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La suite de l'histoire se poursuit à l'arrivée de la 4ème...

Il m'est d'abord arrivé un incident horrible, qui ne fait pas parti de l'histoire en général, mais que je vais te raconter. Tu sais, j'habite à la campagne et pour prendre les bus, je dois me rendre dans un autre village, à 5 min en voiture. Une fille que je vais appelé Lola habitait à côté, encore dans un autre village, à 2 min. Il se situait entre chez moi et mon arrêt de bus.

Un matin, vers septembre, il faisait sombre, du moins il y avait du brouillard, on n'y voyait pas très clair. Ma mère roule alors à 90km/h, comme d'habitude, sans excès de vitesse. Quand au loin, j'aperçois une silhouette. Je la connais. C'était Lola, sur le bord d'une route départementale. Elle n'avait rien à faire là, mais vraiment rien du tout. C'est alors que ma mère arrive rapidement face à elle et ralenti donc. On se trouve à peut-être 5 mètres d'elle, jusqu'à ce que je la vois jeter son sac dans le fossé, et elle, se jeter sur la route. Bien sûr, elle ne savait pas que c'était moi dans la voiture. Mais heureusement.

Ma mère fait alors un écart sur la voie d'en face, et heureusement il n'y avait personne. Je sors de la voiture alors qu'elle roule encore. Je cours jusqu'à mon amie, je lui dis que c'est moi, je lui demande si tout va bien, la prend dans mes bras. Elle était ailleurs, pleurait, avait peur. Mais on venait de lui sauver la vie. Je te raconte cela car c'est tout de même très traumatisant. Après ça, ses parents ont été prévenus et le nécessaire a été fait, je te rassure. Peut-être par honte, elle ne m'a plus jamais reparlé après ça. Il n'y avait pas de quoi avoir honte. Mais je pense qu'elle a réagit comme cela. Bref, je voulais te raconter ce moment traumatisant de ma vie, maintenant, je peux revenir à Ugo.


Ugo et moi étions encore en couple. Seulement, encore une tromperie de plus et clairement j'en ai ma claque. Je décide d'en finir là avec lui, j'avais eu le courage de le quitter.
Seulement, lui, n'avait pas le même avis. Je lui appartenais. J'étais sa proie. Il fallait que je reste, d'une manière ou d'une autre, que je n'oublie pas son prénom. Alors il a trouvé un moyen qui a très bien marché d'ailleurs. Le harcèlement scolaire.

Il m'a bien fait comprendre que je n'allais pas m'en tirer comme ça. Ça commence par des petites insultes, un connasse par ci, sale pute par là. Mais tout s'accélère en quelques jours.

Tout a commencé à devenir grave lorsqu'une rumeur à mon sujet s'est propagée. Cette rumeur, c'était que j'avais couché avec lui. Ce qui était vrai. Mais comment veux-tu que j'assume ça devant une centaine de personne ? Tous les 4emes étaient au courant, et les 3emes aussi. Alors j'ai nié, et j'ai toujours nié. Je vais te raconter un des jours les plus horribles qu'il soit arrivé au collège.

Changement spatio-temporel

Aujourd'hui est censé être une bonne journée. Je commence les cours à 10h, j'ai mis mon nouveau haut. Une bonne journée s'annonce.

C'était sans compter l'arrivée de Melissa. Tu vas me demander qui est-ce ?
C'est une fille avec un caractère vraiment hardcore. Elle était l'amie à Ugo. Elle me harcelait autant que lui, mais ses mots étaient particulièrement poignants.
Je suis avec mes amies, et sa main se pose sur mon bras. Je me retourne, étonnée de la voir et avec angoisse. Elle me demande de la suivre. Rien d'autre. Je sais que ça va mal tourner. Je regarde mes amies (au passage, Laura n'est plus ma meilleure amie, et on ne se parle plus). Je les regarde, avec un regard qui appelle à l'aide. Mais rien, ils ont fait comme ci il ne se passait rien, alors qu'ils savaient.
Je la suis donc, elle m'amène au milieu de la cours. Très vite, Ugo se dévoile et un cercle se forme au milieu de la cour. Je suis au centre d'eux, de tout le monde. Des rires, des rires et encore des rires. Je les vois tous rire. Et moi, dans l'incompréhension totale.
Quand enfin Melissa prononce ces mots : « Alors, comme ça on a couché avec Ugo ? ». Mon cœur s'est brisé à ce moment là. En milliers de morceaux. Bien sûr je réponds que non, que tout est faux. Tu sais la seule chose que j'attends le plus ? C'est que la sonnerie retentisse. C'est la seule fois de ma vie que j'attends d'aller en cours avec impatience. Les minutes sont longues... Sonnerie.

Oh mon Dieu merci je suis délivrée. Il a fallu qu'un surveillant arrive pour nous dire d'aller en cours. Personne ne s'est inquiété pour moi. Personne n'est venu me voir. Tout le monde a vu, tout le monde a rit. J'ai qu'une envie, me passer la corde au cou. Je décide de demander de l'aide, à ma CPE. Mon dernier espoir.

Je n'ai jamais vu la lumière du jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant