Caïn alias Nathan et Tess

Chapitre 11

Dans le métro, je m'assieds à une place assise sans regarder personne. Mes mains tremblent d'émotion, je les glissent entre mes genoux pour les cacher au mieux. Je serre très fort les paupières pour ne pas pleurer. Tout retombe, ma colère, les fragments de mon cœur brisé, les mots de "Nathan" et mon échec de la veille. Je j'ai envie de pleurer mais je dois me retenir jusqu'à avoir retrouver l'intimité de ma chambre d'hôtel. Je me sens terriblement en colère, trahie, confuse. Tout à coup, je sens une main me tapoter le bras.

"- J'ai des mouchoirs si vous voulez."

J'ouvre les yeux et vois une jeune femme debout face à moi.

"- Oh... vous? Je vous reconnais... vous m'avez bousculer deux fois, une fois au parc et un fois dans la rue... Je dis.

- Oui et je m'en excuse. Je ne regarde pas souvent ou je vais, je suis très distraite. Et j'ai tendance à penser que ce sont les gens que je bouscule qui sont sur mon chemin et en tort, alors..." Elle dit.

Elle rit, puis me sourit.

"- En tout cas, sachez que pour me faire pardonner, je mets à votre disposition mon paquet de mouchoir aujourd'hui." Elle reprend.

Son paquet de mouchoirs se matérialise sur mes genoux quelques instant plus tard.

"- Entre femme, on reconnait les symptômes d'un chagrin d'amour. Voilà ma station, je vous laisse. Nous aurions peut être l'occasion de nous croiser encore, comme nous sommes visiblement dans le même quartier. Et cette fois, promis, je ne vous bousculerais pas!" Elle dit.

Avant que je sois suffisamment remise de ma surprise pour lui répondre, elle sort de la rame. Abasourdie, je regarde le paquet de mouchoir sur mes genoux. Un chagrin d'amour... est ce qu'on peut dire ça? Une trahison de A à Z, plutôt! Je laisse échapper un rire jaune qui se transforme en larmes. Rapidement, je sors un mouchoir du paquet qui vient à point.

Je laisse tomber mon sac en plein milieu de ma chambre d'hôtel. Son contenu s'éparpille au sol. Il ne manquait plus que ça... Je sens que je vais être bonne à rien aujourd'hui... Je m'affale sur le lit. J'ai mal au crane à force de me faire de nœuds au cerveau dans le dilemme qui est le mien. Je fixe le plafond afin de tenter d'éclaircir mes pensées. La logique voudrait que j'appelle Sami tout de suite. C'était d'ailleurs ma première intention après avoir découvert le secret de "Nathan". Je suis sortie de chez lui, la rage au cœur, bien décidé à faire cesser cette mascarade. Mais Nathan aurait pu ne pas me laisser partir, et pourtant, il a pris le risque de la faire.. Il ne m'a pas fait de mal, alors qu'il aurait pu m'attacher au lit ou m'assommer... Est ce que ça veut dire que j'ai une dette envers lui. En même temps je lui ai rendu son maudis classeur donc non nous sommes quitte. C'était peur être pas une bonne idée mais il fallait bien que je quitte son appart.

J'essaie d'oublier tout ces mots d'amour pour écouter uniquement ma raison. Il se doute bien que je ne vais pas me taire, doc j'imagine qu'il va disparaitre avec armes et bagages. Mon boulot est de mettre la main sur HUNTER et j'en tenais un. Venger Sophia, aider Sami a gagner en credibilité... Tout cela est très important. Si les HUNTER disparaissent ça av encore nous compliqué le tache! Je réfléchis un index contre mes lèvres, les rouages de mon cerveau tournent à plein régime. Peut être faut-il la jouer finement. Jouer comme lui double jeu... Ca me fait mal au cœur mais c'est le meilleur moyen de les chopper. Et lui ne s'est pas gênée, sans oublier le coup du somnifère. Je suis de nouveau furieuse. Je pousse ensuite un soupire à fendre l'âme. Je me redresse un peu, puis je me lève pour ramasser mon sac et son contenu par terre en grognant.

Lorsque j'ai terminé, je me fige. Mais... mon portefeuille... je ne l'ai pas vu... Avec fébrilité, je fouille mon sac. Je dois toute fois me rendre à l'évidence, il n'y ai pas. Je scrute le sol autour de moi, peut être qu'il a roulé quelque part? Je cherche partout, vérifie même sous le lit. Rien, nulle part.