IX- UNE COURSE AUX OBSTACLES

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Eyden et Azur s'étaient retrouvés, plus amoureux que jamais et plus soudés que jamais. À vrai dire, les disputes, ce n'est pas ce qui manquait dans leur couple. Toutefois, la particularité de celui-ci, était qu'ils arrivaient tout deux à ressortir encore plus forts qu'avant à chaque épreuve. Ils se haïssaient comme jamais, se méprisaient comme les pires ennemis, mais s'aimaient comme des fous. Cette histoire, c'est celle de deux personnes qui finissent toujours réunies en dépit des obstacles se dressant sur leur route. Deux personnes faites l'une pour l'autre. Peu importe la difficulté de ceux-ci, ils arrivaient toujours à se relever main dans la main et c'est cela qui rendit leur amour aussi beau, aussi sincère et comme le dirait Eyden : un amour toxique pur...

Il était dix-neuf heures à Casablanca, la nuit tombait et les stations se remplissaient. Il faisait froid et assez sombre. Alors qu'Eyden rentrait du travail, il décida d'appeler sa bien-aimée pour lui raconter sa journée. Tandis qu'il était occupé à lui parler, il se heurta à une jeune femme et le choc repoussa sa silhouette frêle sur le sol. Il s'empressa de mettre Azur en attente pour aider cette inconnue à se relever. C'est alors que leurs regards se croisèrent :

— excusez-moi, je n'ai pas fait attention. Vous allez bien ?

La demoiselle fut un instant ébahie par le charme d'Eyden, une nuance de rose s'immisça sur ses joues et elle baissa le regard intimidé par celui bienveillant d'Eyden. C'était une femme voilée plus ou moins âgée de la vingtaine, assez maigre avec un visage ovale creusé et des yeux ressortis et noirs. Elle s'agrippa à ses épaules alors qu'il la releva puis il lui sourit poliment :

— oui, je vais bien, ne vous inquiétez pas. Merci

— je vous en prie, mademoiselle dit-il très gentiment en s'apprêtant à s'en aller.

Toutefois, elle renchérit.

— attendez, comment vous vous appelez ?

— je m'appelle Eyden

— Enchantée Eyden, moi c'est Bonnie. Alors que faisiez-vous dans les transports à cette heure tardive ?

— je rentrais du boulot, et vous ?

— je rentre à la maison dit-elle vaguement alors qu'elle se perdait dans son observation un peu trop envahissante du jeune homme.

— eh bien, rentrez bien alors.

— puis-je avoir vos coordonnées, j'aimerais vous inviter un de ces jours à boire un café

— c'est-à-dire que ... Je ne crois pas que ma petite amie apprécierait.

Après avoir prononcé ces mots, le visage de Bonnie se ferma immédiatement et une lueur d'obscurité le traversa tandis que ses yeux se remplirent de larmes. Étrange réaction de la part d'une inconnue. Cela inquiéta Eyden qui lui demanda ce qui n'allait pas.

— je veux juste être votre amie, rien de plus...

— dans ce cas, prenez mon pseudonyme sur Instagram.

Ce n'était pas un hasard, qu'il choisisse ce réseau social. Il savait qu'Azur avait accès a son compte elle pourra donc être au courant de ce qui se passait et ne pas douter de lui une seule seconde.

Un sourire éclaira le visage de Bonnie, et elle prit son téléphone pour enregistrer le pseudonyme avant de le remercier et de tourner les talons en lui souhaitant une bonne soirée.

Eyden attendit qu'elle soit assez loin puis rappela Azur pour lui raconter la situation gênante qui venait de se passer :

— ça ne me dit rien qui vaille tout ça, j'ai un mauvais pressentiment elle paraît très bizarre.

Jusqu'à la muerte : une descente aux enfers par amour ( version 2.0 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant