Chap 10 - 1: Parce que j'ai déjà quelqu'un

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Lovely avait dîné avec les membres du personnel de recrutement de l'aéroport après qu'ils avaient fini le travail à l'université maritime de Terza. Juste au moment où elle s'apprêtait à rentrer, son téléphone sonna.

Elle vit que c'était un numéro qu'elle n'avait jamais vu, et voulut raccrocher, en pensant que c'était peut-être un appel de spam.

Mais quand elle avait vu que c'était un numéro local de Terza, elle hésita un moment.

Et si quelqu'un la cherchait vraiment?

Après y avoir réfléchi, elle se mit à l'écoute. Acte qu'elle regrettait tout de suite après avoir entendu la voix au bout du fil.

Patrick Delannoy.

«Mademoiselle Diaz.»

« Monsieur Delannoy.» Elle fronça déjà les sourcils et répondit indifféremment. Elle ne voulait pas répondre à la conversation. Elle eut mal à la tête seulement en pensant à Patrick Delannoy lui donnant des fleurs sans cesse comme un fantôme persistant ces jours-ci.

« Hm ça vous intéresse de sortir boire un verre ce soir? » La voix de l'autre bout du fil était claire et polie.

Cependant, tombés dans les oreilles de Lovely, ces mots étaient devenus, sans raison apparente, particulièrement frivole et rude.

« Si l'impression que je vous ai donné est que je suis une femme très légère, alors je m'excuse. Monsieur Delannoy, rien ne vous empêche d'appeler arbitrairement n'importe quelle femme dans votre répertoire, je crois qu'elles seront heureuse de vous accompagner pour boire un verre, ce serait peut-être mieux. » Le ton de Lovely était légèrement moqueur.

Il y eut un petit rire de l'autre côté: « Alors pourquoi pas vous? »

« Parce que j'ai déjà quelqu'un. »

« Est-ce celui qu'on a rencontré au restaurant cantonais la dernière fois? »

Lovely réfléchit un moment, se remémorant cette rencontre fortuite, elle parla sans hésitation: « Oui ».

« Hm héritier du groupe KS! Mademoiselle Diaz, vous avez certes une bonne vision. Mais pour autant que je sache, Monsieur Sullivan ne semble pas avoir de cœur dans le monde des affaires. À l'avenir, il reste à savoir s'il aura une part du gâteau dans la propriété de la famille Sullivan. Je pense que je vous conviens mieux que lui. »

Lovely eut un 'tss-tss' froidement dans sa tête. La plupart des hommes debout au sommet de la pyramide semblaient avoir une maladie commune: le Chūnibyō ou Mégalomanie, estimant que leurs propres conditions étaient assez bonnes, que toutes les femmes devaient être attirer par eux, qu'ils étaient capable de tous ... et ainsi de suite.

Lovely se calma pendant un moment, puis demanda: « Ai-je l'air d'être vraiment à court d'argent? »

Il n'y avait pas de réponse immédiate. Il semblait réfléchir un moment, et au bout de quelques secondes il répondit: « Il n'y a personne qui ne manque pas d'argent. »

« Ahh oui cette phrase est quand même très 'homme d'affaires'. » Ricana Lovely, « Mais président Delannoy, vous ferez quand même mieux d'inviter une autre femme. Bonne soirée. »

Cela dit, elle avait immédiatement raccroché, trop paresseuse pour parler des bla-bla à un homme comme Patrick Delannoy.

Ce genre d'homme était certainement un tombeur, et n'avait jamais raté un coup, voilà pourquoi il était tellement confiant.

Lovely rentra chez elle en voiture. Elle prit une douche, berça Orecchio jusqu'à ce qu'il s'endormit, puis alla dans la chambre principale pour lire.

Ce qu'Alexandre avait dit ce jour devant le public pendant le processus de recrutement l'avait embarrassée et lésée. Elle sentait qu'elle manquait encore dans l'aspect professionnel et c'était pour cela qu'elle avait laissé l'impression au capitaine Alexandre qu'elle n'était qu'une femme.
Elle voulait faire mieux dans son domaine professionnel, si elle pouvait faire mieux, peut-être qu'il ... la verrait aussi différemment?

Lovely se souvenait encore du recrutement d'aviateurs lorsqu'elle était en deuxième année, elle avait réussi l'examen médical et s'était rendue avec enthousiasme dans le cabinet d'avocats de Kenzo pour le chercher, elle était d'une gaieté folle. Son cabinet venait d'être créé cette année-là, et tout était occupé et désordonné.

Elle avait attendu longtemps pour le voir, et dès qu'elle l'avait vu, elle disait chaleureusement: « Frère Ken, j'ai passé l'examen médical! Je pourrais faire partie des premières femmes pilote de sauvetage dans le pays! »

Son visage était plein de fierté, et elle attendait qu'il la louât un peu.

Ce qui l'attendait était la simple phrase de Kenzo: « Hmm, bon courage. »

Il n'y avait pas beaucoup d'émotion dans les deux mots «bon courage», plutôt superficiels, travail bâclé...


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⊙♂Hasard Codé♀⊙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant