⊙♂Hasard Codé♀⊙

Chap 9 - 2: SEXISME? AUX ÉTOILES!

La veille, elle n'avait pas eu à bercer Orecchio avant de s'endormir, alors elle s'était couchée tôt. Elle s'était également levée très tôt le matin. Kenzo et Orecchio n'étaient pas encore réveillés quand elle était revenue du jogging. Après avoir pris une douche, changé de vêtements et mangé quelques tranches de pain, elle s'était rendue à l'Université maritime de Terza.

Ce jour, le Bureau de sauvetage et de repêchage du ministère des Transports prévoyait de se rendre à l'alma mater de Lovely pour y recruter des aviateurs. Lovely y avait été recrutée dans la deuxième équipe de sauvetage lorsqu'elle n'était qu'en deuxième année.

L'équipe de sauvetage avait sélectionné deux commandants de bord qui n'étaient pas en garde ce jour pour faire ensemble un discours promotionnel du recrutement, et Lovely fut l'un d'entre eux.

Le discours promotionnel du recrutement était organisé dans un amphi pouvant accueillir quatre à cinq cents personnes.

Lorsque Lovely et les autres étaient arrivés, la salle était déjà comble.

« Woww, une femme ...commandant de bord! » Dès qu'ils étaient entrés à la porte, les étudiants de l'autre côté avaient vu Lovely.

« Elle est vraiment jolie ce commandant hein? Trop cool! »

Lovely, avait une queue de cheval haute, sans maquillage; et portait une combinaison de vol conformément aux exigences. Bien qu'elle ait l'air d'un bout de femme devant l'autre capitaine à côté d'elle, son aura le surpassait d'un niveau.

« Chers étudiants, bonjour! Je suis Alexandre Montgomery, le capitaine de la première équipe de sauvetage de Terza. » Alexandre comptait plus d'ancienneté que Lovely et c'était un pilote expérimenté, ce fut juste qu'il était un peu... fier.

« Bonjour tout le monde! Je suis Lovely Diaz, capitaine de la deuxième équipe de sauvetage de Terza. » Lovely avait également fait une brève présentation, ... ce qui était tout de suite suivi par des bruits d'amusement.

« Hé, capitaine vous êtes célibataire? Vous êtes si belle, pourquoi choisir piloter au lieu d'être hôtesse de l'air ou autre? »

« Hahaha.... »

« Commandant Diaz, vous étiez aussi de notre campus avant? »

Lovely hocha la tête. Elle avait un micro-cravate en elle, et sa voix claire résonnait dans la salle bondée: « Eh bien, j'ai obtenu mon diplôme en technologie marine. »

« Wow...de notre campus! » Une fille de l'audience regarda Lovely d'un regard agréablement étonnée et leva la main pour lui demander: « Excusez-moi, y a-t-il beaucoup de probabilité que des filles soient recrutées dans l'équipe de sauvetage? »

« Pas beaucoup. » Lovely donna un coup direct.

«Ah...» Les quelques filles de l'audience soupirèrent.

Quelques étudiants masculins s'étaient mis à chahuter: « Piloter un hélico pour sauver des gens c'est une affaire d'homme. Les gens comme le capitaine Diaz n'ont qu'une chance sur un millier. »

Lovely ne niait pas parcequ'elle avait en effet été passée à travers des différents échelons de sélection avant d'être recrutée dans l'équipe de sauvetage. Elle avait moins d'une chance sur mille pour pouvoir rester jusqu'à l'épreuve finale...

« Pas beaucoup, mais vous savez cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucune probabilité. » Lovely sourit légèrement, avec des fossettes au coin de sa bouche, et son sourire était très contagieux.

Elle rit rarement au quotidien, mais là elle était de bonne humeur et sourit à ces jeunes animés de l'audience: « Y a-t-il des filles intéressées? »

Les quelques filles qui étaient venues dans la salle avaient toutes levé la main.

Alexandre ricana à côté d'elle, posa ses mains devant lui, ses yeux étaient orgueilleux: « Le capitaine Diaz est un cas particulier. Elle fait partie de la première femme pilote de notre équipe de sauvetage, et c'est aussi la seule. Et recruter des femmes à l'avenir n'est pas certain.»

Une phrase froide, dure et arrogante, c'est comme verser de l'eau froide sur la tête de ces filles.

Alexandre avait toujours méprisé Lovely. En tant que collègue, on voulait toujours que ses propres capacités soient bien plus fortes que celles des autres, on dit concurrence entre collègues.

Bien que Lovely soit jeune, les heures de vols qu'elle avait accumulé n'était pas courte; en plus, chaque mission de vol était stable, il n'y avait jamais d'erreur dans ses travails, et elle était très appréciée par les supérieurs.

Le machisme d'Alexandre l'avait rendu incapable de supporter une femme meilleure que lui en termes professionnels.

Lovely savait qu'Alexandre faisait son sexiste. Elle le regarda du coin de l'œil, en élevant délibérément sa voix: «C'est vrai qu'on n'en recrute pas beaucoup de filles comme pilote de sauvetage, mais si vous avez les qualités requises et que vous excellez dans le domaine , nous n'avons aucune raison de vous éliminer. Si vous êtes intéressé, vous pouvez d'abord passer l'examen physique et essayer. »

Les yeux d'Alexandre ne voulait même pas rencontrer le regard de Lovely: «Les femmes mettent trop de temps à apprendre à piloter un avion. Combien de temps avez-vous étudié au Flight Training Adelaide déjà? 21 22 mois? Les hommes pilotes qui sont allés à la même période ont terminé l'étude en 16 mois. Mais vous avez été retardé de 21 mois, soit six mois de plus que les autres. Combien de temps nos équipes de vol vont-elle consacrer pour former quelques femmes pilotes comme vous?»

Lovely se sentait embarrassée lorsqu'elle avait entendu ces mots, ...et même un peu injuriée.

Il l'avait fallu en effet 21 mois pour la totalité de la formation, mais c'était parce qu'elle était malade pendant plus de deux mois quand elle était en Australie pour apprendre à piloter. Après sa sortie de l'hôpital, ses progrès étaient différents de ceux des étudiants de la même promotion.

Elle se souvint que pendant les deux mois où elle était malade, elle attendait jour après jour à l'hôpital un appel de Kenzo Sullivan...

Après avoir repris conscience, Lovely répondit tranquillement: « Je crois qu'il y a des filles dans cette pièce qui sont plus intelligentes que moi, qui n'auront pas besoin de passer autant de temps à apprendre comme je l'avais fait. Si quelqu'un comme moi qui n'était pas au top des qualifications peut maîtriser, je crois qu'avec des efforts, vous pourriez aussi y arriver ou même faire plus. »

Tout le monde aimait écouter des mots inspirants et les filles de l'audience avaient apprécié les mots d'encouragement de Lovely; elles avaient donné quelques regards froids à Alexandre.

Et les quelques phallocrates de l'audience avaient fait écho à Alexandre: « Les fifilles devraient aller faire une formation d'hôtesse de l'air, pas la peine d'apprendre à piloter! Vous pensez être aussi canon que le capitaine Diaz? Si non donc ce n'est même pas la peine d'y penser! Vous en pensez quoi Capitaine Diaz? »

« Vous dites que je suis belle, ça j'apprécie beaucoup, mais piloter n'a rien à voir avec le fait que vous soyez belle ou non. Ce que les garçons peuvent faire, les filles n'échouent pas nécessairement à le faire. Bien que nous soyons des femmes, notre trajet peut toujours être aussi loin que les astres et aussi vaste que la mer. »

Une phrase avec certitude, et c'était comme un poids lourd, faisant déborder d'enthousiasme pour les quelques étudiantes qui voulaient apprendre à piloter. Certaines personnes avaient commencé à applaudir, et les applaudissements semblaient contagieux. Puis tout le public s'était mis à applaudir, proprement et régulièrement, et le son s'était fait entendre. .

Lovely pouvait voir à travers leurs regards, l' étincelle et l'ardeur qu'elle eût dans ses yeux autrefois.

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