle sentait la peur
De les voir en ce jour finir par s'effriter.

Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'elle avait raison.
Mais pas complétement, pour ce qui arriva.
Sa mère, son frère, elle-même et l'homme de la maison
Réunis juste après avoir pris leur repas.

Elle osa demander la question même qui fâche :
« Pourquoi papa es-tu si dur avec Yoram ? »
Et le père de famille, sans même jouer aux lâches :
« Parce qu'il n'est pas mon fils. Demande le à ma femme. »

Deux cœurs en furent choqués, un autre resta de marbre.
Yoram ne fit que rire, les plantant comme des arbres
          [ Pour s'en aller.
Sous les yeux de sa sœur et aussi de sa mère,
Il partit pour sa chambre et referma derrière.

« Comment oses-tu dire ça ? » hurla soudain la mère.
« Ça n'est que vérité. », Lui répondit le père.
« Tu n'es qu'une pourriture. » Cracha-t-elle à ce père.
« Et toi tu n'es qu'une garce. » lui dit-il sans tarder.

La mère en fut outrée, mais finit par sourire.
Elle s'en alla en chambre et rangea des affaires.
Sous les yeux des deux autres, elle finit par sortir
Après leur avoir dit : « Je retourne chez ma mère. »

Un dernier regard vers sa fille qui seule pleurait :
« À toi et à ton frère ; je reviendrai pour vous. »
« Et à toi ma jeune fille : je t'ai toujours aimée. »
Et puis elle s'en alla, en refermant d'un coup
          [ Sec.

, Arianne s'effondra, les yeux emplis de larmes.
Regard noir à un homme qui lui en fut brisé
Et puis elle s'en alla pour se laisser aller
À ces gouttes d'eau qui pour cet homme était une arme...

RUDIS INSTINCTIBUSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant