Le début de la souffrance

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C'est là que l'histoire va prendre un tournant radical.

Ugo et moi vivons notre petite vie, ça se passe. Très vite, au bout de quelques mois, la première tromperie a lieu. Alors on se quitte.

J'ai changé de cercle d'amis radicalement. J'ai une nouvelle meilleure amie, Laura. Aujourd'hui j'ai appris quelque chose dont je ne connaissais pas l'existence : la scarification. C'est Laura qui me l'a appris. Elle m'a dit que quand on est triste, il suffit de prendre quelque chose de coupant et de se tracer un trait sur la peau.

Je rentre alors des cours, et je me dis que puisque je suis triste, je vais essayer pour voir ce que ça fait.
J'ai pris mon compas, enfoncer la pointe dans ma peau et j'ai tracé. Je l'ai fais sur ma main, ce n'est pas très intelligent. Je trace un trait, puis un deuxième, puis un troisième... C'est vraiment addictif, c'est étrange. J'ai encore les cicatrices aujourd'hui, et à jamais.
Maintenant que ça c'est fait, que ça m'a soulagé, il ne faut pas que maman le sache. Je cache ma main pendant au moins 1 semaine le temps que ça disparaisse. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu.

Je suis dans la voiture avec maman, et là je laisse apparaître 1 millimètre de ma main, sans faire exprès. Elle a vu. Elle m'a de suite demandé ce que c'était, puis m'a très vite jugé. Que de son temps on faisait pas des trucs comme ça. A partir de ce moment là, notre entente a chaviré.

Je commence à expérimenter cette pratique et à me renseigner sur Internet. Apparemment on fait ça avec des lames ?
Je me saisis de mon taille crayon et je tente de dévisser la lame. Évidemment, j'y arrive.

Je lève ma manche, et je trace des traits. Rien de profond pour l'instant. Il y a à peine de sang. C'est vrai que ça fonctionne vraiment mieux avec une lame. C'est devenu une addiction. Depuis mes 13 ans.

C'est là que j'ai plongé dans le côté obscur de la vie.

Je continue dans cette addiction, en secret. Pendant toute cette année de 5eme, je me suis remise avec Ugo, plus d'une fois. En fait, c'était toujours la même situation. Il me trompait, et il revenait et je lui disais jamais non. Mais il y a un point de l'histoire qui est important pour la suite, que je vais te raconter.

Si on compte pas ces ruptures, on est resté plus d'1 an ensemble. Le premier amour, celui qui fait mal. Je dépendais entièrement de lui, même en me faisant les pires crasses, c'était que lui à mes yeux. Il revenait avec ses yeux doux en me chuchotant les plus belles paroles. J'étais conne, mais j'étais amoureuse.

Tourne la page, suis-moi.

Je n'ai jamais vu la lumière du jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant