1.9. Dissonances

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Et leur jeune vie reprit comme s'il n'y avait rien eu.
Enfin, ils essayaient. La maison semblait morte.
Elle semblait presque vide. Le père, perdait le nord.
Yoram était brisé, Arianne était perdue.

Les trois avaient mal mais ils ne se confiaient point.
Arianne cachait à tous le plus grand des mal-être
Derrière visage d'actrice, derrière un sourire feint.
Elle feignait le bonheur, elle feignait le bien être

Elle mentait tout le temps, et même pendant les fêtes.
Pour ensuite déverser tout son cœur en cachette
Personne n'avait rien vu excepté notre Yoram.
Seulement, elle l'évitait et lui cachait ses larmes.

Elle ne lui parlait plus, encore moins à son père.
Pourtant, elle aurait bien voulu réessayer.
Un jour, elle s'approcha de la chambre de son père.
Celui-ci, abattu, n'arrêtait de pleurer.

« Tout ça, c'est de ma faute. J'aurais continuer
« D'aimer ce jeune garçon. J'aurais tout tenter.
« J'aurais plus l'aimer, autant même qu'Arianne.
« Et moi, j'ai tout gâché. Et j'ai perdu ma femme... »

Ses dires étaient sincères, son corps même en tremblait.
De toutes petites secousses alors le parcouraient.
Et ses larmes étaient chaudes comme son corps était froid.
Jusqu'à ce que sa fille ne le prenne dans ses bras.

Il était abattu, comme s'il n'avait plus rien.
« Tout ira bien, papa. Tout ira toujours bien. »
S'écriait Arianne, le serrant contre son cœur.
Mais bien malgré ses larmes, il quitta sa douleur
          [ Quand Yoram arriva...

Il rougit de colère sans trop comprendre pourquoi.
Arianne sentit bien que Yoram la regardait.
Mais détourna les yeux du regard de son frère.
Celui-ci se brisa et vit la scène en noir.

Le père l'avait frappé direct dans le visage.
Son nez cracha du sang, sa joue était toute blême.
Brisé, il ne dit rien. Comme enfant de bas âge
Qu'on viendrait de gronder et recevant un blâme.

Il voulut se lever quand le père dit ceci :
« Je te hais, mon cher fils. » avant de s'en aller.
En le voyant, Arianne voulut partir aussi.
Avant de voir son bras couvert de durs tracés.

Il était assis , le regard dans le vague.
Elle s'écria de peur en attrapant son bras.
De nombreuses traces de lames ornaient alors son membre.
« Merde ! Mais que fais-tu seul quand tu es dans ta chambre ? »

« Je me fais juste du bien en me faisant du mal.
« Mais après, j'ai si mal que je ne sens plus rien. »
Sa sœur en fut émue et se mit à pleurer
Sous le regard d'un père complètement attristé...

RUDIS INSTINCTIBUSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant