Chap 9 - 1: Meilleur Père

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Kalina avait un léger maquillage, pouvant couvrir sa fatigue et son anxiété ces jours-ci. Le maquillage était exquis et décent, mais ne pouvait toujours pas cacher son visage qui s' s'était tout de suite assombri.

Lovely prit une bouchée de velouté de cresson, puis regarda Kenneth Sullivan.

« Père, on devrait tous être heureux parce que c'est votre fête d'anniversaire. À la vôtre! Santé! » Lovely buvait rarement, mais ce verre de vin était pour dépanner cette situation inconfortable du dîner en famille des Sullivan.

L'attitude de Kenneth envers Lovely d'habitude ne pouvait être que médiocre, mais il s'était félicité de voir quelqu'un disposé à atténuer l'atmosphère.

«Hmm. » marmonna Kenneth en levant son verre de vin.

« Orecchio, prends le lait pour porter un toast à papou. » Dit Lovely à Orecchio avec un sourire.

Orecchio avait été effrayée par son grand-père tout à l'heure, mais comme sa mère avait demandé, bien sûr que le petit gars n'eût pas refusé. Il prit le gobelet à bec et le gesticula vers Kenneth: « Joyeux anniversaire, papou, ne sois plus en colère. »

La colère de Kenneth s'était presque apaisée, mais Kenzo n'avait rien dit de plus du début à la fin.

Pas de toasts, pas de cadeaux d'anniversaire.

Après le dîner, tout le monde buvait du thé et bavardait dans le salon, Kenzo était allé dans la cour avec Orecchio dans ses bras .

Lovely savait qu'Orecchio n'était pas rassasié au banquet familial, en plus, elle voulait justement trouver une excuse pour quitter l'ambiance glauque du séjour.

Elle cuisinait des petits raviolis déjà préparés par la domestique, puis allait dans la cour. En voyant Kenzo debout dans la cour luxuriante avec Orecchio dans ses bras, elle se sentait un peu inerte.

Un homme aux longues jambes tint un petit enfant dans une main. L'image fut trop belle et ...tranquille.

Orecchio devrait ressembler beaucoup à Kenzo quand il sera grand, non? En pensant à cela, elle se réjouissait secrètement dans son cœur.

« Papa, maman elle te regarde de là. » Orecchio s'appuya sur les épaules de Kenzo et en voyant Lovely qui était légèrement distraite, il dit directement à Kenzo.

Kenzo s'inclina de côté et pouvait justement voir Lovely qui le regardait dans un état second.

Lovely fut surprise et se dirigea immédiatement vers eux.

« Orecchio, tu n'as pas assez manger tout à l'heure non? Tu veux manger des raviolis? » Elle fit semblant d'être indifférente, prit le bol de raviolis, souffla un et le donna à Orecchio.

Orecchio ouvrit la bouche et prit une bouchée. Tout en mâchant, il demanda à Lovely: « Maman, tu penses que papou ne m'aime pas? »

Lovely jeta un coup d'œil à Kenzo par réflexe, et Kenzo répondit à sa place: « C'est moi qu'il n'aime pas, ça n'a rien à voir avec toi. »

Lovely: « ...... »

Y avait-t-il une différence entre cette réponse et la réponse directe qu'il ne l'aimait pas?

Orecchio était un peu attristé: « à l'école, notre maîtresse nous a demandé de parler de notre famille. Tout le monde a dit que leurs papou et mamie les aiment le plus. Seul mon papou est méchant avec moi. Papa, c'est de ta faute. »

« Pas besoin qu'il soit gentil avec toi. » Le ton de Kenzo était indifférent. Lovely pensait qu'il n'avait jamais pris au sérieux les liens affectifs, mais il traitait très bien Orecchio.

Peut-être qu'au fond, on est tous contradictoire.


« Papa sera toujours gentil avec toi. » Les paroles de Kenzo étaient si douces qu'elles ne semblaient pas être ses propres mots, faisant fondre un moment le cœur de Lovely.

Orecchio était encore trop petit et en entendant ces mots, il ne comprennait peut-être pas trop, il sourit tout simplement et caressa Kenzo. Mais pour Lovely, ces mots lui donnèrent l'impression que son cœur qui était à l'origine recouvert de neige était caché dans une chaufferette et que tout son corps était agréablement chaud.

Kenzo manquait d'amour paternel depuis l'enfance, et quant à Lovely, Julyan l'avait tenu comme à la prunelle de ses yeux, elle ne connaissait pas ce genre de sentiment. Mais elle pensait qu'un jour lorsqu' Orecchio aurait grandi, il se souviendrait certainement de cette nuit, quand, vers la fin de l'automne, dans la cour de leur maison, le vent frais soufflait tendrement, et son père le tenait dans ses bras avec...de l'amour chaleureux.

La nuit, Orecchio avait demandé à Kenzo de dormir avec lui, et Lovely avait dormi seule dans la chambre principale.

À l'aube, elle s'est levée tôt pour aller faire un jogging matinal. Son temps de jogging quotidien était décalé avec celui de Kenzo. Elle sortait plus tôt et Kenzo était un peu plus tard.


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⊙♂Hasard Codé♀⊙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant