Chapitre 24

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Nathan me prend par le bras et m'entraine vers une porte au loin. Là encore les rideaux sont tirés, la pièce est plongé dans la pénombre jusqu'à ce que Nathan allume le grand lustre au plafond. Mes yeux se posent alors sur quelques tableaux contre le mur.

"- je pensais que vous auriez plus d'œuvre que ça. Je dis.

- On n'en a jamais beaucoup en stock. On essaie de le livré rapidement à leur acheteurs". Il dit.

Je vois dans un coin le Rembrandt de Mme Levasseur.

"- Vous l'avez encore, celui-là? Je demande.

- On veut vérifié quelque chose. Il répond.

- Et quoi? Je dis.

- Si c'est un vrai ou pas. Greg qui est notre expert, a un doute, et je préfère m'assurer qu'on a le bon tableau. Il dit.

- Catherine Levasseur nous a crié haut et fort qu'il s'agissait d'un authentique. Elle nous a même sorti le certificat et tout ce qui va avec. Je lâche.

- La conviction de Mme Levasseur, ne me fait ni chaud, ni froid. Si Greg a un doute, alors c'est que le doute est permis. Il n'en a pas l'aire comme ça, mais c'est un expert en art redoutable. Il répond.

- Tu t'es entouré de gens compétents... Pourquoi ils se sont rallié à toi? Je dis.

- Ca dépend pour chacun d'eux... Mais pour tous les trois, ce n'est pas une question d'argent si tu te le demande. Il dit.

- Ah bon? Et c'est question de quoi, alors? Je dis.

- De principe, ils sont tous perdu quelque chose qui les a fait changer d'avis sur le monde." Il répond.

Je fronce les sourcil, perplexe.

"- Qu'est ce que tu voulais me montrer exactement? Je demande.

- Ah oui... alors..." Il répond.

Il ouvre un placard et en sort une grosse caisse en métal, dans laquelle il attrape un album. Il revient vers moi en ouvrant l'objet et me le tend. De vieilles photos en noir et blanc en remplissent les pages.

"- je ne t'ai pas menti. Ce sont quelques albums de ma famille qui ont pu être sauvés. Les voisins de mes grands-parents de ma mère avaient réussi à les récupérer. Ils les ont rendus à la fin de la guerre. Et regarde... les Chagall... Le Rembrandt... ils sont là aussi." Il dit.

Je regarde attentivement les clichés. En effet, dans le fond des photos, sur les murs du salon, je reconnais les peintures, même en tout petit. Devant se trouve les visage de ses gens heureux qui n'ont pas pu vieillir malheureusement. Ca me touche pour lui.

"- Tout ça, tout cet héritage, s'est envolé en quelques secondes, en plus de vie humaine fauchées. Ce n'est pas juste." Il reprend.

La phrase est une celle d'un enfant qui tape du pied, mais dans le fond, c'est empreint d'une vrais douleur.

"- Regarde comme ils avait l'air heureux, et imagine qu'ensuite ils sont morts pour rien. Ca me révolte. Je ne peux rester sans rien faire, à me dire que ceux ont ce qui leur appartenait en profitent en toute impunément. Il dit.

- Beaucoup de gens ne savent pas. Je dis.

- Ce n'est plus une excuse à l'heure d'un internet mondial. Aujourd'hui, plus question d'attendre. La justice doit prendre une voix express. Mais tu vois, je ne t'ai pas raconter de salades." Il répond.

Nathan récupère doucement l'album entre mes mains et me prend ensuite les mains.

"- Pour moi c'était important d'être honnête avec toi, car je n'ai pas menti sur autre chose encore. Tu es importante pour moi, Tess. je ne veux pas que tu penses à moi comme à un criminel de bas étage, sans foi, ni loi. Je suis un criminel, oui, mais pour une bonne raison." Il dit.

Caïn alias Nathan et TessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant