Qu'on s'aime à en crever

1

Megumi:

Le jeune homme se redresse difficilement, les membres engourdis par le sommeil.
Il ouvre les yeux, et se retrouve accueilli par un plafond trop parfait. Comme si la blancheur immaculée de la peinture le narguait. Peut-être qu'il n'est pas d'humeur, peut être.
Vraiment un réveil agréable.

Il attrape son téléphone posé en équilibre précaire sur sa table de chevet, et regarde l'heure. Il ne peut s'empêcher de le faire, tout comme calculer les heures de sommeil qu'il lui reste. En même temps, ses insomnies ne l'aide pas vraiment non plus.

2h43

Encore une fois, il se réveille au milieu de la nuit, sans savoir pourquoi. Son cœur bat vite, trop pour que cela soit normal. Sa respiration aussi.

Une semaine que ça dure.

Une semaine qu'il se réveille brusquement sans raison, avec l'impression d'avoir fait un cauchemar, sans se rappeler lequel. Chaque fois, il sent un malaise se propager dans son esprit, et il déteste ne pas en connaître la raison. Ses cernes se creusent un peu plus à chaque insomnie.
Pourtant, personne ne semble le remarquer.

Tant mieux.

Est ce qu'il essaye de se convaincre lui même?
Certainement, après tout, l'espoir fait vivre...
Il a toujours trouvé ce proverbe stupide, mais aujourd'hui il n'as pas la force de détester. Il n'a plus la force de rien, le manque de sommeil l'achève, comme tout le reste. Les cours, la vie quotidienne, sa routine, cela l'épuise.

Pourquoi ?
Il n'est pas sûr de le savoir lui même, juste ce sentiment dans la tête de ne pas être utile. Toujours enchaîné ses journées, apprendre en classe, et dans quel but ? Il est juste fatigué. Mais il ne peut pas abandonner sans raison, parce qu'il n'est simplement pas ce genre de personne.

Il attrape ses écouteurs, les enfoncent dans ses oreilles et monte le son à fond. Il se déconnecte de cette réalité. La musique a toujours été un moyen d'oublier un peu, juste le temps d'une chanson, et le temps d'apprécier un rythme.

Les premières notes s'envolent, selon un rythme définit un jour et à un endroit précis. Il ne sait pas quand, ou, mais il sait que cela l'apaise le temps de retrouver le sommeil.
La musique qui se joue ne compte pas tant, du moment que le son étouffe le reste.

Tout le rend mélancolique ces jours-ci.

Vivre est fatiguant.

« Ma vie est certainement plus heureuse que la tienne »

Oui.

Oui, beaucoup de personne vivent certainement plus heureuses que lui. Son enfance a été compliqué, et maintenant la vie a perdu son goût. Il ne supporte plus rien.

Il fait trop chaud dans sa chambre, trop sombre aussi, il étouffe. Son appartement est petit, et sa chambre bien pire. Pour ne plus supporter la lourdeur de la pièce il ouvre la fenêtre, et l'air frais de la fin d'été lui caresse le visage. S'il préfère l'hiver, il apprécie tout de même ce genre de moment.

C'est une belle nuit, les nuages ne cachent pas les étoiles ce soir. Il peut apercevoir des milliers de petits point blancs, aussi brillant les un que les autres, et que les lumières de la bile en contrebas n'ont pas encore cachés.

Il retourne à sa demeure. En comparison au ciel étoilé, son appartement est vide, et propre. Joli, comme sur les couvertures des magazines.
Une image conforme de ce que plus d'un appellerai perfection. Ses couvertures sont bien pliées, son bureau rangé, conformément à l'image de la personne perfectionniste qu'il est.

Pourtant, il aimerais que quelqu'un viennent déranger cet endroit, y laisser des traces de vies. Une preuve que quelqu'un est passé, et que l'espace d'un instant, il ne s'est pas retrouvé seul ici. Juste que quelqu'un vienne, juste que quelque instants, il ne soit plus perdu avec lui même.

—

Bon,
Il est 00h14,
J'ai cours demain,
J'écris ça sur un coup de tête,
Je poste sur un coup de tête,
Mais voilà c'est rien c'est la rue

Je sais que le chapitre est hyper court, mais j'ai pas l'intention d'en écrire des supers longs pour cette ff ptdr donc vous faites avec voilà