Chez les Sullivan.
Sur le chemin du retour, Lovely grelottait sous une couverture, et au lieu de s'asseoir sur le siège passager avant, elle s'était simplement allongée sur le siège arrière. Tout au long, Kenzo ne lui avait pas parlé, il lui avait laissé se reposer.
Pendant leur trajet, ils avaient rencontré un accident de voiture et la route avait été fortement bloquée, Lovely s'était endormie dans un état second et elle avait fait un long, long rêve.
Dans son rêve, elle se retrouvait enfant, sur un yacht privé avec sa mère. Au début il y avait des chants et des danses tout autour, les amis de sa mère riaient, tous buvaient et mangeaient, et puis il y avait un vent violent et une pluie torrentielle. Elle avait essayé de se cacher dans les bras de sa mère, effrayée, mais une énorme vague avait soufflé et les avait dispersées, elle et sa mère. Elle avait essayé de tendre la main pour saisir celle de sa mère, mais peu importe comment elle l'avait saisi, elle ne pouvait qu'attraper l'air et ne pouvait même pas toucher le coin des vêtements de sa mère .......
Lovely avait vraiment peur, tellement peur qu'elle s'était mise à pleurer dans son rêve, mais comme c'était un rêve, elle avait toujours l'impression de ne pas pouvoir laisser tomber ses larmes quand elle pleurait, ce sentiment d'être nerveuse et effrayée mais incapable de verser ses larmes, c'était comme si un démon l'avait prise à la gorge et qu'elle ne pouvait pas s'en échapper........
Se réveillant d'un cauchemar, elle ouvrit les yeux pour se sentir allongée dans un lit moelleux, chaud et confortable, mais trempé de sueur, comme si elle venait de faire une course contre le cauchemar et qu'elle avait gagné .......
« Enfin réveillée? » Dans l'obscurité, elle entendit la voix de Kenzo.
« Je suis à la maison? » dit-elle, et sa gorge devint soudain si chaude et douloureuse qu'elle n'osa plus dire un mot.
« Hmm. T'as dormi pendant plus d'une heure. » Elle était encore en plein milieu de ses rêves quand Kenzo l'avait transportée hors de la voiture, marmonnant dans son souffle, tout en appelant sans cesse sa mère .......
Lovely tendit une main et attrapa une poignée de cheveux. Les cheveux étaient tirés jusqu'au cuir chevelu et la douleur était insupportable. Elle sentit qu'elle avait de la fièvre.
« Il est où Orecchio? » En se réveillant, Lovely pensa soudainement à Orecchio et elle devint un peu nerveuse.
Kenzo se leva du canapé et lui avait versé un verre d'eau qu'il lui tendit: « Il s'est endormi. Il a dit qu'il attendrait le retour de maman à la maison pour parler à maman avant de s'endormir, mais j'y ai passé jeter un coup d'œil quand je suis revenu, il dort déjà dans sa chambre. »
Après avoir entendu les paroles sensiblement douces de Kenzo, Lovely sentit son cœur s'adoucir instantanément ... Son nez était légèrement aigre. En ce moment, elle ne voulait personne, autre que Kenzo...
« Ken, j'ai un peu faim. » Lovely n'avait jamais parlé à Kenzo sur un ton aussi doux, la conversation entre eux avait toujours été dure et guindée.
Lovely avait toujours réfléchi à cela auparavant, se demandant si c'était sa propre faute. Il semblait maintenant que s'il y avait vraiment un problème entre le couple, ce ne fut certainement pas la faute d'une seule personne.
Maintenant que l'attitude de Kenzo à son égard s'était progressivement améliorée, Lovely s'était aussi adoucie instantanément.
« Qu'est-ce que tu veux manger ? »« Je veux manger des raviolis. » Le nez de Lovely avait tressailli.
« Je vais sortir t'en acheter. » Kenzo n'avait rien dit à propos de sa réponse capricieuse, au contraire, sans même y réfléchir, il était prêt à se lever et à partir.
Mais alors qu'il se levait, Lovely tendit une main pour l'attraper par le bras, « Je veux manger les raviolis que ma mère fait...... ».
Kenzo l'avait regardé avec des larmes coulant sur son visage, et il se sentit vaguement affligé. Dans son impression, c'était l'une des rares fois où Lovely avait pleuré de la sorte.
« Je viens de faire un rêve, j'ai rêvé de ma mère...... Elle me manque tellement. Si je ne regarde pas ses photos maintenant, j'aurais même oublié à quoi elle ressemblait, trop de temps a passé. Mais dans mon rêve, je me suis souvenu à quoi elle ressemblait, et après m'en être souvenu, elle me manque encore plus ...... Elle m'a dit que maintenant je n'ai plus que mon père et que je dois bien le traiter...... »
Plus Lovely parlait, plus vite les larmes coulaient, s'accumulant sur ses joues et roulant jusqu'à son menton pour se transformer en gouttes de larmes. Kenzo ne la méprisait pas, il tendit la main pour essuyer doucement le coin de ses yeux.
« Tu m'as encore moi. » Kenzo disait rarement des mots aussi doux, et c'était la deuxième fois qu'il le faisait. En écoutant, le cœur de Lovely avait légèrement tremblé, elle ne savait pas quoi dire à Kenzo, elle le fixa juste d'un regard vide.
« Ce qui se passe devant nous est tout à fait banal, tout ira bien quand on le dépasse. Quoi qu'il se soit passé, le meilleur reste toujours à venir.» Kenzo était assez calme, comme si toutes les choses pouvaient être résolues à ses yeux.
Le menton de Lovely tremblait légèrement , « Ken, je t'aime. »
Cette phrase était cachée dans le coeur de Lovely depuis plusieurs années. Elle n'avait jamais osé la dire, de peur d'être moquée ou rejetée par lui. Même s'ils étaient mariés, elle avait toujours et encore peur qu'il la rejette...
« Je sais. » La réponse de Kenzo était au-delà de ses attentes, elle pensait qu'il allait également lui dire de manière sensationnelle qu'il l'aimait aussi, mais elle avait sous-estimé Kenzo, car ce qu'elle avait en tête n'était clairement pas le style typique à Kenzo.
« Tu l'as toujours su, et tu m'as toujours rejeté. Au début, tu m'a refusé directement, puis c'était la guerre froide, tu a été chaque fois plus violent. » Aux yeux de Lovely, le mot violence n'était pas seulement utilisé pour la violence chaude, la violence froide était quelque chose d'encore plus terrifiant.
Pendant toutes ces années de mariage, Kenzo avait utilisé la violence froide contre elle pas moins d'une centaine de fois.
« La violence froide, c'est toi qui l'as commencé en premier. » Kenzo avait habilement éludé le sujet tout à l'heure et était passé directement à un sujet qui lui était bénéfique, et il avait réussi à emporter immédiatement la logique de pensée de Lovely.
« Et tu ne sais pas me céder d'un pas? »
« Depuis tout petit, je n'aimais pas céder aux gens. »
« Toi ...... » Lovely était furieuse, alors qu'elle tendit la main pour frapper Kenzo, il lui avait fermement saisi le poignet.
Kenzo semblait avoir un léger sourire au coin de la bouche: « Moi quoi? »
« Vaurien. » Lui lança Lovely à voix basse, et aux yeux rougis : « Je ne veux plus te parler. »
Kenzo eut envie de rire en regardant son visage visiblement rougi, mais faisant semblant d'être indifférente: « Aussi loin que je me souvienne, tu ne m'as jamais appelé "chéri". »
Quand Lovely entendit le mot "chéri", ses joues avaient instantanément viré au plus rouge .......
Le mot était si loin pour elle, comment pourrait-elle le dire ? Ce serait probablement trop embarrassante pour elle de l'appeler ainsi d'un coup ......
« Tu ne m'as pas appelé comme ça non plus. » rétorqua Lovely, peu importe, elle ne pouvait pas perdre une coupe, elle devait au moins laisser Kenzo appeler en premier.
Kenzo se pencha vers elle et l'embrassa sur la joue, puis sur le coin de la bouche. Ce genre de moment de vouloir embrasser sans vraiment embrasser était le pire, et cela avait instantanément suscité des ondulations dans le cœur de Lovely.
Elle fut instantanément nerveuse au point de tendre le dos.
« Ma chérie. » Kenzo l'avait soudainement appelé ainsi, alors qu'elle était extrêmement nerveuse, lui donnant un frisson de partout.
La soudaineté de l'appellation l'avait tout simplement bouleversée.
« Mmh ...... »
« Ton tour maintenant », déclara Kenzo à Lovely comme s'il parlait à un enfant.
En entendant cela, Lovely se pinça les lèvres en se disant qu'il ne pouvait vraiment pas se permettre de perdre un tout peu.
« Je t'appellerai un autre jour, j'ai sommeil. » Elle avait en effet sommeil, à force de pleurer, et maintenant ses yeux était douloureux, et elle ne pouvait voir que très peu, même lorsqu'ils étaient ouverts.
« Tu veux te rendormir, sans m'avoir appellé? » Kenzo révéla une facette plus sombre de sa personnalité, qu'il montrait rarement devant elle. Il tendit la main pour glisser doucement dans le coin des vêtements de Lovely, ce qui surprenait cette dernière pendant un instant.
« Hé!...... »
« Tu m'appelles encore avec un 'Hé' ?! » Kenzo lui pinça la taille un peu plus fort comme pour se venger, et Lovely était tellement chatouillée que son sommeil disparaisse instantanément.
« Comment tu peux être aussi déraisonnable?! » C'était la première fois que Lovely trouvait Kenzo si illogique et qu'on ne pouvait pas lui faire entendre raison. Elle voulait éviter la main de Kenzo, mais trop tard, sa main reposait déjà avidement sur elle.
« T'appelles ou pas? » La voix de Kenzo était extrêmement basse. Ce genre de voix masculine semblable à un subwoofer était la plus provocante, surtout dans un environnement aussi sombre.
Le cœur de Lovely, qui était resté enfermé et poussiéreux pendant longtemps, avait été remué en un éclair.
Elle avait déjà vu sur Internet que le le meilleur sentiment d'être mariée à un homme qui peut flirter est de vivre une vie "douce" tous les jours. À ce moment-là, elle pensait qu'elle ne ressentirait probablement jamais ce sentiment de toute sa vie, et qu'elle ferait juste mieux d'attendre jusqu'à la prochaine vie, ne plus épouser Kenzo, pour se faire une idée nette sur ce genre de sentiment.
Mais maintenant, elle avait expérimenté une fois pour toutes ce que c'était que d'être flirtée.
Elle pensait que ce genre de situation palpitante pour les filles ne pouvait se produire qu'au lycée, et maintenant elle savait qu'elle avait tort.
La tendresse entre un couple est présent partout, elle ne l'a simplement jamais trouvée elle-même .......
Kenzo se pencha de plus en plus, ses lèvres fines avaient déjà profondément embrassé les lèvres de Lovely au point qu'elles étaient étroitement clouées.
La respiration de Lovely était devenue pressée en un éclair, et son halètement était aussi devenu anormal.
La main de Kenzo ne s'était pas arrêtée là non plus, ayant lentement retiré les vêtements sur elle.
« T'appelles ou pas? » Kenzo chuchota de nouveau à son oreille, comme pour combiner la carotte et le bâton.
Lorsque la voix aussi sensuelle d'un homme résonna dans ses oreilles, Lovely n'avait vraiment aucun moyen de rester calme et posée. Elle n'était pas une disciple bouddhiste, capable de se retenir de s'emporter dans une telle situation, ses pensées entières étaient maintenant tirées et dirigées par Kenzo.
« Me forcer à t'appeler de cette façon, ya de quoi à être fier? » Lovely lui chuchota également à l'oreille.
Elle avait un peu de fièvre, elle pouvait le sentir, et même l'haleine qu'elle respirait était chaude, mais elle n'avait pas l'intention de le dire à Kenzo.
L'atmosphère était maintenant d'une intensité sensuelle et elle ne voulait pas la gâcher.
Une telle ambiance, pour la première fois depuis tant d'années, ...
« Lovely, là c'est encore un toast mais si tu veux, ça pourrait devenir une coercition. » avertit Kenzo, d'une voix qui était devenue de plus en plus profonde, rendant Lovely presque incapable de la supporter. Elle posa légèrement son menton sur l'épaule de Kenzo, lui mordit légèrement l'oreille en souriant.
Une telle action, un tel geste, était quelque chose qu'elle n'avait jamais osé faire par hasard auparavant. Son comportement dévergondé ou plutôt cet acte audacieux de sa part avait probablement aussi choqué Kenzo, et tout son corps était devenu tendu.
La main de Lovely avait profité de cette occasion pour pénétrer dans ses vêtements. Kenzo avait maintenu une très bonne silhouette en raison de sa musculation et de ses activités sportives depuis des années, et il n'avait pas de graisse ou de chair superflue à la taille et à l'abdomen.
« Je n'aime pas boire, et je ne peux pas, par peur d'une PRATIQUE en état d'ivresse. » Il était vrai qu'elle buvait rarement depuis qu'elle était pilote, et elle n'avait pas l'habitude de boire beaucoup non plus auparavant; Au cas où elle boirait trop, si juste à ce moment-là, les supérieurs donnaient l'ordre de retourner à l'aéroport pour décoller immédiatement, son travail serait perdu..
Kenzo écoutait silencieusement son calembour, tout en l'embrassant petit à petit en s'attardant sur sa clavicule. Lovely ressentait tout son corps de plus en plus faible et engourdi.
L'atmosphère délicate et charmante à l'intérieur de la chambre principale s'installa peu à peu, et leurs deux corps s'étaient progressivement réchauffés, et entre temps, la pièce était remplie de paysage printanier.......
Une bataille qui se poursuivit pendant environ deux heures: deux corps qui n'étaient toujours pas familiers, en dépit du fait qu'ils étaient couchés dans le même lit tous les jours, se batit avec acharnement à ce moment-là; la bataille féroce n'a pas pris fin jusqu'à ce qu'ils soient tous les deux épuisés. (Libre à vous d'imaginer!!!!)Au réveil, Lovely n'avait ressenti que des douleurs sur tout le corps, comme si tous les nerfs de son corps étaient attachés et qu'elle ne pouvait pas bouger du tout.
Cette fois, c'était la deuxième fois qu'elle couchait avec Kenzo, au vrai sens du terme ...
Ce qu'elle pensait ne plus jamais arriver dans sa vie s'était produit la nuit dernière, et c'était une affaire par ''consentement mutuel''.
Mais elle avait persisté jusqu'à la fin sans appeler Kenzo « Cheri ».
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⊙♂Hasard Codé♀⊙
RomanceSe marier et avoir un enfant avec son crush, c'est peut-être la plus heureuse des fins. Mais ce n'est pas vraiment le cas pour Lovely Diaz. Issue d'une famille très riche, à 25 ans, Lovely a déjà tout ce dont elle voulait; enfin presque: le boulot...