⊙♂Hasard Codé♀⊙

Chap 20 - 3: TOUT A COMMENCE

Elle avait rencontré Kenzo à l'âge de huit ans.

C'était l'année où elle avait perdu sa mère ....... C'était aussi l'année où elle était passée d'une personnalité joviale à un caractère morose, froide et indifférent, et elle commençait à traiter tout le monde ainsi.

Elle s'était presque enfermée dans sa chambre pendant un mois entier, ne voulant ni aller à l'école ni sortir, et c'était Julyan qui lui donnait habituellement ses repas bouchée par bouchée.

Quelques mois plus tard, ses douleurs et ses souffrances n'avaient pas disparu.

Jusqu'à ce jour où elle avait rencontré Kenzo à cause de la relation de son père, Julyan avait dit qu'elle devrait l'appeler "Frère Ken" ....... Un grand frère.

Elle était tellement déprimée qu'elle ne pouvait pas parler du tout, et le visage de Kenzo était également froid et aliéné. Mais lorsque son visage potelé avec des restes de graisse de bébé, aux deux grands yeux fixait Kenzo, elle semblait l'avoir vu sourire.

Aux yeux de la petite Lovely, elle n'avait jamais vu un garçon aussi beau; et elle se souvint encore l'avoir fixé pendant un long, long moment jusqu'à ce que Kenzo lui demande: "Qu'est-ce que tu regardes?"

Plus tard, probablement parce que Julyan avait parlé à Kenzo de sa situation, mais pas vraiment avec les détails. Kenzo venait la voir chez les Diaz de temps en temps.

Chaque fois qu'elle le voyait, elle se sentait inexplicablement heureuse, elle était de meilleure humeur.

« Tu te souviens de cette année-là quand ma mère venait de décéder et tu passais souvent chez moi? » Lovely se pencha dans ses bras et n'osa pas fermer les yeux, de peur de penser à cet incident en fermant les yeux.

« Mmm!» Il se rappela également, mais à l'époque, il savait seulement que la petite fille était malheureuse et que Noëmie lui avait demandé de venir lui parler plus souvent. Au début, c'était Noëmie qui l'avait poussé à venir, mais plus tard, il était venu de son propre chef.

« Tu as même cuisiné pour moi quand la gouvernante et mon père n'étaient pas là. Je n'étais pas d'humeur à manger et tu m'as donné à manger bouchée par bouchée, comme mon père le faisait.» Les coins de la bouche de Lovely s'étaient légèrement courbés alors qu'elle pensait au passé, à sa jeunesse.

Ce furent les jours les plus douloureux, et les plus heureux, de ses vingt années de vie.

« J'avais probablement peur que tu meurs de faim. » dit Kenzo en plaisantant.

Il avait en effet peur qu'elle mourût de faim, une si petite personne qui ne mangeait ni ne parlait. Quand il l'avait regardé, elle aussi le fixait avec de grands yeux, larmoyants à cause de longues heures de pleurs, et ses yeux étaient creux.

Kenzo avait toujours été un enfant distant et reservé depuis tout petit, bon dans ses études, bon dans sa conduite, n'ayant jamais besoin que ses parents s'inquiètent de quoi que ce soit, il était le plus typique des "enfants modèles". En plus, il n'aimait pas vraiment parler aux gens de son âge. Lorsque Noëmie avait voulu l'amener voir cette petite fille, sa première réaction avait été "le rejet".

Pourtant, lorsqu'il l'avait vue, il n'avait étrangement pas voulu partir immédiatement. Lorsque Noëmie avait dit qu'il devrait lui tenir compagnie et discuter avec elle, il n'avait étrangement pas non plus ressenti cette proposition comme stupide et puérile .......

Des années plus tard, Kenzo avait expliqué son comportement 'démoniaque et insensé' de l'époque par le fait que Lovely était pitoyablement pathétique à ce moment-là.

« Et tu parles toujours avec moi quand j'étais malheureuse.»

« Mais tu ne sembles jamais faire attention à moi.» Kenzo se souvint de Noëmie qui avait dit que cette petite fille avait une personnalité joyeuse, mais qu'elle était devenue dépressive après la mort de sa mère.

« Le premier qui provoque a toujours tort, tu es celui qui m'a attiré en premier ......» , en disant cela, les yeux de Lovely étaient devenus humides.

Elle entendit un rire doux venant d'au-dessus d'elle...