Jusqu'à la muerte : une descente aux enfers par amour ( version 2.0 )

XI- LA RENCONTRE

La journée se passait comme à son habitude. Du côté d'Azur, le stress augmentait au fur et à mesure que les heures s'écoulaient. Elle redoutait la réaction d'Eyden et avait surtout peur qu'il la rejette encore une fois.

Le soir arriva, elle s'assit sur son lit et composa le numéro d'Eyden.

Il était en train de sortir de l'université lorsque son téléphone sonna. Lorsqu'il vit le nom d'Azur s'afficher sur l'écran, il fut pris d'une grande bouffée d'euphorie, mais agit de façon contradictoire en raccrochant. Toutefois, Azur ne lâcha pas l'affaire et rappela encore et encore jusqu'à ce qu'il finisse par répondre. Il n'eut pas le temps de prononcer un seul mot :

— tais-toi et écoute ce que j'ai à dire, dès que je finis, je raccrocherai. Je sais ce que tu es en train de faire, tu veux me protéger de toute cette histoire et m'éviter des problèmes, mais j'en ai rien à faire Eyden. J'ai fait le choix de te croire, dès lors, j'assume entièrement la responsabilité de ce qui suivra et je me tiendrai à tes côtés dans les pires moments quoi qu'il arrive je serai près de toi et je ne te laisserai pas tomber ça sera toi et moi contre le monde à partir de maintenant, on affrontera tout ce qui nous posera problème et je te soutiendrai jusqu'à ma mort. Parce que je t'aime et que nous deux ça ne peut pas se terminer ainsi, c'est jusqu'à la muerte mon amour. Je t'aime et pour te prouver que c'est le cas, je viendrais te voir dans quelques mois, j'ai déjà réservé mon billet d'avion, tu me regarderas dans les yeux et tu apercevras l'étendue de mon amour intense. Je te laisse maintenant, passe une bonne nuit mon cœur.

Fin de l'appel téléphonique.

Eyden avait écouté tout ce qu'elle avait à dire sans broncher avec la gorge serrée et les larmes aux yeux. Il n'en revenait pas. Et à ce moment-là, il sut que c'était elle, le grand amour de sa vie. Il sut qu'elle serait sa partenaire à vie peu importe les difficultés qui se présenteront à eux, elle ne le lâcherait pas. C'est suite à cela qu'il ravala ses larmes et pensa que quelques mois, c'était beaucoup trop. Ce soir-là, les deux amoureux s'endormirent le cœur et la tête légers.

Le lendemain

C'était un dimanche matin, aux alentours de cinq heures. Eyden venait de se réveiller après la troisième alarme. Il se leva de son lit et ouvrit les rideaux de sa chambre en se faisant accueillir par un temps gris et maussade. Il avait les yeux gonflés de fatigue et les cheveux en bataille. Il sortit de sa chambre en laissant son lit défait. Il s'était levé de bonne heure aujourd'hui, car il avait un avion à prendre.

En effet, il a passé la nuit à réserver un billet d'avion pour se rendre chez Azur. Comme il l'a pensé la veille, quelques mois, c'était beaucoup trop long pour lui. Il avait un vol prévu pour sept heures, il s'empressa de faire ses valises et de se rendre à l'aéroport. En sortant de sa maison, il fut pris par une bouffée de vent glacé qui gigotait ses cheveux dans tous les sens. Il se frotta les mains entre elles pour se réchauffer puis s'empressa d'entrer dans sa voiture et de se rendre à l'aéroport. Lors de son trajet, il appela à plusieurs reprises Dana, la meilleure amie d'Azur afin de lui faire part de sa surprise. Après plusieurs sonneries, elle finit par décrocher d'une voix agacée et ensommeillée :

— allô, ouais, c'est qui qu'est ce qu'il y a bon sang

— Dana, c'est Eyden désolé de te réveiller à cette heure-ci, mais j'aurais besoin de toi

— t'as intérêt à ce que ce soit important.

— je suis en route pur l'aéroport et je voudrais faire une surprise à Azur

— c'est trop mignon, tu as toute mon attention.

— okay, alors voilà...

Le vol durait aux environs de quatre heures. Il embarqua dans l'avion avec énormément d'impatience à l'idée de la voir enfin.

Il était onze heures du côté d'Azur qui venait d'ouvrir les yeux. Elle reçut un appel de sa meilleure amie.

— Dana, qu'est ce qu'il y a et comment ça se fait que tu sois réveillée aussi tôt

— meuf, j'ai trop besoin de toi, j'ai un date ce soir et j'ai rien à me mettre, tu peux m'accompagner au centre commercial

— euh... d'accord on se retrouve l'après-midi alors.

— NON-surtout pas, c'est maintenant ou jamais
Azur se redressa sur son lit avec les sourcils froncés, ne comprenant pas l'insistance de son amie.
— d'accord si tu veux laisse moi juste m'habiller et je te rejoins au café

— dépêche-toi.

Azur leva les yeux au ciel, mais s'empressa de prendre sa douche, son petit-déjeuner et de s'habiller avant de rejoindre sa meilleure amie.

Une fois sur place, elle se rendit sur leur point de rencontre habituel et s'apprêta à l'appeler pour lui demander où est ce qu'elle était. C'est alors qu'elle vit le nom d'Eyden s'afficher sur son écran. Elle répondit immédiatement à l'appel :

— salut Eyden, tu vas bien ?

— non

— qu'est-ce qui ne va pas ?

— tu sais que je n'aime pas quand tu portes ce pantalon.

Et soudain, les battements de son cœur s'accélèrent et elle écarquilla les yeux.

— co- comment sais-tu ce que je porte ?

Et alors qu'un silence remplissait l'appel téléphonique, elle ferma les yeux un instant en s'imaginant la réponse qu'il lui donnerait.

— retourne-toi babe

Et c'est ce qu'elle fit, elle se retourna pour se retrouver face à cet homme, celui qui avait changé le restant de sa vie depuis le moment où ils s'étaient parlé pour la première fois. Ses yeux s'emplirent de larmes lorsque son regard croisa le sien et que son sourire éclaira ce magnifique visage dont elle était tombée amoureuse.
Lorsqu'Eyden la vit pour la première fois depuis des années, le monde s'arrêta de tourner autour de lui, le son cessait de fonctionner et sa vue se brouilla de peu.

Il ne voyait qu'elle dans cette foule de monde, elle et ses yeux qui brillaient comme des étoiles. Elle était encore plus belle que dans ses souvenirs, elle était encore plus belle que sur ses photos. C'est alors qu'il commença à avancer vers elle puis ouvrit les bras pour qu'elle s'y jette immédiatement. Il la sentait se serrer contre lui, il sentit son odeur et le parfum de ses doux cheveux qu'il caressa inlassablement pendant plusieurs minutes. Un rêve devenu enfin réalité. Il avait l'amour de sa vie dans ses bras et il était l'homme le plus heureux et comblé du monde.

Les minutes passèrent et ils étaient toujours dans les bras l'un de l'autre, aucun des deux ne semblaient vouloir s'en détacher. C'était le plus beau jour de toute leur vie parce qu'ils avaient enfin eu tout ce qu'ils désiraient le plus. Être ensemble. Pour de bon :

— je t'aime putain.

— je t'aime...

De ses mains glacées par le froid ambiant, il emprisonna son visage, et l'embrassa. D'abord avec douceur, mais le désir grondait en lui et il ne tardait pas à lâcher prise avec la réalité. Saisissant l'encolure de son blouson en cuir afin de se hisser sur la pointe des pieds, les mains d'Azur glissèrent dans sa nuque, agrippèrent ses cheveux. Enivrée, elle répondit à son baiser, goûtant aux délices de ses lèvres. Comme portée par son élan, il raffermit sa prise, fouillant sa chevelure, enroulant ses bras autour de sa taille. Ses pieds quittèrent le sol, mais ce fut à peine si elle s'en rendit compte, plaquée contre son torse musclé, happant ses lèvres avec passion. C'était fort, c'était bon. Dans sa poitrine, la boule de feu explosa sous l'effet de l'excitation, retournant un à un tous ses organes. À contrecœur, elle lâcha prise, luttant contre l'envie irrationnelle de se perdre dans ses bras passionnés, alors qu'il n'avait toujours pas relâché son étreinte. La respiration erratique, les mains encore accrochées à son blouson. Elle sentait son souffle balayer son visage, et elle brûlait de goûter à nouveau à ce baiser fiévreux. Elle ne pouvait pas détacher son regard de ses yeux noirs à reflets bleus, magnétisée.

Après cela, ils passèrent tout leur temps ensemble et plus aucun souci de magie noire n'était venu s'interférer dans leur relation. Ils avaient trouvé la solution : quand ils étaient ensemble physiquement, rien ne pouvait les séparer.
Mais qu'en est-il de cette distance qui se re-profilait à l'horizon?