La porte avait claqué sous les sons de doux pleurs.
Une enfant chagrinée voyait maman partir,
S'en aller loin sans elle, la laissant dans la peur.
Sa mère était partie, sans pour autant la fuir.Ses larmes en étaient chaudes, ses pensées toutes brumeuses.
En elle, tout était noire. On l'aurait dit fumeuse.
Elle fit claquer sa porte si fort et durement
Que la maison trembla, du toit aux fondements.Mais pourtant juste après, le silence reprit vie.
On pouvait bien entendre le bruit des pas du père,
Marchant dans les couloirs, désormais sans la mère,
Pour essayer d'aller reconquérir sa fille.Il toqua à une porte, personne ne répondit.
Il dit : « Pourrais-tu m'ouvrir ? s'il te plaît chérie. »
« Pourrais-tu ramener ma mère ? » hurla sa fille.
« Non... » dit-il. « Alors, nous n'avons rien à se dire. »
[ Conclut-elle.Les sanglots de cette fleur résonnaient en son âme.
Ils avaient mis à nu la nature de la panne
Qui empêchait son cœur d'aimer juste comme il faut :
Et la panne en question n'était que son égo.Au début, rouge de honte, il devint vert de rage.
Il pensa à Yoram ; « Tout ça, c'est de ta faute... »
Puis dans une colère noire, il fonça vers cet autre
[ Enfant
En marchant tellement vite qu'il arriva en nage.La porte s'ouvrit d'un coup, balancée contre le mur.
Yoram fut surpris et sursauta tout de suite.
« Tout ça, c'est de ta faute. », lui dit-on d'une voix dure,
[ Yeux injectés de sang.
« Tout est de ta faute. Tu ne prendras pas la fuite. »La surprise bien passée, Yoram se ressaisit.
Il planta ses yeux noirs dans ceux de cet adulte.
Enlevant son tee-shirt, il parla de sang vif :
« Vas-y alors, frappe-moi. J'en ai pris l'habitude. »Le fouet s'abattit sans attendre sur son corps.
D'abord une première fois, et ensuite une deuxième.
Les traces superposées sur celles présentes alors
Mettaient sa peau à vif au passage dans ses veines
[ Du sang.Quelque part ailleurs, une femme était au volant.
Yeux rougis par les larmes, elle fonçait droit devant.
Pensant à sa famille, la tristesse l'envahit.
[ Mais soudain...
Une voiture l'éclaira, de ses phares l'éblouit.Elle cligna juste des yeux mais la seconde d'après,
Elle hurla de dépit, la voiture l'emportait
Direct dans le décor. Un tonneau, puis un autre,
Puis la chute, face contre terre. Elle pensait à cette faute...Peut-être qu'elle aurait dû rester à la maison.
Un sourire et la mère n'avait plus sa raison.
Quand son fils en famille venait de s'évanouir,
Elle finit par fermer les yeux et s'endormir
[ A jamais...
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RUDIS INSTINCTIBUS
PoetryDeux histoires, deux poèmes, Deux cœurs si différents Mais qui ressentent la même Que deux très jeunes amants Se rejoignent par leur cœur Déjà tellement blessé Qu'ils ont finit brisés Et dépassant la peur... La peur de l'éternel De l'éternel...