XXXIV- MIEL DE LUNE

3 0 0
                                    

Par les interstices du parasol en raphia, elle contemplait le ciel bleu de la Méditerranée en poussant un soupir de satisfaction. À côté d'elle, Eyden est allongé sur son transat vetu d'un short découpé dans un jean. Il lisait un essai qui prédisait l'effondrement du système bancaire occidental. Ils sont à la dernière escale de leur lune de miel. Après avoir fait Ibiza et Dubaï, ils sont maintenant en train de se prélasser sur la plage du Beach Plaza, Monte-Carlo. Tout en écoutant leur playlist '' Rochaad'' en somnolant sous le soleil de fin d'après-midi, elle repensait à sa demande en mariage tout en haut de la grande roue de leur parc d'attraction préféré

— on se marie encore ? Murmura Eyden doucement à son oreille.

Assouvie par leur étreinte passionnée, elle était allongée sur sa poitrine sous la charmille de son lit à baldaquin.

— mmm

— c'est oui ?

— mmm

— non ?

— mmm

Il sourit.

— Madame Souhal, ne seriez-vous pas incohérente par hasard ?

Elle sourit à son tour.

— mmm

Il éclata de rire et la serra tendrement dans ses bras et l'embrassa sur la tête.

— alors demain à Vegas ?

Elle releva la tête à moitié assoupie.

— ça m'étonnerait que mes parents soient d'accord.

Il effleura son dos nu du bout des doigts.

— qu'est-ce que tu préfères Azur ? Un grand mariage avec tout le tralala ? Dis-moi

—pas un grand mariage rien que la famille et les amis

Elle releva les yeux vers lui, émue par la prière muette qui brille dans ses yeux gris. Qu'est-ce qu'il veut. Lui ?

Il hoche la tête.

— d'accord, où ?

Elle haussa les épaules.

— on pourrait faire ça dans une salle qu'on réserverait propose t-il.

— alors d'accord, ça sera parfait

Il lui caresse les cheveux. Plus heureux, ce n'est pas possible.

— bon, on a décidé où, maintenant quand ?

— pourquoi tu es si pressé rien ne nous empêche de prendre le temps

Le sourire d'Eyden s'effaça

— je nous donne un mois, pas plus. J'ai trop envie de toi pour t'attendre plus longtemps.

— Eyden tu m'as déjà, tu m'as depuis un bon moment. Mais va pour un mois.
Elle embrasse sa poitrine d'un baiser doux et chaste et elle lui sourit.

La voix d'Eyden la réveilla en sursaut :

— tu vas brûler.

— je ne brûle que pour toi.
Elle est maintenant allongée en plein soleil. Avec un petit rire ironique, il tire sur le transat de sa femme pour le remettre à l'ombre du parasol.

— vous voici à l'abri du soleil méditerranéen Madame Souhal

— je vous sais gré de votre sollicitude monsieur Souhal

— tout le plaisir est pour moi madame Souhal et il ne s'agit pas du tout de sollicitude. Si tu prends un coup de soleil, je ne pourrai pas te toucher.

Jusqu'à la muerte : une descente aux enfers par amour ( version 2.0 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant