Chapitre 7 : L'oiseau de fer et d'ombre

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Les toits moisis déroulent sous tes pieds, tu t'élances entre les ruelles, le sourire aux lèvres. Une pomme dans une main, des bijoux dans l'autre. En bas, dans les rues, deux gars jappent derrière toi en pensant te rattraper, ils sont sérieux ?

" Courez toujours, je suis bien plus haute que vous ! " 

L'un des deux types grogne et commence à essayer de monter sur une gouttière, sans succès et retombant avec épuisement. 

" Les chiens s'improvisent chat on dirait ! - Tu t'arrêtes un peu pour rigoler. - Désolé les gars mais on peut pas changer sa nature ! " 

Et tu repars en courant sur les tuiles et les toits plats, admirant tes nouveaux trésors. Les bijoux que tu as chapardés sembles valoir plutôt cher ; ton butin te rendra riche ! Et pour ce qui est de la pomme, tu croques dedans lorsque ton ventre commence à grogner. 

Passant à côté de la statue ailée, tu te stoppes à ses pieds et admires les gens passer avec méfiance. Le regard soudain scotché sur une course-poursuite à quelques rues de là, tu décides d'avaler la fin de ton maigre repas et faire quelques pas vers la source d'agitation. 

La vue plongeante du haut d'un toit te permet d'avoir un large panorama à contempler. Un léger point se balade, serré au cul par trois...non, quatre personnes qui semblent bien en colère. 

Soudain, les cinq disparaissent entre deux murs. Curieuse de savoir ce qu'il se trame, tu t'avances vers le supposé lieu de combat et, d'un seul coup, tu entends un zip.

Levant les yeux, tu croises le regard d'un homme, à ta hauteur, survolant le toit comme le ferait un oiseau. Un drôle d'harnachement lui pend au bassin. Ses cheveux sombres flottant dans l'air. A la seconde où tu l'as vu, il a de suite tourné la tête alors qu'il continuait sa route en...volant ? 

Prise d'euphorie, tu décides de descendre de ton toit sans hésiter ; si cet homme cherche à fuir, on a qu'à le débarrasser de ses poursuivants. Ca aidera pour la discussion certainement...

Deux types débarques vers toi en courant, ils te demandent à la va-vite :

" Eh ! T'as pas vu un type assez petit, cheveux noirs, qui s'appellerait Livaï ? " 

" Li- - Tu essayes de cacher ta surprise -...Euh oui il est parti - Tu t'apprêtes à montrer une direction- par là ! " 

Renversant le type soudainement, tu enchaînes avec une balayette sur deux autres personnes arrivant. La dernière t'attrape le col et te colle une droite violemment, mais tu ripostes juste après en la mordant.

Soudain, trois coups de fusils tonnent autour de toi, et le silence s'installe avant d'être brisé par une phrase, agrémentée d'un ton qui t'es assez familier :

" Je t'avais pas dit que mordre c'était pas du tout hygiénique ? T'apprends jamais rien ou quoi ? "  

Oui, c'est bien lui, en chair et en os. Livaï.

Tu l'observes un instant avec stupéfaction, tes pupilles dessinant le contour de son corps. Premièrement, tu es impressionnée par sa carrure imposante et deuxième, tu pouffes étant donné que cette aura meurtrière se dégage d'un corps faisant pas plus d'1 mètre 60.

" Eh ben ! Ca fait longtemps ! T'as..euh - Tu cherches les bons mots - T'as pris du muscle depuis la dernière fois. Ca doit faire quoi, 8 ans qu'on s'est pas vu ! " 

Le noiraud au teint blafard ne peut s'empêcher de te lancer un regard noir. Juste après, il réajuste l'étrange matériel qui lui serre au niveau de la taille. Sans faire exprès, il appuie sur une détente et un câble part se loger dans un mur. Un cri d'admiration est vite sorti du fond de ta gorge que Livaï est déjà en train de rebrousser chemin. Tu le stoppes d'une main sur l'épaule :

" Eh ! Où est-ce que tu as eu ça ? C'est vraiment énorme ! " 

Le garçon tourne sa tête vers toi, te toisant du regard :

" Je l'ai que depuis tout à l'heure, te mêle pas à ça ou tu vas avoir des ennuis. " 

Il est froid, et tu es pourtant si contente de le revoir après tant d'années...Qu'est-ce qu'il a ? En tout cas, toi, tu sais ce que tu veux, et tu l'auras. Tu ne lui lâches pas l'épaule et souffle :

"Tu te rappelles de ce que tu m'avais dis ? Livaï, notre entraînement...n'est toujours pas terminé !" 

Tu le tires violemment en arrière et le tacle sans merci. Il s'écrase sur les pavés, surpris, mais se relève immédiatement devant toi. Agilement, il tente de te donner un coup dans la figure, mais tu l'esquives en riant :

" Ou peut-être que c'est toi qui a besoin d'un entraînement fina- " 

Une horrible douleur te transperce la cheville, il vient de lancer son grappin en plein sur ton pied. Serrant les dents, tu n'as même pas le temps de riposter qu'il te balaye et t'attrape le cou, une fois au sol :

" Ouais...je me rappelle de ce que j'tai dis, enfant. Tu ne seras jamais plus forte que moi. - Son regard se calme, sa furie s'évapore - Tch...c'est la dernière chose qu' j'avais envie d'faire aujourd'hui...Bon... " 

Voyant que tu es étalée comme une loque sur le sol, il décide de t'aider à te relever. Livaï te tend la main, mais tu réagis plus. Il t'appelle, mais rien. 

" Eh Oh ! T/p ? Tu m'entends ? - Il se passe la main sur le visage - J'ai pas envie d'avoir une autre mort sur la conscience aujourd'hui, alors s'teuplait fait moi l'honneur d'ouvrir ta gueule, ça serait sympa. "

Ta non-réaction commence à l'impatienter et il met ses doigts sur ta nuque pour prendre ton pouls. Soudain, ses yeux s'écarquillent.

BAM !  Il se prend de ta part un rapide tacle qui le renverse momentanément. Tu en profites pour te relever et le regarder de haut.

" Alors, Monsieur plus-puissant-que-tout-le-monde ? Tu peux admettre que je suis plus forte que toi et donc qu'un entraînement serait inutile ? Parce que moi, j'le prends comme ça... " 

Malheureusement, il est rancunier et n'hésite pas une seconde à fondre à nouveau sur toi, cette fois-ci ta respiration est coupée tellement le choc fût rude.

Tu capitules et fais semblant de laisser tomber une arme imaginaire. L'autre combattant fini par rouler des yeux devant tes gamineries, mais tu ne lâches pas totalement l'affaire :

" J'ai compris...Ca veut dire que tu vas continuer mon entraînement ? Hein ? Hein ? " 

Livaï te regarde visiblement très mal, donc, au bord du désespoir, tu joues la carte de l'honnêteté. 

" Bon ok...Y a pas que ça. J'ai pas d'endroit où aller tu vois. J'pourrais passer juste une nuit chez toi ? - Tu sors un collier de ta poche - J'ai de quoi payer si tu veux... " 

Livaï te toises longuement, les bras croisés. Mais, contre toute attente, il se met presque à rire.

" Ok, t'as gagné ! J'reprends l'entraînement ! Par contre - Il te stoppe alors que tu allais l'enlacer dans ta gratitude - Prends toi une douche avant. Ca serait bien...Et j'vais faire quelque chose pour ta cheville si tu veux... " 

Et sur-ce, il te montre le chemin à suivre en s'envolant. On dirait presque un ange, ou un oiseau. Un volatile d'ombre à la volonté de fer. Voilà une autre facette de Livaï que tu viens de découvrir.

Livaï X Reader " Dans les ténèbres ".Où les histoires vivent. Découvrez maintenant