Chapitre 2

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La nuit est déjà tombée et je frissonne dans l'air qui s'est rafraichi.

"- Alors tu en penses quoi? Me demande Sami.

- Difficile de dire ça comme ça. Pas de trace d'effraction, pas une seule empreinte. A croire que les HUNTER avaient accès à la maison sans soucis. Même l'alarme n'a pas fonctionné, alors qu'elle est ultra sophistiquée... Ca m'interpelle encore plus, c'est cette nouvelle mise en garde. Ca ne ressemble pas du tout aux HUNTER. D'habitude, ils font leur coup, narguent la police avec une carte pour signaler leur venue, puis disparaissent. Il réapparaissent à l'autre bout du globe, mais jamais au même endroit et pas en prévenant! Je réponds.

- Tu as l'air de bien les connaitre? Il me dit.

- J'ai étudié le dossier dans ses moindres détails." Je dis.

Et c'est aussi une affaire personnelle, mais ça, il n'a pas besoin de le savoir.

"- Il est tard, inutile de retourner au commissariat. Je vais te raccompagner. Tu loges ou? Il me demande.

- A l'hôtel pour le moment. J'ai tout juste eu le temps d'y déposer mes affaires en débarquant de Lyon." Je réponds.

Il hoche la tête et nous retournons à la voiture. Quelques instants plus tard, mon nouveau coéquipier prend la direction de mon hôtel.

Je jette un œil à ma valise que j'ai pas encore eu le temps de défaire. Je m'étais empressée de me rendre au commissariat pour plonger dans le cas qui nous occupe. Je m'agenouille près de mes bagages et les ouvre pour ranger quelques affaires que j'ai pris avec moi. Je n'ai que le strict nécessaire. J'aime voyager léger, surtout lorsqu'on risque de repartir aussi vite qu'on est arrivé. Je place mes vêtements dans le placard prévu à cet effet. Ma main effleure la couverture en cuir d'un carnet. Mon cœur se serre bien malgré moi lorsque je sors l'objet de ma valise. Il me renvoie à des souvenirs douloureux, mais je ne peux pas voyager sans lui non plus. C'est un rappel des raisons qui m'ont poussées à sauter sur l'occasion de venir à Paris pour traquer les HUNTER. Ma chef à Lyon, ma même demandé si mes motivation n'étaient pas trop personnelles. Je lui ai dit au contraire que les motivations perso étaient moteur parfait. Je pousse un soupire et pose le carnet sur la table de chevet, puis jette un œil à ma montre. Il est encore tot...

Et après tout ça, je crois que j'ai bien besoin de me dégourdir les jambes et de prendre l'air. Je me change rapidement, puis attrape mon casque audio avant de quitter ma chambre et l'hôtel sans attendre. Ca me rappelle des souvenir... Quand j'étais à l'école de police, il m'arrivait de rentrer à Paris pendant les vacances et de me faire des petites sorties... J'y ai passé tellement de bons moment... Quand... quand Sofia était encore là...

Flashback: Retour quelques années auparavant.

"- Sofia! Mais attends moi, enfin!" Je dis.

Ma meilleure amie éclate de rire en brandissant un escarpin dont le talon est brisé.

"- Comment est ce que tu arrives à courir aussi vite avec une seule chaussure? Je lui demande.

- L'adrénaline! Elle répond.

- Mais tu te rends compte de l'image que ça donne de la police! Je lui lance.

- Future Police! On peut encore en profiter: On est toujours élève-officiers, ma petite Tess." Elle dit.

Sophia rit encore et je ris avec elle. Nous reprenons notre marche sous les jolies décorations de noël qui décorent l'avenue. J'ai le sentiment que rien ne pourra nous arrêter.

Caïn alias Nathan et TessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant