Jusqu'à la muerte : une descente aux enfers par amour ( version 2.0 )

XXVII- UNE CHANCE

Azur inspira brusquement, choquée qu'il puisse faire une telle chose, mais en même temps le comprenait parfaitement. À vrai dire, elle ne savait quoi penser de la situation actuelle. Elle ne faisait que d'écouter pour le moment.

— tu... Tu as peur de moi dit il avec une pointe d'appréhension dans la voix.

Elle releva la tête vers lui et le poussa à la regarder dans les yeux puis dit d'un ton convaincu

— peut importe qui tu es aujourd'hui, peu importe ce que tu as pu faire. Tu restes mon Eyden, et je te connais parfaitement. Si tu as fait ça, c'est pour la bonne cause et je n'aurais jamais peur de toi.

Le regard d'Eyden s'adoucit et elle crut reconnaître ce regard qu'il lui lançait auparavant. Il lui sourit puis continua.

— après ça, Catalya me dit qu'elle doit aller quelque part en urgence. Puis moi, j'ai dû me raccrocher au semblant de personnalité que Bonnie m'avait forgé. Je suis donc venu ici dans l'espoir de reprendre ma vie a zéro.

— tu n'as pas cherché à savoir où était ta vraie vie.

Il détourna le regard, un peu gêné.

— je n'ai pas eu le courage d'affronter la vérité. J'avais peur de ne pas être à la hauteur des attentes de mon ancienne vie.

Azur sentit son cœur se serrer.

— eh bien, maintenant, ton ancienne vie est devant toi et je peux te garantir que tu es à la hauteur des attentes de celle-ci.

Il lui sourit à nouveau.

— c'est vrai ça.

— mais oui, c'est vrai.

— parle-moi un peu de nous deux.

— parler ça ne sert a rien, je vais te montrer des images, c'est mieux

Elle se mit alors a défiler leurs photos ensemble et ils se surprirent a rigoler ensemble devant certains souvenirs hilarants.

— eh bien, j'ai l'impression qu'on était vraiment amoureux.

Elle sourit.

— on l'était oui.

Puis leurs regards se croisèrent encore une fois et il se produisit une connexion directe. En l'espace d'un instant c'était comme s'ils ne s'étaient jamais séparés.

Azur finit par détourner le regard en rougissant puis reprit la parole.

— alors euh... J'aimerais te proposer de revenir avec moi au Maroc, ton pays d'origine pour reprendre contact avec... Ton passé

Eyden serra la mâchoire et se leva d'un coup, suivi par Azur

— je ne sais pas... Si ça en vaut vraiment la peine

Azur posa sa main sur son avant-bras et le regarda d'un air convaincu.

— tu ne le sauras que si tu tentes le coup. On ira voir un médecin peut être qu'il pourrait te faire retrouver la mémoire et aussi...

Elle se fit couper la parole par Eyden qui éclata de rire. Elle fit les gros yeux, agacée.

— désolé, mais ... Tu parles toujours autant et aussi vite comme ça.

— putain...

— Azur, c'est bon, je vais y réfléchir.

Elle frémissait à l'entente de son prénom, mais fit comme si de rien n'était.

— d'accord, merci

— aller, on rentre. Vous devez mourir de faim.