Qu'on s'aime à en crever

5

Megumi:

L'autre ne semble pas l'avoir remarqué, tant mieux. Il n'a qu'à se faufiler discrètement par le côté opposé du portail, en espérant passer inaperçu. Oui il doit faire ça, parce qu'il n'a pas oublié la promesse que le type aux cheveux roses lui a faite, et il a l'air d'être du genre coriace. Pas qu'il ne veut pas être son ami, mais ce n'est pas vraiment le moment.

Malheureusement, l'inconnu aux cicatrices sous les yeux n'as pas oublié non plus. Il lui fait une grande signe de la main, un sourire aux lèvres, le même que celui dans le bus.
Encore une fois, ce sourire ne le dérange pas, il faut se l'avouer, il est même plutôt joli. Cela illumine un peu son visage, et c'est charmant.
En revanche, la personnalité ne suit pas, du moins il ne cherche pas à savoir. Son pseudo ami n'as pas l'air méchant, juste un peu benêt.

Megumi l'ignore, et prend la direction opposée, celle de chez lui. L'inconnu n'en démord pas, et le suit.

- Fout moi la paix.

Les mots sont prononcés d'un ton impatient, voir énervé. Peut-être que s'il court assez vite, il pourra le semer. Et en tentant l'expérience, il se rend vite compte que ses capacités physique ne surpasse pas celle de l'autre.

- Hm ? Je m'appelle Yuji Itadori et toi ?

C'est officiel, il est débile. Profondément débile, mais peu importe.

- Ce n'est pas ce que je t'ai demandé.

Itadori ne répond pas, et continu de répondre seul à des questions imaginaires. Il s'invente une vie, raconte des conneries, et il réussit même à faire sourire Megumi une ou deux fois.
Tout le long du chemin, il raconte des histoires à en dormir debout, sur la classe, ou les cours.
On voit bien qu'il tente d'intégrer Fushiguro à son monologue, mais en vain. Ce n'est pas son genre, il préfère écouter et observer.
Sa présence en elle même n'est pas dérangeante, mais c'est plus le fait qu'il le suive jusqu'à chez lui qui semble étrange. C'est légèrement intrusif, voir même légèrement beaucoup.

Une fois arrivé devant son immeuble, il s'arrête, et s'apprête a sortira l'autre de son chemin, le renvoyer gentiment chez lui. Pourtant, Yuji sors des clefs, ouvre la porte, et entre dans le bâtiment. Finalement, chez lui c'est aussi son immeuble.
Il en reste bouche bée.

Pardon?

Il n'est pas surpris qu'un nouveau locataire s'installe ici, ce coin de la ville n'est pas incroyable, alors les immeubles sont rarement plein. Les gens qui habitent ici ont souvent peu de moyen, mais les logements sont correctes. Certains habitants sont un peu douteux, mais pour le moment, personne ne lui a jamais posé problème. Mais il est surtout surpris d'apprendre qu'il vas devoir cohabiter avec un boulet pareil. Pas qu'il ne l'apprécie pas, mais il ne veut pas vraiment de personne bruyante près de lui, ce qui explique d'ailleurs ce choix de quartier.

- T'entre ?

- Ouais. J'arrive. »

Il n'as même pas eu la force de formuler une phrase correcte. Il est juste sidéré, voir désespéré. Franchement, en plus des insomnies, il doit gérer son voisin, et il a bien l'intention de l'ignorer autant que possible.

Et il dépasse le mec aux cheveux roses, pour rentrer chez lui. En passant devant, il s'aperçoit que l'autre le dépasse légèrement, à peine quelques centimètres, mais c'est déjà trop.
Encore une chose dérangeante à son sujet, il n'aime les gens qui se permettent d'être plus grand que lui.

Yuji s'est enfin tut, et bien qu'il le regarde fixement, il préfère être observé plutôt que de supporter ses babillages. Évidemment, ils empruntent tout les deux l'ascenseur, et descendent tout les deux aux même étage. Il en avait choisi un vide au moment de déménager, histoire de préserver un minimum de calme chez lui. Et il était sûr que ce plan tombait à l'eau avec Itadori en tant que voisin.

Vraiment une journée de merde.

—

Wow ils vont habités à côté, quel coïncidence.
J'ai vraiment fait dans l'originalité.
(Faites semblant d'y croire svp)

Bref, je suis très peu satisfaite de ce chapitre mais bon :)

Zoubi zoubi